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EAN : 9782874492358
144 pages
Les Impressions nouvelles (06/03/2015)
2.57/5   7 notes
Résumé :
Personne ne trouve grâce à ses yeux : les usagers des transports en commun, le personnel des hôpitaux, les adolescents, leurs professeurs, les gens en général provoquent en lui une hargne rentrée mêlée d'accablement. Qu'est-ce qui pousse ce professeur en congé pour dépression à venir tous les jours rôder autour de son établissement, un cartable vide à la main, en ruminant l'exaspération que le genre humain provoque en lui ?

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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
J'AI DES BLANCS est une incursion dans l'esprit d'un homme perturbé, acerbe et dépressif. Un homme qui oscille entre critique et rejet haineux de la société et de ce qui la compose. Rejet de sa situation, des relations humaines et de tout ce qui peut risquer de perturber sa solitude et son univers bien cadré.

Dans la première partie il nous livre une peinture en niveau de gris de ses lieux d'errances ; banlieue, transports collectifs, hôpital, établissement scolaire, son appartement, même, sont présentés à la première personne mais de manière détachée et extérieure comme s'il ne faisait qu'effleurer la surface des lieux. Il glisse dans les couloirs du métro ou dans les rues incolores, presque invisible. Cependant malgré ce détachement aux lieux il ne cesse de récriminer, chaque regard est prétexte à critique, chaque rencontre est soutendue par les risques de basculement négatif inévitables selon lui.

C'est un homme seul, aigri, à qui rien de positif ne pourrait jamais arriver. Pas de sa faute cependant, les autres portent tout le poids de sa rancoeur et de son incapacité à entrer en relation. Pourquoi rencontrer l'autre quand cela ne pourrait être que source d'ennuis et de tracas ?

On comprend rapidement que cet homme a subi une perte et qu'il ne semble pas s'en remettre. Il est englué dans sa culpabilité d'être là, vivant.
Il n'est cependant absolument pas sympathique et donne vraiment envie de fuir au plus vite son univers gris, froid et carcéral, envie d'échapper au cycle de ses jours répétitifs, à son mode de pensée distancié qui généralise tout à outrance - utilisant le ON et le VOUS pour parler de lui et des autres.
Au final il n'est personne, juste un porte parole de généralités sans fin et applicable à tout et tous comme des recettes.

Puis dans la seconde partie, malgré lui, à reculons, il se trouve pris en otage dans 2 rencontres improbables qui vont l'amener à modifier ses rythmes et même certaines de ses pensées, le ramener insensiblement dans la vie.
C'est alors que le paysage prend vie, que l'on découvre une vision sensible et humaine, que les larmes trouvent enfin leur place. C'est alors qu'il s'autorise à penser, non plus au sujet des autres en terme de critique mais pour les autres et lui même. Il re-découvre la pensée humaine.

J'ai lu ce livre comme on découvre une peinture ou un paysage. J'ai vécu de manière physique, une traversée lente et immobile du couloir de métro gris et malsain à la tendresse d'une petite plage plongée dans la brume qui s'éveille à la lumière du matin.
Pour cela merci Babelio et Masse critique.




I






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J'ai des blancs raconte le quotidien d'un professeur en congé maladie pour dépression. de ses sorties dans le RER à ses passages devant un hôpital et son établissement de travail, il observe et décrit, de manière assez péjorative, le comportement des individus qu'il croise.
On a ainsi une première partie centrée sur le regard acerbe de ce professeur envers l'humanité, puis une seconde partie, plus positive, où le lecteur voit une amélioration chez le personnage du professeur, moins acerbe, arrivant à apprécier la compagnie de sa collègue Sophie et d'une adolescente en fugue, Jessica.

Mon avis:
Je suis soulagée que le roman se termine sur une note positive. La première partie est difficile à lire, centrée sur une vision pessimiste de l'humanité et la trivialité du quotidien. Finalement, ce sont les femmes (bien qu'avec leur propre problème), et notamment sa collègue et l'adolescente, qui vont l'aider et le changer.

Merci à Babelio de m'avoir choisi pour la dernière Masse Critique !
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À la lecture du résumé sur la quatrième de couverture, le sujet me semblait fort et intéressant, c'est la raison pour laquelle j'ai voulu lire ce roman. Celui-ci est découpé en deux parties.
Dès les premières pages, le ton est donné, le personnage apparaît d'emblée antipathique. Comme il est écrit sur la quatrième de couverture : « Personne ne trouve grâce à ses yeux ». le problème, c'est que toutes ses impressions sur les gens nous sont livrées avec condescendance et un sentiment de malaise se dégage de la lecture. J'ai eu du mal à digérer les 20 premières pages qui m'ont passablement irrité, c'est dire le malaise qu'il provoque. Puis la fin du premier chapitre est venue apaiser un peu le contenu dès lors qu'il croise une de ses collègues de travail qui semble s'inquiéter pour lui, mais qui se révélera encore plus perturbée qu'il ne l'est.
La seconde partie fait disparaître ce malaise. le personnage côtoie deux femmes, cette collègue ainsi qu'une jeune étudiante qui ont toutes les deux des soucis à régler. Les aidants, il s'aidera lui-même. Il reprend goût à la vie, le sourire se dessine enfin sur son visage. le roman se termine donc sur une note positive.
Les personnages qui sont dépeints sont monsieur et madame Tout-le-Monde. Ça pourrait être vous, ça pourrait être moi ; ils ne sont en rien des héros. La question que l'on est amené à se poser en refermant le livre, qui est le plus traumatisé, qui expérimente la mort la plus violente, au sens de la fin d'une relation ? À travers trois âges, trois moments de perturbation sentimentale. L'un a perdu sa femme, sombre dans la déprime et voit le monde en noir. Une autre fugue de chez ses parents pour se faire déflorer et perd au final ses illusions romanesques. Quant à la troisième, elle ne supporte plus son couple, limite sa vie et voudrait tout changer.
Je pense que c'est un auteur qui sort indéniablement du lot, mais le choix délibéré ou non de commencer la narration par une critique massive de dénigrement de la population sans avoir connaissance au préalable des troubles qui traversent ce personnage n'est, à mon avis, pas la meilleure façon d'aborder l'histoire et pas le meilleur moyen d'accrocher le lecteur.
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Et bien moi, j'ai bien apprécié ce personnage désabusé (sans en être) en crever qui pose un regard lucide sur les gens. Des détails font mouche, il est juste, c'est gris de chez gris mais c'est juste.
L'histoire tient presque la route, c'est le genre de choses qui arrivent, je crois, dans une vie.
Et la fin n'est pas tout à fait une happy end, encore heureux.
Bref, pour un jour où vous avez l'humeur morose pour un ton sur ton intéressant, ou pour un jour où vous êtes de super humeur pour une piqûre de rappel comme quoi putain vous avez de la chance et qu'il faut que vous en profitiez.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
On ne peut pas toujours me dis-je tenir aux gens le langage officiellement prévu, de temps en temps il faut dire n'importe quoi même si ce n'est pas cela qu'ils envisageaient d'entendre.
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quand on a renoncé à baiser et à se suicider peut-on se remettre comme si de rien n'était à discuter pédagogie.
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