AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Fitzwilliam Darcy Gentleman tome 1 sur 3
EAN : 9782811210434
432 pages
Milady (12/07/2013)
3.83/5   84 notes
Résumé :
Orgueil et Préjugés a passionné des millions de lectrices qui se sont éprises du beau Mr Darcy. Pourtant, Jane Austen se garde bien d’en révéler trop sur ce personnage fascinant. Qui est-il vraiment ? Pamela Aidan se livre à une exploration passionnante qui nous entraîne dans le Hertfordshire où Darcy rend visite à Charles Bingley, et tente de repousser les avances de Caroline, la sœur de son ami. Alors que son attirance pour Elizabeth Bennet ne fait que croître, il... >Voir plus
Que lire après Fitzwilliam Darcy Gentleman, tome 1 : Une telle assembléeVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (23) Voir plus Ajouter une critique
3,83

sur 84 notes
5
7 avis
4
7 avis
3
8 avis
2
0 avis
1
0 avis
J'étais sceptique en commençant cette lecture, je me fais une certaine idée du caractère de Darcy et j'aime qu'on respecte ce personnage. Même si je suis ouverte à toute interprétation/réécriture de l'oeuvre de Jane Austen, j'ai quand même quelques exigences pour pouvoir apprécier.


J'ai trouvé que les caractères des personnages étaient bien respectés et l'auteure réussit même à inverser les rôles : c'est Darcy qui se révèle et Elizabeth qui s'entoure d'une aura de mystère. J'ai tout de même eu du mal avec Darcy au départ, il court après Elizabeth pour se mesurer à elle et il m'a fallu du temps pour m'habituer à cette recherche de conflits. Mais son incompréhension du caractère et du comportement de Lizzie est ce qui contribue à une redécouverte du personnage.



Miss Bingley et Mrs Hurst sont toujours aussi pestes, rien ne change de ce côté là mais on a toutes les pensées de Darcy aux sujets de la première, et on est bien contente de savoir que lui non plus ne la supporte pas et qu'il se retient d'être malpoli. En revanche, j'ai trouvé que Bingley avait trop de caractère, il m'a semblé plus décidé et donc moins influençable. Ses échanges avec Darcy s'en ressentent, ils sont plus musclés que ce à quoi on pourrait s'attendre.

Brummell


De nouveaux personnages sont introduits, certains sont des figures importantes de l'époque, d'autres sont des domestiques. Bien que ce soit un plaisir d'en apprendre plus sur l'époque, je me suis demandé pourquoi Darcy fréquenterait de telles personnes. C'est bien amené, l'auteure fournit une excellente raison mais ça reste étrange de le voir au milieu d'une telle société.


J'ai beaucoup aimé Fletcher qui s'occupe de son maître avec un zèle admirable, même quand celui s'en passerait bien. Ce qui donne lieu à des passages assez amusants et à la découverte d'une nouvelle facette de la personnalité de Darcy.

D'ailleurs, certains passages qui ont été ajoutés par l'auteure permettent de le découvrir sous un nouveau jour sans trahir l'oeuvre de Jane Austen, et c'est vraiment ce qui change par rapport à d'autres romans qui se contentent de reprendre l'histoire originale en ajoutant les pensées de Darcy.



Grâce aux nouveaux personnages, on en apprend plus sur le cadre de vie de Darcy et de ses compatriotes. C'est intéressant mais ça devient vite lassant. Je pense que le pire dans ce domaine, ce sont les passages concernant la chasse et l'équitation. Je ne suis pas sure que ça serve l'histoire et que ça réponde à l'intérêt d'une lecteur...

Malgré des débuts difficile, cette lecture s'est révélée appréciable. On découvre Darcy sous un nouveau jour et on en apprend un peu plus sur les coutumes de l'époque.
Commenter  J’apprécie          80
Je préfère vous le dire tout de suite, je n'ai encore jamais lu Orgueil et Préjugés de Jane Austen, je me doute que certains vont se demander, pourquoi j'ai bien pu lire ce roman sans avoir lu celui qui l'a inspiré et bien dites vous qu'il faut bien commencer par quelque part. Si je n'ai jamais lu ce classique, j'ai pu en voir les adaptations cinématographique et télévisuelle notamment celle de la BBC qui selon ma partenaire Meli est l'une des meilleure adaptation qu'elle ait pu voir ! Je lirais son livre favoris un jour ou l'autre c'est certain, en attendant j'ai pu me régaler de la vision de l'orgueilleux Darcy que nous connaissons toutes et qui en fait rêver plus d'une !

