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Les enfants du khat" de
Mouna-Hodan Ahmed (190p)
Ed. Sépia
Bonjour les fous de lectures....
Me voici validant une auteure Djiboutienne.
C'est l'histoire d'Asli.
Le père dépendant au khat, la mère qui se tue à la tâche.
La jeune fille a d'abord goûté aux plaisirs faciles, comme de nombreux adolescents de djibouti (et d'ailleurs(, ne vivant que pour la nuit, ses tentations, ses plaisirs.
Le problème est qu'à Djibouti, tout (ou presque) tourne autour de l'herbe verte.
Le khat qui rend fou.
Le khat que l'on mastique à longueur de journées.
Le khat , légalisé, et qui fait tourner l'économie du pays.
Asli, dans un sursaut de conscience(?), va se rebeller contre l'herbe verte et les plaisirs de la nuit et va se transformer en une jeune fille studieuse et pratiquante (un peu trop à mon goût), fini l'oiseau volage.. la voici grande soeur responsable .
Alors ... que dire ?
je referme ce livre assez déçue.
Comme le laissait sous entendre le titre et le résumé, je m'attendais à un récit tournant autour du khat: sa culture, ses ravages, sa puissance économique.
Certes, il est évoqué ( vu qu'il fait partie de la vie de 9.5 djiboutiens sur 10) mais ce récit est surtout axé sur la religion, ses préceptes et son étude qui a sauvé la jeune Asli.
Je dois dire que cela m'a un peu barbée toutes ces références au prophète et tutti quanti
Le khat est une drogue que tous les Djiboutiens mâchent dans l'après-midi, anéantissant tout travail et toute initiative.
Considéré par beaucoup comme un fléau national, il perturbe aussi bien le psychisme des habitants que l'économie du pays.
Je trouve que cette chronique de la vie quotidienne à Djibouti ne livre pas assez le tableau de cette société gangrénée par le khat.
A mon avis, trop d'influence religieuse a oté l'interêt du récit.
De plus l'auteure utilise de nombreux mots issus du dialecte local.
Certes, il y a un glossaire en fin de livre, ce qui fait que l'on fait sans cesse des allers/retours entre la page lue et les définitions.
Je pense qu'il aurait été plus simple et plus agréable pour le lecteur de mette les définitions en bas de pages ou fin de chapître ( pas évident pour ceux qui lisent sur liseuses)
Premier roman
Petite note 2/5