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EAN : 9782211237710
280 pages
Globe (10/10/2018)
4.29/5   167 notes
Résumé :
Rana, dix ans, fonce sur son vélo flambant neuf, un vent de liberté lui caresse le visage.
Quinze jours plus tard, c'est terminé. Son vélo est donné à l'un de ses oncles. Encore quelques mois et elle devra porter l'abaya noire sur son corps, le tarha sur sa tête et ses épaules, le niqab sur son visage. Ensuite, ses parents lui trouveront un mari et elle sera condamnée à ne plus rien faire que la cuisine, le ménage et ses cinq prières par jour. C'est la loi.>Voir plus
Que lire après Ici, les femmes ne rêvent pasVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (62) Voir plus Ajouter une critique
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Flânerie... buissonnière qui m'a emmené vers ce récit autobiographique d'une jeune saoudienne; les thèmes m'intéressaient, ainsi que l'illustration de la couverture des plus réussies, et explicites qui ont capté mon regard !

Interpellée comme chaque femme peut l'être en voyant ses congénères bafouées, asservies aux quatre coins du monde...

Toujours tétanisée, effarée, révoltée par la masse d'interdictions, de contraintes incessantes... faites aux femmes comme aux jeunes filles à travers le monde, et plus particulièrement dans les pays arabes !... Un récit vivant, alerte, regorgeant d'anecdotes sur les usages, les règles de tout bon musulman...en Syrie comme en Arabie -saoudite...

On accompagne le parcours d'une petite fille adorée par un père bienveillant...qui lui offre une bicyclette qui l'enchante, ...mais elle ne peut l'utiliser qu'à Damas chez ses grand-parents, jusqu'au jour où son grand-père lui enlève brusquement en lui interdisant désormais d'en faire, devenant trop grande..pour que cela reste décent !!

Son père, attristé , se plie à l'autorité de son propre père... c'est la fin de l'enfance et de l'insouciance pour Rana...Elle ne comprend pas pourquoi les libertés se réduisent au fur et à mesure qu'elle grandit !

Combien de femmes bafouées, exploitées à travers le monde... et l'Arabie saoudite semble un territoire des plus effrayants pour ses travailleurs émigrés comme pour sa population féminine.

Les premières échappées de notre narratrice ne se feront pas comme elle l'espérait au début, par son mariage (qui sera un échec violent), mais par un 1er travail dans un hôpital, avec le soutien paternel, puis
par les fenêtres ouvertes sur le monde offertes par Internet [Se retrouvant recluse et enfermée chez ses parents; sa meilleure amie , bannie par sa famille...]

Nara parvient à rompre son isolement grâce aux réseaux sociaux... où une "révolution" surviendra lorsqu'elle découvrira un groupe "Atheist", qui va chambouler toute son existence ainsi que sa structure mentale formatée par son environnement social et géographique...Elle se mettra à dévorer des livres qui sont interdits en Arabie saoudite, dont "L'Origine des espèces" de Darwin...

"On dirait presque qu'il (son père) devinait déjà à cette époque que je ferais un jour le grand bond vers une nouvelle existence-car même si je suis satisfaite de mon travail à l'hôpital, même s'il m'arrive d'apprécier certains moments de ma vie, je ne me défais pas de ce sentiment accablant d'être en cage, une sensation qui m'accompagne jour après jour, moi et beaucoup d'autres jeunes femmes et filles saoudiennes. Chaque fois que je passe le niqab, le matin, je sais que je vis dans un pays où les femmes et les hommes ne sont pas traités de la même manière. (p. 115)"

Dans ces persécutions permanentes et infantilisation imposées aux jeunes femmes, il reste une petite lumière constante pour Rana: l'amour et le soutien de son père, qui est toutefois ligoté par la pression de son milieu, son pays ainsi que de sa religion... !

Sinon les difficultés , les interdictions ne cessent jamais: Difficulté d'aller à l'université, difficulté pour exercer une profession, impossibilité de s'exprimer... Une mise sous tutelle masculine, et cela pour la vie entière !


Une lecture coup de poing... Chapeau bas à Rana Ahmad pour sa détermination et son immense courage: partir, s'exiler loin de son pays où les femmes n'ont pas droit de cité !!... Apprendre une nouvelle langue, s'adapter à d'autres valeurs, d'autres usages, recommencer ailleurs, loin de sa famille et de ce père qui lui manque tant...

Le début du récit débute par un appel poignant de Nara à son père, qu'elle n'a pas vu depuis deux longues années, ayant fui son pays...et ne voulant pas mettre ses parents en danger, vis à vis du régime saoudien !