Je ne pense pas qu'il soit nécessaire de résumé l'histoire contée dans ce roman, tout le monde connaît à peu de choses près la rencontre de la jeune Elizabeth Bennet et du mystérieux Fitzwilliam Darcy, mais je n'avais jamais eu vent de la vision de ce dernier sur cette rencontre et ce qui a pu en découler en son coeur et sa raison... Et bien grâce à Darcy Gentleman, Une telle assemblée nous voici face à la première partie de ce récit palpitant, passionnant nous ramenant dans en Angleterre au XIX ème siècle ou le rang social à parfois plus d'importance que les sentiments.

J'ai beaucoup aimé cette lecture, il est vrai qu'il est assez difficile de cerner Darcy lorsque l'on connaît l'histoire d'Orgueil et Préjugés que se soit à travers la lecture du roman ou le visionnage de la série de la BBC. C'est donc assez plaisant de découvrir ce qu'aurait pu être son caractère, sa façon de penser, ses émotions, ses tourments... bref de le voir autrement qu'une personne froide et hautaine, même si c'est ainsi qu'il a conquit le coeur de million de femme à travers le monde !!

Nous assistons ici à sa rencontre avec la jeune Elizabeth Bennet et le désastre relationnel qui a pu en découler, au début du moins, mais comme il s'agit de la première partie de la trilogie de Pamela Aidan, une fois la dernière page tournée on ne peut pas dire que ça se soit amélioré...

J'ai donc apprécié voir Darcy au prise avec sa conscience, sa raison, son coeur, il pourrait passer pour un schizophrène à force de suivre sa raison, puis son coeur... Ha non sa raison... de quoi perdre la tête !! J'ai aimé suivre son évolution et ses déboires relationnel avec Miss Elizabeth, savoir de quelle façon il pense à elle, à quel point il peut se trouver perdu face à cette façon de penser, alors qu'il a toujours été maître de ses sentiments, de ses émotions, le voilà parfaitement déstabilisé par une jeune femme de la campagne, certes fille de Gentleman mais, dont la mère et les jeunes soeurs sont exaspérantes. C'est ainsi que le personnage hautain et froid devient attendrissant, touchant tout en gardant une certaine distance avec tout ceci, il tente de ne rien laisser paraître et y arrive avec plus ou moins de succès...

Ce qui le rend touchant c'est aussi sa relation épistolaire avec sa jeune soeur Georgiana ainsi que sa relation amicale avec Charles Bingley, j'ai vraiment aimé ces deux aspects et j'ai hâte de lire le second tome pour découvrir davantage sa relation avec sa soeur qu'il s'apprête à retrouver pour les fêtes à Pemberley !

J'ai trouvé le personnage de Bingley frais, sympathique, plein de tendresse, de naïveté et de bonne volonté, un personnage attendrissant à l'instar de celui croisé dans la série de la BBC ! Par contre ses soeurs... non mais ce n'est pas possible de se croire aussi supérieur !! Ce qu'elles ont pu m'agacer toutes les deux, surtout Caroline mais, c'est normal elle n'a de cesse que de tourner autour de Darcy pour son plus grand déplaisir, ce badinage à un côté comique et agaçant à la fois.

Fletcher, le valet de Darcy est un personnage des plus intéressant, se mêlant des affaires de coeur de son maître sans en avoir l'air, à coup de beaux gilets et de noeuds de cravate (même si ce dernier n'a pas grand chose à voir avec le coeur de Darcy).

J'espère aussi revoir Brougham, ami d'université de Darcy, plein de surprises et d'esprit !

