Si on veut prendre son envol, il faut d'abord débarrasser ses ailes de toute la merde accumulée. La première étape est d'identifier ladite merde. p.294
Dans le jardin, il y a toujours du mouvement, toujours de la vie. Moi je me sens prisonnière du temps, mais chaque fois que je sors, je vois bien que les choses changent autour de moi. Des fleurs apparaissent soudain l;à où il n'y avait que de minuscules bourgeons et elles me dévisagent fièrement, ravies de s'être ouvertes pendant que tout le monde dormait... Une grande partie du jardinage consiste à préparer ce qui viendra après, la saison, le temps, et il faut que j'applique cette leçon à ma
propre vie. p.241
Je ne sais pas si c'est a cause de lui et de son caractère mais j'ai toujours espéré que les gens silencieux possèdent une certaine forme de magie et un savoir dont les gens plus bavards étaient dépourvus. Je pense que le fait de ne rien dire signifie que leur pensées sont très importantes. p.14
Je découvre ce roman de Cécilia Ahern avec grand plaisir. Je m'attendais à une ecriture légère et distrayante sans plus mais non. J' ai été prise par ces personnages, une envie de le suivre de leur dire stop, parlez donc, communiquez. mais ils le feront en temps et heures. Je retiens qu'il faut parfois s'arrêter pour analyser sa vie, ses envies et pour mieux avancer et aller plus loin.
Je t'ai aidé à m'aider, tu m'as aidé à t'aider et c'est comme ça que les choses doivent être sinon l'idée même de l'aide est caduque. J'ai toujours cru qu'être aidé revenait à perdre les commandes mais il faut laisser quelqu'un nous secourir, il faut le "vouloir" et alors seulement la transformation peut s'enclencher.
Le monde est fasciné par les transformations rapides, les relookings express et les tours de passe-passe spectaculaires des magiciens. Rapides comme un claquement de doigts, si on cligne des yeux, on ne voit rien. Ma transformation n'a pas été rapide, et le rythme lent peut se révéler douloureux, solitaire et déroutant, mais les choses se produisent sans qu'on s'en rende compte. On regarde en arrière et on se dit : "Qui était cette personne ?" alors que durant le processus, on a pensé. "Qui suis-je en train de devenir ?" A quel moment précis a-t-on franchi la ligne, quand une version de nous a-t-elle fait place à la suivante ? Mais c'est grâce à la lenteur que nous nous rappelons le trajet, que nous conservons le sentiment de ce que nous étions, où nous allons et pourquoi.
C'est presque un cliché d'entendre les gens dire qu'il faut "ralentir" mais c'est la vérité. J'ai ralenti et depuis que j'avance au pas, je vois beaucoup plus de choses.
Je ne sais pas pourquoi ce souvenir refait surface maintenant. J'ignore quel aperçu il me donne de moi-même, outre le fait que, depuis toujours, j'aime envoyer des signaux contradictoires.
Je ne te connais pas et je ne te dois rien mais je sais que tu possèdes un bouton d'autodestruction et je ne peux pas te laisser appuyer dessus. Pas devant moi.
Je devrais être contente mais ce n'est pas le cas et c'est tant mieux. Je ne suis pas indifférente aux émotions humaines, contrairement à toi.