Il paraît qu'il ne faut pas laisser la peur guider nos actes, [...] mais s'il n'y a pas de peur, où est le défi?
- Comment savez-vous que je suis journaliste ?
Il la détailla des pieds à la tête comme pour répondre à sa question.
- Vous avez l'air désespérée.
L'amour adoucit les gens, j'en suis certain.
Il paraissait pourtant impossible de se retrouver par hasard dans cet endroit paumé. Même un missile ne pourrait pas être programmé pour cibler cette maison de retraite.
- Tout le monde a une histoire à raconter. C'est ça qui nous lie, et c'est ça qui lie les noms de cette liste. Constance était de retour aux fondamentaux.
Je ne te parle même pas de ne jamais rédiger d'articles fracassants, mais d'écrire des papiers qui anesthésient le cerveau des gens. Ce n'est pas mon but dans la vie non plus.
En école de journalisme, on nous apprend qu’il faut s’extraire du sujet pour rester objectif, mais, en réalité, il faut être au cœur de l’histoire pour la comprendre et pour aider le public à s’identifier, sinon l’histoire perd son souffle et un robot pourrait la raconter.
Il arrive à tout le monde de se tromper, personne n’est parfait. Mais il faut apprendre de nos erreurs pour devenir de meilleurs professionnels et, plus important encore, de meilleures personnes.
Il y a les bons et les mauvais veufs. On entend sans arrête parler des bons. Oh, là, là, ne sont-ils pas si merveilleux, si forts et si courageux pour faire je ne sais quoi si tôt? J'ai bien peur d'être un mauvais veuf , Kitty. Je ne veux rien faire du tout. Je n'ai envie d'aller nulle part. La plupart du temps, je n'ai même pas envie d'être en vie, mais on n'est pas censé dire ça, pas vrai ? On est censé dire des choses sages, profondes et surprenantes qui permettent de montrer au reste du monde à quel point on est courageux.
Ce n'était pas à cause de l'histoire d'amour, ce n'était pas parce qu'elle voulait voir la Bête redevenir belle, elle le regardait parce qu'elle savait, comme la Bête, ce que c'était de reconnaître la beauté, d'être fasciné par elle et de se sentir tellement plus vivant en sa présence qu'on a envie de l'enfermer et de la garder sous clé pour la contempler et la célébrer tous les jours. (p 233)