Et puis il y a la famille Bennet, avec la mère et les jeunes soeurs surexcitées qui adorent les bals entre l'une qui cherche à marier ses filles avec les meilleurs partis possible et les autres qui sont l'incarnation de la discrétion façon éléphants dans un magasin de porcelaine... Mr Bennet est discret mais, n'en pense pas moins, il ne fait que deux courtes apparitions dans ce roman, il est donc difficile de juger quoique se soit. Jane, la fille aînée, jolie, discrète on ne la voit qu'à travers les répliques de Bingley ou les remarques de Darcy. Un peu comme Elizabeth si ce n'est que l'on retrouve sa répartie, son esprit dans ses répliques face auxquelles Darcy ne sait jamais comment réagir, doit-il s'en amuser ou prendre la mouche ?! Cette relation est drôle et touchante, j'ai adoré lire les expressions de Darcy, ses tourments intérieurs... que du bonheur !!

La plume de l'auteure est très agréable, il n'y a pas de perte dans le rythme, c'est fluide et la lecture en est plus que plaisante .

En conclusion, je n'ai pas grand chose à redire à ce roman, l'univers est intéressant, les personnages extrêmement attachants, les répliques pleines d'esprits, d'humour voilé, de répartie mais aussi de reproches et surtout d'hypocrisie, on se plaît à imaginer les visages des soeurs Bingley face à leurs hôtes de la campagne... Un roman vraiment agréable et plaisant à lire, je vous le recommande et j'ai hâte de lire le second tome !
Lien : http://www.tsuki-books.com/2..
Commenter  J’apprécie          30
Dans ce premier tome de Darcy gentleman, on (re)découvre l'histoire d'orgueils et préjugés du point de vue de Fitzwilliam Darcy, depuis l'arrivée à Netherfield Park jusqu'au retour des Bingley à Londres.

J'ai bien aimé me replonger dans cette ambiance et revivre l'histoire en changeant de point de vue. On découvre un peu plus les actions d'Elizabeth qui ont mis en branle les sentiments de Darcy et on découvre un peu plus la vie quotidienne de celui-ci, assez froide, Darcy ayant peu de véritables amis (même Charles Bingley qu'il materne plus qu'autre chose) à part son domestique.

Certaines scènes présentent l'époque sous un jour nouveau : la réception chez les aristocrates avec l'apparition du dandy Brummel et les scandaleuses liaisons que certains aristocrates pouvaient afficher. On a vraiment l'impression que tout le monde n'était pas jugé au même baromètre et c'est assez étonnant de faire correspondre les deux mondes. Comment en effet Darcy a pu juger que la famille de Jane ne faisait pas l'affaire quand il a des exemples bien pires dans ses connaissances qui pourtant ne perdent pas leur place dans la bonne société.

