Nous suivons la destinée de Tor Baz, né dans les zones tribales frontalières du Pakistan de l'Afghanistan et de l'Iran, d'une union illégitime. Ses parents subiront le cruel châtiment des Siahpads, la tribu à laquelle ils appartiennent et à l'âge de 5 ans il se retrouvera orphelin, abandonné dans le désert.
Nous sommes dans les années 50, peut après la partition votée par le parlement Britannique. Les anciennes Indes Britanniques deviennent indépendante et sont s éparées en deux états distincts, l'Union indienne et le Pakistan, lui-même divisé entre Pakistan oriental (actuellement le Bengladesh) et Pakistan occidental ou Jamil Hamad a exercé pendant des décennies comme haut fonctionnaire pakistanais.
La création de ces états provoque un énorme déplacement de population qui donna lieu à des massacres communautaires, et le dessin des nouvelles frontières impose des contraintes aux tribus nomades habitués à circuler librement et réfractaires aux forces extérieures. On assiste au massacre des tribus Kharots, impuissantes devant les forces pakistanaises quand ils tentent de passer les frontières.
Les errances de Tor Baz nous conduisent, à travers des paysages arides, dans les tribus nomades, elles- mêmes divisées en clans, l'été en Afghanistan et l'hiver au Pakistan comme les tribus Kharots qui seront massacrée par les forces pakistanaises lors de leur tentative pour passer la frontière. Au coeur des tribus semis nomades qui habitent de part et d'autre de la frontière pakistano-afghane. Les Mohmand, les Afridi, les Wazir, les Mashud, tribus libres et indépendantes, qui vivent dans la bande de territoire située entre la frontière et les zones sédentaires établies au Pakistan par les anglais échappant à toute lois pakistanaises.
Les hommes possèdent une fierté et un sens de l'honneur très marqué, ils ont grandi avec ces traditions ancestrales ultra-conservatrices, cette façon de penser qu'ils doivent tenir leur promesse, préserver leur dignité. Une culture ou un seul mot peut causer une offense qui durera toute une vie, tour à tour faisant preuve d'une hospitalité sans borne et d'une effroyable cruauté.
Les femmes sont sous la domination des hommes, soumises et travailleuse, valant bien moins qu'un chameau, sont pourtant souvent vendues comme esclave ou prostituée.
Ce livre me laisse sur une impression de misère et de violence. D'incompréhension et de révolte face au dénuement de certains, et devant la barbarie d'autres. Face à l'indifférence des médias quand les baloutches sont exécutés par l'armée pakistanaise
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Livre arrivé un peu par hasard dans ma pile, sans véritable envie de le lire, mais plus sur un coup de tête, et l'attrait d'une couverture assez jolie. Comme quoi, si parfois les hasards ont du bon, mieux vaut ne pas trop se fier aux apparences, et réfléchir avant d'acquérir un livre….
Les débuts sont prometteurs, en tout cas le premier chapitre. L'enchaînement des suivants sème de plus en plus la confusion dans mon cerveau cartésien. Est-ce un roman, ou une juxtaposition d'histoire, ou du moins de bribes d'histoire en cherchant beaucoup le lien avec le début ? Une forme de recueil de nouvelles qui ne dit pas son nom ? Je hais les nouvelles !!!
Bref, on comprend assez vite que la région est un sac de noeud depuis la nuit des temps, et que bon nombres de puissances étrangères s'y sont cassé les dents dans la mesure où les tribus qui la peuplent ne sont pas vraiment en capacité de cohabiter et de s'unifier. Les conditions géographiques compliquent les choses. le mode de vie nomade y ajoute sa dose de complexité….
La lecture de ce livre n'est pas des plus agréables ; et sa finalité reste encore à déterminer.
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Elle n'arrivait pas à comprendre pourquoi l'ours devrait avoir une pièce à lui et pas eux. Un jour elle posa la question à son mari. Il la regarda froidement et dit : "Je peux trouver une autre femme, mais pas un autre ours". Elle en fut abasourdie. (p. 157)
"Et vingt fois chaque année, au cours de ces cinquante ans, je me suis demandé si j'avais vraiment abattu cet avion". La voix de Mehboob Khan tremblait d'une colère réprimée. "Tout ce que je sais, poursuivit-il, c'est que j'ai tiré dessus et qu'il est tombé peu après. Ca pouvait être pour des tas d'autres raisons. A notre âge, nous n'avons plus besoin de nous vanter pour des choses que nous n'avons pas faites. Nous devrions nous estimer plus que satisfaits de ce que la vie nous a apporté". (p.119)