Un récit aussi terrifiant que courageusement passionnant... Souhaitons à Rana Ahmad toute la réussite possible dans sa nouvelle patrie; qu'elle soit récompensée pour sa volonté , son talent et ce premier ouvrage rempli de promesses... et pour finir un lien pour rappeler que la barbarie commence là où on maltraite les femmes....

J'ai eu subitement envie d'écouter le texte d'Aragon, interprété par Jean Ferrat : "La Femme est l'avenir de l'homme "...

https://www.youtube.com/watch?v=VuLWhwzmgZo

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Deux jours m'ont suffit pour accompagner la fuite de Rana de l'Arabie Saoudite jusqu'en Allemagne.
L'auteure, qui nous raconte sa propre histoire, de son enfance à son arrivée en terre européenne, n'a certes pas une "plume" en tant que telle, l'essentiel est de transmettre son vécu, pour réveiller les consciences, donner de l'espoir à celles qui n'en ont plus, dénoncer des situations qui nous semblent incroyables à nous, femmes occidentales, au XXIème siècle.
J'ai beaucoup apprécié la sincérité qui se dégage de son récit, Rana ne cherche pas à se faire passer outre mesure pour une victime, elle narre les faits, convient de son statut plutôt "privilégié" (les guillements sont trrrrrès importants!), de par sa classe sociale (elle n'a jamais manqué de rien), et surtout de par la présence de son père, un homme aussi admirable qu'exceptionnel, un vrai miracle qui lui a permis de devenir celle qu'elle est devenue, en croyant en elle, en la considérant comme un véritable individu, en développant son esprit et sa volonté. J'ai trouvé cela magnifique et un grand signe d'espoir de constater que cette femme a pu se libérer, grâce à un Homme, dans un pays où l'homme oppresse et écrase la Femme.
J'ai beaucoup appris sur la vie en Arabie Saoudite, sur les traditions, sociales, familiales, culturelles, c'était passionnant et très bien relaté, tout comme le long parcours des migrants, leur accueil dans les différents pays de l'Union Européenne, leur vie quotidienne, le soutien reçu par quelques-uns.
J'ai aussi découvert avec un grand intérêt ces réseaux sociaux d'"athées ex-musulmans", présents dans le monde entier, et dont j'ignorais l'existence. Des réseaux d'entraide, de soutien moral, logistique, voire financier.
J'ai beaucoup apprécié ce ton enthousiaste, positif, jamais Rana ne s'est laissée enfermée dans sa solitude, elle a su continuer de croire en l'humanité, dans le partage, les valeurs de générosité, d'amitié, du savoir.
Une très belle leçon de vie, qui nous oblige à apprécier un peu plus l'environnement dans lequel nous vivons, tout en nous obligeant à rester sur nos gardes pour continuer à nous battre pour la liberté de foi, de culture, pour tous, et en particulier pour les femmes.
Et une leçon tout court, par toutes ces informations qu'elle contient sur la vie dans les pays soumis à la charia.
A partager !
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Je viens de lire un document douloureux mais ô combien nécessaire pour ne jamais oublier que le plus beau cadeau qui puisse être fait à un être humain est la liberté.

Rana Ahmad a fui son pays l'Arabie Saoudite lorsqu'elle a pris conscience qu'elle n'avait plus la foi. Fuir pour ne pas mourir.
La mort dans l'âme et la peur au ventre, la jeune femme se réfugie en Allemagne ou elle vit désormais.
Tout au long de son récit, nous découvrons les brimades qu'elle subit quotidiennement comme des millions de femmes au nom de la religion.
Des femmes sans visage, cachées sous un niqab, courbées sous le poids d'un fardeau énorme que leur imposent les hommes au nom de la religion.

A travers le témoignage de cette femme courageuse, on assiste à un choc des cultures entre l'Europe des libertés et une société islamique verrouillée par la religion.

Même si le style littéraire assez basique m'a dérangée au début de ma lecture, je l'ai rapidement oublié pour me consacrer à ce récit dont la force et le tragique m'a profondément émue.
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Rana, née dans une famille d'origine syrienne exilée en Arabie Saoudite, a toujours cru à ce qu'on lui enseignait : l'importance de faire ses prières régulièrement, ce Dieu omniprésent qui juge les actes de chacun, la nécessité de se voiler pour ne pas provoquer les hommes et enfin son destin tout tracé en tant que femme, devenir une bonne épouse et une bonne mère. Mais au fil des années les accrocs dans cette jolie histoire s'accumulent et vont l'amener à se révolter : pourquoi en tant que femme n'aurait-elle aucun droit, aucune liberté, pourquoi tant d'injustices autour d'elle. Mais quand on est une femme en Arabie Saoudite, le seul espoir est d'arriver à s'enfuir...