Une ré-écriture vivante d'Orgueils et préjugés, très intéressante où l'auteur rend bien le côté très arrogant et peu sympathique de Darcy au début.
Commenter  J’apprécie          60
Lu en VO.
Pamela Aidan nous régale d'un véritable festin austinien, avec ce changement de point de vue complètement inédit sur Orgueil et préjugés.
Après le côté pile d'Elizabeth dans le roman de Jane Austen, prenez-le temps de vous délecter du côté face de cette intrigue que l'on connaît certes par coeur, ce qui n'empêche pas le suspens, toujours, d'être au rendez-vous, avec l'histoire racontée du point de vue de Darcy. Car vous saurez, enfin, comment l'amour a touché cet impeccable gentleman au coeur. Et vous en apprendrez plus qu'il n'en faut pour être encore plus subjuguées par le personnage.
Secret et profond, réservé et élégant, tout drapé dans une façade de dédain et de morgue, mais digne et dévoué, et tout aussi capable d'une passion incontrôlé, ce Darcy-là est un incomparable spécimen de la très haute aristocratie anglaise. Il recherche dans la vie l'authentique, le naturel, et l'intelligence, toutes qualités qu'il percevra chez cette Elizabeth Bennett dont il ne peut que constater la mauvaise opinion qu'elle a de lui. Toutes qualités qui lui font s'entendre parfaitement avec Charles Bingley dont l'humour et le bon naturel tempèrent harmonieusement ses propres faux-semblants, ou respecter infiniment les avis et les élans de son valet Fletcher, ou supporter avec une impatience toute intérieure les élans impropres d'une miss Bingley. Ce Darcy peu connu, finalement, gagne ici en profondeuret en humanité, entouré de son ami Defy Brougham, élégant et séduisant, mystérieux personnage de sa jeunesse, de sa soeur Georgiana, et de cet amour porté à ses parents disparus.
Assister à la naissance de l'amour éprouvé par Darcy pour Elizabeth est vraiment très émouvant. Puis il reste très démuni devant cette miss Eliza Bennett dont il ne sait comment gagner les bonnes grâces, tandis que son profond sens des convenances et des bonnes manières lui font rejeter d'un bloc la vulgarité de la famille. Ce conflit intérieur donne lieu à de belles lignes emplies de nostalgie et de tendresse. Et les dernières pages de ce tome se ferment sur une douce détresse toute en élégance. A tel point qu'il est très frustrant de ne pas pouvoir disposer de la suite, avec le tome 2 et le tome 3. Toutefois j'ai trouvé la solution puisqu'ils ont sauté dans ma PAL en version originale, en attendant de recevoir leurs pendants français qui sont en précommande !
Que dire de plus de cette "comédie des erreurs"?
Que je m'en suis délectée du premier au dernier mot, grâce à la profondeur pleine d'élégance de la plume de Pamela Aidan.
Que je n'aurais jamais cru être à ce point convaincue par une oeuvre dérivée de l'univers de Jane Austen. Eh bien c'est chose faite.
Lorsque l'on lit ce livre, pour peu que vous connaissiez votre Orgueil et préjugés sur le bout des doigts (j'ai du le lire une douzaine de fois), vous avez l'impression que Jane austen s'est penchée sur votre épaule et vous souffle sa propre histoire : dans un troublant effet de stéréo, ces deux voix ciselées et raffinées s'interpellent en écho à des siècles de distance, ce qui rajoute à la magie de l'affaire.
Que je reste sous l'emprise charmée d'un signet de fils de soie entremêlés, de la couleur d'un gilet ou du noeud de cravate "à la Roque".
Que je file lire la suite en anglais, et que je trépigne d'impatience du bonheur de la relire en français tant la traduction française est de qualité.
Que je remercie vivement Milady de nous offrir une oeuvre d'aussi belle qualité.
Lien : http://leslecturesdeveralice..
Commenter  J’apprécie          30
Ce roman se montre assez classique dans le genre des austeneries : il raconte Orgueil et Préjugés du point de vue de Darcy. le livre s'ouvre sur l'arrivée de Darcy dans le Hertfordshire, quand il suit bon gré malgré Bingley à l'assemblée de Meryton. Étant donné que Pamela Aidan a écrit une trilogie, vous vous doutez que ce premier tome ne couvre pas toute l'histoire originelle, loin de là.

Contrairement aux deux autres points de vue de Darcy que j'ai lus, l'auteure ne se « contente » pas ici d'expliciter les pensées de Darcy que l'on devine dans Orgueil et Préjugés. Elle extrapole beaucoup et nous montre Darcy non seulement dans ses relations avec les personnages que l'on connaît mais aussi avec d'autres personnages, notamment Fletcher et Brougham, que j'ai apprécié tous les deux (je ne vous en dis pas plus sur eux). On suit en effet Darcy dans toutes ses activités. L'auteure s'est bien documentée, et nous décrit précisément la vie d'un gentleman à cette époque, au risque parfois d'ennuyer un peu le lecteur. Elle a également intégré des personnages historiques, bien réels, à son histoire. On croise ainsi la très influente et très scandaleuse famille Melbourne (après un petit tour sur Wikipédia j'ai mis dans l'ordre mes connaissances à ce sujet, qui étaient pour le moins erratiques !) et « Beau » Brummell, célèbre dandy anglais (soit dit en passant, je préfère le comte De Montesquiou, dandy français). J'aime bien ce genre de clins d'oeil dans les romans, même quand je ne les comprends pas bien, ça me donne l'occasion de chercher. Mais j'avoue qu'en l'occurrence, ça a contribué à un sentiment assez désagréable, car il est très étrange de voir Darcy en pareille compagnie…

