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EAN : 9782917504260
320 pages
La Barque (20/10/2017)
4/5   7 notes
Résumé :
Le Grand Cercle, paru à New York en 1933 aux éditions Charles Scribner's Sons, deuxième roman de Conrad Aiken (1889-1973), était jusqu'alors inédit en français.
Poète majeur d'une œuvre considérable, nouvelliste sublime, critique..., également éditeur d'Emilie Dickinson, homme dont la discrétion fut exemplaire, poursuivant la résonance de son temps sans y être esclave, et dont l'influence fut décisive sur des œuvres telle celle, répétons-le, de Malcolm Lowry ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Conrad Potter Aiken (1889-1973) est un auteur américain, né en Géorgie, à Savannah. de nombreux poèmes et une bonne demi-douzaine de romans ou de nouvelles, dont peu sont malheureusement traduits en français, mais dont les plus connus sont « Au Dessus de l'Abysse » traduit par Patrick Repusseau (1994, le Mercure de France, 456 p.) et « Un Coeur pour les Dieux du Mexique » traduit par Michel Lebrun (1991, La Table Ronde, 172 p.). On constate de suite les liens qu'impliquent ces deux titres. Il est une des piles du pont qui le relie à Joseph Conrad (1857-1924) et sur lequel Malcolm Lowry (1909-1957) a beaucoup voyagé.
« le Grand Cercle » traduit par Joëlle Naïm (2017, La Barque, 320 p.) est un roman construit en quatre chapitres, dans lesquels Conrad Aiken revient sur ses années étudiantes à Harvard, une scène de ménage avec sa femme, ses vacances de jeunesse au bord de la mer, retour à un examen de conscience laborieux et du retour au bord de mer. Et ceci à travers un couple Andrew Cather, dit Andy le Borgne, et sa femme Bertha qui le trompe avec son meilleur ami Tom. le tout paraît, et est d'ailleurs, un peu décousu.
On se rend vite compte du statut social de ces étudiants, puisqu'ils portent « chapeau, gants et une canne jaune ». Averti par Fred, un autre de ses meilleurs amis, Andy revient plus tôt que prévu de New York pour surprendre le couple. Sur le chemin du retour, on assiste à un suicide d'un homme qui s'est jeté du Harvard Bridge dans la Charles River, qui sépare Boston de Cambridge. L'épisode n'est pas anodin, rappelant le suicide des ses parents et les tendances suicidaires de Conrad à la même époque.
Puis, le roman passe à des souvenirs du temps où Andy partait en vacances avec son oncle Tom et sa tante Norah au bord de la mer sur la côte Sud du Massachusetts. On découvre Duxbury, village qui termine chacun des 4 chapitres. C'est là que tout se passe et que tout arrive. Donc, un second chapitre avec ses amours juvéniles et les premiers émois avec Gwendolyn. Il y a aussi Molly et Margaret qu'il observe par « le trou près du lavabo ». Retour aux infidélités de Berty, lors d'une discussion quasi psychanalytique entre Andy et Bill, celui qui a dénoncé les amants. Mais Andy n'est pas en reste et n'est plus un perdreau de l'année. La conversation est quelquefois dure à suivre par manque de repère de qui parle. Puis c'est la grande scène finale entre Berty et Andy, où il ne se passe rien. Il finit par repartir pour Duxbury. Là où tout commence et où tout finit.
En fait ce grand cercle, c'est un quadrilatère dans lequel les protagonistes sont enfermés, tout comme les mouches qu'ils attrapent dans leur piège. « La sensation que le temps ne passe pas, que l'espace n'a pas de limites ». Retour à l'enfance, thème cher à Aiken, en tant que monde perdu « Mais où tout cela s'en était-il allé, où s'en était allé tout le tumulte ? Dans quel son de lointain couchant, quel lent et distant et délicieux tonnerre d'éboulement comme d'un monde perdu dans une paix parfaite ? ». Thème du suicide qui apparait plusieurs fois dans le texte.
Un roman en forme de voyage dans le temps et l'espace, à bord d'un bateau (un radeau plutôt) dont le capitaine (?) serait ivre (mais c'est un pléonasme), quasi aveugle et sourd (« comme un poulet décapité » dit le texte). le tout sur une mer démontée. Et Raymond Devos n'est plus là pour la remonter. le titre de son autobiographie « Ushant » confirme la relation. Tout s'érode et disparait. Restent les souvenirs de l'enfance, moment magique, s'il n'y avait eu cet épisode tragique à l'âge de 11 ans. Mais ces souvenirs se gardent au prix de mensonges et de nombreux non-dits « Mon coeur est pur comme de la boue » avoue Aiken. Relation au père également peu claire, tout comme chez Aiken, et chez Lowry. On se souvient que le père de ce dernier, riche cotonnier de Liverpool emmène son fils embarquer sur le « Oeudipus Tyrannus », amené en Rolls au pied de l'échelle de coupée, sous le regard goguenard des autres matelots. Il en est de même chez Conrad qui embarque très jeune comme mousse sur un voilier.
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