Ici, les femmes ne rêvent pas est un témoignage que j'ai trouvé très intéressant, d'une part parce qu'il raconte l'Arabie Saoudite vue de l'intérieur par la propre voix de Rana qui nous livre ici son histoire, et surtout parce que Rana n'a au départ aucune intention ni aucune raison de se rebeller mais qu'elle nous montre au fil des chapitres à quel point sa situation, la situation des femmes en Arabie Saoudite, est insupportable. Alors certes il n'y a rien de vraiment nouveau dans son histoire, on connaît (malheureusement) déjà tout ça mais l'entendre raconter à la première personne par une jeune fille issue d'une famille de la classe moyenne, au départ plutôt satisfaite de sa vie et qui n'a jamais spécialement remis en question sa religion ou la nécessité de trouver rapidement un époux, fait prendre à ces faits une nouvelle dimension.

Certains passages sont tout bonnement révoltant, la manière dont dès ses 10 ans Rana va être privée de toute liberté alors qu'elle est encore une simple petite fille, le voile et l'abaya qu'on impose dès le plus jeune âge et surtout la multiplicité des attouchements ou agressions sexuelles commis par des membres de la famille contre des jeunes filles (voire des fillettes) qui savent qu'elles n'ont aucun droit, qui ne comprennent souvent même pas ce qui leur arrive tant elles sont tenues dans l'ignorance de tout ce qui pourrait avoir une connotation sexuelle et surtout qui ne peuvent en aucun cas se défendre ou se plaindre puisque personne ne les écoutera. Ce roman est aussi très beau quand il évoque la volonté d'apprendre de Rana, son amour pour les sciences, son long chemin pour se défaire de ses croyances et de tout ce qu'on lui a inculqué et le choc que peut représenter pour elle, née et élevée dans un pays ultra religieux, le fait qu'on puisse être athée. le roman est aussi glaçant quand il évoque la difficile évasion de la jeune fille, à quel point les femmes sont totalement prisonnières en Arabie Saoudite (c'est finalement son passeport syrien qui permettra l'évasion pour Rana), à quel point elle craint pour sa vie même après avoir gagné l'Europe, n'importe quel fanatique ou tueur payé par sa famille pouvant décider de l'éliminer.

Le style n'est pas toujours à la hauteur des événements racontés, certains passages sont parfois racontés un peu platement et il y a quelques longueurs et répétitions mais ce récit reste un témoignage essentiel d'une des rares jeunes femmes à avoir réussi à quitter cette prison. J'ai apprécié aussi la totale honnêteté avec laquelle Rana se raconte, nous fait part de ses doutes et des difficultés à tout quitter puis à s'intégrer dans un pays qui n'est pas le sien. A découvrir pour ne pas oublier ce qui se cache derrière la prospérité apparente de l'Arabie Saoudite !
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Lire ce genre de récit permet de prendre conscience que, même s'il y a encore du travail à faire concernant la place des femmes dans notre pays, il est des pays où celle-ci n'est même pas existante.

Les femmes saoudiennes n'iront pas en enfer, il y a longtemps qu'elles y vivent. (p281)

Voilà une phrase, tirée d'un commentaire d'un journaliste saoudien repris par l'autrice qui résume totalement ce témoignage.

Naître fille est une malédiction qui va imprégner toute leur vie. A l'âge où une fillette ne songe qu'à jouer, à découvrir le monde qui l'entoure, et pour Rana il s'agit de le faire à bicyclette, elle va se voir confisquer cet objet de liberté et va entrer à 10 ans dans les méandres des règles et obligations qu'elle devra observer toute sa vie afin d'être une « bonne » femme saoudienne musulmane…..

Elle va devenir un objet qui sera transporté, car elle ne peut sortir qu'accompagner d'un homme, se verra maltraitée, battue et mise au silence dès qu'elle transgressera les règles. Et des règles il y en a : que ce soit des règles de vie mais aussi des règles religieuses.

Au fur et à mesure des pages, on réalise à quel point leur vie (si on peut appeler cela une vie) est entravée, brimée, annihilée….