En effet, je ne reconnaissais pas toujours Darcy sous la plume de Pamela Aidan. Il passe rapidement de la plus petite exaspération à une colère noire qui ne lui sied guère, et il y a par moments un grand décalage entre les pensées que l'auteure lui prête et ses actions, reprises de O&P. Il a une passion pour un sujet particulier que je n'aurais pas prêtée au personnage, et ça se ressent dans sa relation avec Lizzy. Sa relation avec Bingley est parfois un peu trop moderne, je pense que leur amitié et taquineries auraient pu être mieux rendues. Par contre, j'ai trouvé très chouette qu'on entende beaucoup plus parler de Georgiana. On ne la voit pas directement, seulement à travers les souvenirs de Darcy et leur correspondance, mais elle me plaît ! Il faut absolument que je lise une austenerie qui lui est consacrée. On voit aussi beaucoup Miss Bingley, évidemment, à qui, comme d'habitude, je mettrais bien quelques gifles bien senties.

Le format de la trilogie est assez étrange. C'est sympa d'avoir de longs développements et plein de petits détails, et en même temps on aimerait que l'histoire avance plus vite. Heureusement que la sortie des deux autres tomes ne va pas traîner. Au final, j'ai trouvé cette austenerie sympathique, différente des autres grâce à la méticulosité de Pamela Aidan qui reprend vraiment chaque détail de l'oeuvre originelle et rajoute de nouveaux éléments, mais elle n'est pas exempte de petits défauts qu'il faut surmonter pour apprécier la lecture. Je m'interroge sur la qualité de la traduction, certaines formulations sont un peu étranges, sonnent mal.
Lien : http://sans-grand-interet.co..
Commenter  J’apprécie          10

Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
- J'ai eu quelques occasions de visiter Londres, monsieur, mais pas durant la Saison mondaine, si c'est ce à quoi vous faites allusions.

Il y avait une certaine malice dans son intonation qui lui fit froncer légèrement les sourcils. Il se tourna presque involontairement pour la regarder bien en face. Elle avait l'air parfaitement innocent, mais quelque chose lui dit qu'il ne s'agissait que d'une apparence. Peut-être était-ce l'imperceptible frémissement de l'un de ces sourcils arqués ou cette fossette qui semblait vouloir se creuser dans sa joue. Quoi qu'il en soit, il sentait bien qu'il était l'objet de son amusement et ne s'en réjouissait guère.

- Je ne considère pas le temps consacré à visiter des boutiques de couturières comme une véritable découverte de Londres, rétorqua-t-il froidement.

- Mr Darcy, vous être trop bon !

Elle en rajoutait tellement qu'il comprit aussitôt que la jeune impudente n'en pensait pas un mot et que sa tentative pour la remettre à sa place avait totalement échoué. Il la foudroya du regard. Et pourquoi, au nom du ciel, se croyait-elle obligée de le remercier ? Il n'avait aucune intention de la flatter ! Ses soupçons ne tardèrent pas à se confirmer.