Rana d'origine syrienne, est une jeune fille comme il en existe des millions, qui rêve de liberté, d'apprendre, d'aimer et tous ces droits auxquels chacun humain a, normalement, la légitimité, elle, elle se les voit refuser parce que femme et musulmane. L'homme, le père, le mari, le frère ont tous les droits mais aussi, aussi surprenant que cela puisse paraître, certaines femmes qui ont tellement intégré ces règles qu'elles les appliquent implacablement, sans souci de filiation, d'amour maternel.

Sa prise de conscience des entravements qu'elle subit dans sa vie de tous les jours, des abus, des gestes, de la peur et de la violence des hommes qui l'entourent sera l'étincelle qui fera jaillir ses doutes sur la religion, sur sa vie et sa soif de liberté.

Grâce aux réseaux sociaux elle va découvrir qu'il y a un autre monde que celui qu'on lui impose, ce monde où les femmes n'ont aucune existence, aucune présence, elles ne sont que des ombres noires qui planent dans les rues surchauffées et qui doivent toujours être accompagnées d'un homme. Comment arriver à imaginer que le moindre de nos gestes, la moindre activité ou désir que nous ayons soit pour elles un parcours du combattant.

Pas de liberté, pas d'autre choix possible, elles doivent accepter, subir et se taire.

Quelle force et quel courage il faut pour endurer cela mais aussi pour tout quitter : sa famille mais surtout, dans le cas présent, ce père tant aimé, cette mère dure, sèche et intransigeante, un frère violent et extrémiste, qui peut aller jusqu'à vouloir la tuer de ses propres mains, quitter un pays pour l'inconnu avec tous les risques que cela comporte.

Partir sans se retourner, partir avec 200 dollars, un sac, un ordinateur, quelques adresses trouvées sur les réseaux sociaux. J'ai été étonnée mais aussi réconfortée de découvrir la solidarité et l'humanité qu'il existe et qu'elle a trouvées pour sortir du calvaire qu'elle vivait et pouvoir s'enfuir. Faire confiance, ne pas trop réfléchir parfois aux conséquences, aux risques.

Et puis il y a l'espoir, l'attente, le choix du pays où l'on va tenter de se reconstruire, de trouver enfin une liberté de vivre, de penser, d'aimer, de croire ou de ne pas croire.

Je ne pensais pas prendre autant de plaisir à la lecture de ce témoignage, je dois l'avouer mais il faut sortir de sa « zone de confort » parfois et je ne le regrette pas dans le cas présent.

Rana Ahmad livre ce témoignage avec franchise, partageant avec le lecteur ses joies, ses rêves, ses désillusions et ses espoirs, dans une écriture fluide, sans pathos, un simple constat et j'ai particulièrement apprécié son chemin de réflexion sur la religion…..

Egoïstement, on ne peut s'empêcher de penser à sa propre vie, à la chance que nous avons d'être malgré tout libres, libres de notre vie, de nos choix, de notre religion, de nos loisirs, d'aimer, simplement de pouvoir dire oui ou non.

Ce type de témoignage permet de redonner de la valeur à des actes de la vie de tous les jours, que nous avons tellement intégrés et dont nous n'avons plus parfois conscience. Vivre libre de sortir, de parler, de prier ou pas, d'aimer ou pas, d'apprendre, de choisir…… cela n'a pas de prix et c'est ce que Rana a choisi.