- Qu'un gentilhomme aussi raffiné que vous puisse considérer ma robe comme une création londonienne ! Je crains de devoir vous détromper. Ce n'est qu'une confection locale, mais soyez sûr que je ne manquerai pas de rapporter votre charmant compliment à ma couturière.
Commenter  J’apprécie          20
- Mr Darcy, s'il vous plaît ? s'enquit Harry en rangeant les paquets et en secouant la couverture.
- Oui, Harry ?
- Qu'est-ce que c'est donc que le Roque, m'sieur ?
Darcy poussa un gros soupir.
- Une manière de nouer une cravate que Fletcher vient d'inventer. Pourquoi cette question ?
- Oh, bien, m'sieur, il y a deux gentlemen qui m'ont offert une pièce d'or chacun si je voulais les faire entrer sans se faire voir dans votre dressing-room pour le voir, répondit Harry en secouant la tête. Je vous demande bien pardon, m'sieur, mais je trouve que les gens de la haute sont bien étranges parfois.
Darcy ferma les yeux.
- J'ai rarement entendu déclaration plus juste, Harry. Rentrons, maintenant.
Commenter  J’apprécie          30
Un propriétaire terrien. Un sourire à peine perceptible s’esquissa sur les lèvres de Darcy en entendant la voix de son père résonner dans sa mémoire. Darcy avait appris la signification de ces paroles sous sa tutelle attentive, dès son plus jeune âge. Il affirmait toujours que, dans son plus ancien souvenir, il se revoyait enfant, à califourchon devant lui, en sécurité entre ses bras et les doigts entortillés dans la crinière de son cheval, tandis que Mr Darcy père inspectait les métairies et les terres de Pemberley au printemps. Il ne devait pas avoir plus de trois ans et tenait encore faiblement sur ses jambes, pourtant l’image était si précise dans sa mémoire que même ses parents étaient convaincus qu’il s’agissait d’un authentique souvenir. Le but de ces promenades avait été de lui faire mieux comprendre la nature de sa position sociale et des responsabilités qui s’y rattachaient. Aujourd’hui, il les assumait seul, avec un juste contentement qu’il attribuait sans la moindre hésitation à l’excellent enseignement de son père. Il avait bien souvent eu l’occasion de remercier le ciel pour les leçons quotidiennes dispensées par celui-ci en matière de devoir et pour l’expérience pratique acquise sous sa férule. C’était grâce à cela que Pemberley était devenu un tel joyau, et Darcy escomptait bien que son exemple profiterait à son ami Bingley.
Commenter  J’apprécie          10
Un appel résonna dans la rue, et les deux hommes virent la voiture de Darcy s'arrêter le long du trottoir. Harry se précipita à la portière, et le noble occupant de l'habitacle se pencha vers eux, bloquant l'ouverture.
- Brougham et fils, service de voitures ! Où puis-je vous conduire, messieurs ?
- Brougham... Bingley. Bingley... lord Dyfed Brougham. Maintenant, poussez-vous, Dy !
Darcy monta à la suite de son ami, puis se tourna vers son valet.
- A la maison, Harry.
Commenter  J’apprécie          40
Darcy revint enchanté de sa chevauchée matinale, le cœur plein d’admiration pour la belle campagne de Netherfield. Les récoltes venaient de se terminer, et les fermes semblaient prospères et bien tenues. Les champs bordés de murs, de clôtures ou de bois dessinaient un paysage propre à flatter l’œil et le goût des plus fervents chasseurs ou cavaliers. Les terres de Netherfield avaient visiblement besoin d’entretien, mais Darcy ne leur avait trouvé aucun défaut qui ne puisse être corrigé moyennant un peu de temps, une gestion mûrement réfléchie et un financement approprié. L’un dans l’autre, un joli petit domaine, dont l’administration présentait très peu de difficultés, mais qui permettrait à Bingley d’apprendre ce que c’était que d’être propriétaire. Il mit pied à terre, flatta affectueusement l’encolure de son cheval et lui caressa le chanfrein, puis plaça un morceau de sucre au creux de sa main, qu’il pressa contre le museau velouté de l’animal. Nelson l’attrapa habilement du bout des lèvres et hennit doucement afin de lui exprimer son attachement. Dans un éclat de rire, Darcy le confia au palefrenier qui sortait de l’écurie.
Commenter  J’apprécie          10

autres livres classés : austenerieVoir plus
Les plus populaires : Roman d'amour Voir plus


Lecteurs (252) Voir plus



Quiz Voir plus

Les Amants de la Littérature

Grâce à Shakespeare, ils sont certainement les plus célèbres, les plus appréciés et les plus ancrés dans les mémoires depuis des siècles...

Hercule Poirot & Miss Marple
Pyrame & Thisbé
Roméo & Juliette
Sherlock Holmes & John Watson

10 questions
5261 lecteurs ont répondu
Thèmes : amants , amour , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..