Lien : https://mumudanslebocage.wor..
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Citations et extraits (55) Voir plus Ajouter une citation
On dirait presque qu'il (son père) devinait déjà à cette époque que je ferais un jour le grand bond vers une nouvelle existence-car même si je suis satisfaite de mon travail à l'hôpital, même s'il m'arrive d'apprécier certains moments de ma vie, je ne me défais pas de ce sentiment accablant d'être en cage, une sensation qui m'accompagne jour après jour, moi et beaucoup d'autres jeunes femmes et filles saoudiennes. Chaque fois que je passe le niqab, le matin, je sais que je vis dans un pays où les femmes et les hommes ne sont pas traités de la même manière. (p. 115)
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En Islam, il existe une formule de remerciement spécifique que l'on adresse aux femmes non mariées. Elle signifie littéralement : "Je te reverrai quand tu seras épouse". Elle est aussi naturelle que l'expression "Dieu merci" en français et l'on ne réfléchit pas à son contenu littéral quand on l'utilise. Il n'empêche que le fait qu'on la prononce devant une femme qui n'a pas encore de mari pour lui exprimer une profonde reconnaissance en dit long sur la situation de ces pays. (p; 69)
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Nona a été auscultée par une femme médecin légiste qui a vérifié sa virginité. Comme elle n'est plus vierge, elle a été condamnée à cinquante coups de fouet et trois mois de prison. (...) Lorsqu'elle est libérée de prison, sa soeur m'appelle au téléphone. Son père doit signer une lettre garantissant qu'il ne tuera pas sa fille. Cela permet à la police religieuse de se couvrir et de se dégager ainsi de toute responsabilité, car, après ce type d'arrestation, beaucoup de femmes sont tuées par leurs familles soucieuses de sauver leur honneur. (p. 123)
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Je tente de saisir l'enchaînement des faits. Un instant plus tôt, j'avais encore une bicyclette à moi et je pouvais sentir le vent dans mes cheveux. A présent je dois les couvrir et je n'aurai plus le droit de sortir seule quand nous serons revenus à Riyad. (...) Abandonner un vélo pour un voile, voilà qui me fait l'effet d'un bien mauvais troc. (p. 37)
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Pour toute femme éduquée dans les mêmes conditions que moi, le frère aîné est une personne importante. Les grands frères veillent sur l'honneur de la famille, et surtout ils considèrent souvent que c'est à eux de surveiller les autres. Peut-être font-ils même preuve d'un comportement encore plus agressif et incontrôlé que leur père : ils sont jeunes, ils veulent tester leur virilité, prouver qu'ils sont des vrais hommes. Ils ont le goût du pouvoir et vivent au sein d'une société dans laquelle personne ne se met en travers de leur chemin. (p. 145)
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Vidéo de Rana Ahmad
Peut-être avons-nous tendance à l'oublier aujourd'hui, mais longtemps, la lecture est restée le privilège des hommes. Les femmes, elles, assignées au monde domestique, en étaient privées. Jusqu'au jour où les livres sont enfin devenus, pour la moitié de l'humanité, un précieux compagnon, un moyen de s'évader, de comprendre, d'oser, de découvrir, de rêver...
C'est cette relation singulière qui lie les femmes et la lecture que nous allons évoquer dans cet épisode, avec notre invitée, l'écrivaine Laure Adler.
Vous pourrez aussi entendre la bibliographie des libraires de Dialogues, proposée par Catherine.
Et nous donnerons la parole au réseau des médiathèques de Brest, au cours d'un entretien avec la bibliothécaire Aude Escudié.
Bibliographie
- Les femmes qui lisent sont dangereuses de Laure Adler (Éd. Flammarion) https://www.librairiedialogues.fr/livre/8167455-les-femmes-qui-lisent-sont-dangereuses-laure-adler-stefan-bollmann-flammarion - Les Vilaines, de Camila S osa Villada (Éd. Métailié) https://www.librairiedialogues.fr/livre/17913959-les-vilaines-camila-sosa-villada-anne-marie-metailie - Matilda de Roa ld Dahl (Éd. Gallimard jeunesse) https://www.librairiedialogues.fr/livre/15297024-matilda-le-texte-original-roald-dahl-gallimard-jeunesse - La Grand-mère de Jade de Frédérique Deghelt (Éd. Babel) https://www.librairiedialogues.fr/livre/2300087-la-grand-mere-de-jade-frederique-deghelt-actes-sud - Grâce et dénuement d'Alice Ferney (É d. Flammarion) https://www.librairiedialogues.fr/livre/5387469-grace-et-denuement-alice-ferney-actes-sud - le Livre de deux chemins de Jodi Picoult (Éd. Ac tes Sud) https://www.librairiedialogues.fr/livre/18050624-le-livre-des-deux-chemins-jodi-picoult-actes-sud - le Livre du rien de Rémi Courgeo n (Éd. Seuil Jeunesse) https://www.librairiedialogues.fr/livre/18050624-le-livre-des-deux-chemins-jodi-picoult-actes-sud - Les Passeurs de livres de Daraya de Delphine Minoui (Éd. Points) https://www.librairiedialogues.fr/livre/18050624-le-livre-des-deux-chemins-jodi-picoult-actes-sud - Ici les femmes ne rêvent pas de Rana Ahmad (Pocket) https://www.librairiedialogues.fr/livre/18431677-ici-les-femmes-ne-revent-pas-recit-d-une-evasion-rana-ahmad-pocket - Dysfonctionnelle d'Axl Cendres ( Éd. Sarbacane) https://www.librairiedialogues.fr/livre/8347130-dysfonctionnelle-axl-cendres-sarbacane
Générique : Sara Petit.
+ Lire la suite
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