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Après avoir terminé le premier tome, ma première réaction a été : Chapeau bas à Jean d'Aillon !
Réussir le tour de force de relater au travers d'une enquête l'histoire de France avec une telle précision, une telle connaissance… BRAVO !
La plupart des romans policiers historiques utilisent l'histoire pour planter le décor de leur intrigue, mais Jean d'Aillon, lui il fait l'inverse : il utilise l'enquête pour nous relater l'histoire de France.

Lors des premiers chapitres, déstabilisation totale avec un vocabulaire de l'époque donc dictionnaire de la liseuse en action . Mais une fois le rythme pris, plus besoin.
La période historique relatée, à savoir le XVème siècle où le trône de France était disputé et les conflits entre Armagnacs et Bourguignons ne sont pas évidents et j'avoue que mes connaissances sur cette période sont trop générales et infimes.
Par contre, Jean d'Aillon prend le temps de distiller dans son récit des éléments historiques, de retracer les raisons des conflits et la lectrice que je suis se sent moins perdue .
Sérieusement, contente de ne pas vivre à cette époque ! Paris meurt sous la famine, la maladie en raison des guerres ; les meurtres sont monnaie courante… sans la moindre pitié pour les victimes (femmes, enfants... Tout y passent et avec boucherie).



Étrangement dans ce livre, je n'ai pas été entraînée par l'enquête mystérieuse, mais par le contexte historique. On sent que l'auteur maîtrise le sujet et sait nous rendre ce qui semblerait rébarbatif… attrayant. J'ai énormément apprécié la scène où les différents protagonistes des différents complots se rendent à la maison Mélusine : une vraie pièce de théâtre à elles seule !


Côté enquête : un Holmes et un Watson atypiques quand on connaît l'oeuvre de Conan Doyle. Enfin un auteur qui ne se contente pas de copier-coller le personnage, mais décide de le réécrire, de le redessiner à sa manière ! Rien que pour cela : MERCI ! Sans compter que le Watson de cette série est un personnage qui a plus de présence dans l'enquête en y participant activement. Cela change du rôle de faire-valoir.
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Jean d'Aillon propose avec Les exploits d'Edward Holmes et de Gower Watson une série de romans et nouvelles qui peuvent prétendre à une inscription dans la longue pléiade des écrits apocryphes de Sherlock Holmes et John Watson. Il ne s'agit pourtant que d'une apparence qui ne résiste guère à la lecture qui démontre clairement une identité propre…

Concrètement, il s'agit davantage d'un roman historique se déroulant au cours de la Guerre de Cent Ans. le duo de personnages va être confronté à un événement historique fictif, inventé par Jean d'Aillon, qui s'inscrit dans un contexte et qui fait intervenir des figures historiques et des personnages inventés. Hélas la quatrième de couverture en dit trop… tout en étant imprécise.

Les deux compères ressemblent un peu au duo original et les premiers chapitres permettent à l'auteur de tenter de placer son écrit dans la pléiade. Nous pouvons d'ailleurs noter l'effort produit pour y arriver. La comparaison s'arrêtera là. Certes Edward observe, déduit supporte mal l'inactivité tandis que Gower reste l'amateur d'action et de bonne chère, joli et grand coeur, mais nous sommes très loin des écrits apocryphes. A plusieurs reprises, la parole sera donnée à plusieurs personnages, laissant au lecteur le privilège de tout savoir… ce qui en devient presque frustrant. Inutile donc d'essayer de résoudre un mystère insoluble mais plutôt de suivre les événements.

Il faudra ici composer avec un narrateur omniscient. Même s'il laisse la place à d'habiles références (les écrits de Holmes, les sources de l'époque…) la différence avec le Canon est importante. Gower Watson ne prendra pas la plume ici…

L'auteur parvient à un autre exploit : celui de laisser la belle place à deux Anglais, dans une intrigue se déroulant en « France », dans un conflit et à une époque ou Bourguignons et Anglais ne jouent pas le meilleur rôle. le dénouement sera à cet égard particulièrement réussi. Jean d'Aillon tente évidemment de faire plaisir au lectorat français et cela se perçoit notamment à certaines références littéraires.

Outre la narration, le style est ici très descriptif et il faudra composer avec. Les premiers chapitres, ceux qui placent le contexte, sont assez long et peuvent paraitre rébarbatifs pour les lecteurs moins à l'aise avec l'Histoire. A plusieurs reprises, l'auteur composera des ellipses explicatives qui ralentiront le rythme. En revanche, les explications laissées en fin d'ouvrage sont bien vues. Dommage que la chronologie ne soit pas placée en introduction.

En résumé, Une étude en écarlate reste davantage un polar et un roman historique qu'un apocryphe. le récit est agréable et permet de s'attacher facilement aux personnages. Affaire à suivre donc…
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Une relecture de ce premier volume des 2 clones de Sherlock et John a savoir Edward Holmes et Gower Watson dans le Paris de la guerre entre les Armagnac et les Bourguignons qui est intimement mêlée au conflit de ce siècle ( et plus ) contre nos bons amis les Rosbifs si amoureux de notre beau pays qu'ils ne voulaient plus en partir. Si j ai souvent , gentiment, moqué le manque de rythme et de rebondissements dans le style d''Aillonnesque Les aventures de ce clerc et de son ami archer ( bon un mauvais point pour lui il était à Azincourt ) dans cette France épuisée et surtout ce Paris cauchemardesque ( heu non aucune allusion aux J O ), pour qui aime, même un peu, l Histoire donnent envie de chercher a en savoir plus sur les personnages même secondaires de cette sanglante époque et incite a fouiller sur W..... de plus les détails sur la vie quotidienne , jusqu' a parfois frôler l 'excès ,donne un réalisme et un relief particulier aux récits J d''aillon s inscrit dans la lignée de Dumas , mais en plus actuel bien sûr
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Peu familier avec l'histoire de France, Jean D'aillon, avec tact, m'a fait découvrir le Paris de 1420, espérant que le roi anglais HenriV allié aux Bourguignons amènerait la paix, bienque l'entrée des Bourguignons dans la ville, quelques années plus tôt eut donné lieu au massacre des Armagnacs alliés au Dauphin Charles par la confrérie des bouchers.

L'intrigue, une conspiration de la cousine d'Henri V contre celui-ci, le tenant pour un usurpateur. A qui se rallieront les deux anglais, le clerc Holmes et son compagnon, l'archer Watson?

L'écriture est soignée mais il n'en fait pas trop.
L'histoire romancée n'est pas ma tasse de thé car le côté historique n'est souvent que survolé mais avec Jean D'aillon on est dans L Histoire et je reconnais que ce livre m'a plu.
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♫ C'était au temps où Paris s'anglicisait, ♫ C'était au temps où l'roi des Anglais vous gouvernait ♪ (Pardon, Jacques).

Hé oui, les gars, un jour, il y a 600 ans, vous fûtes sous l'autorité d'un roi Anglais ! Charles VI a signé le traité qui stipulait que la couronne de France serait cédée à Henri V d'Angleterre. Mais ce con de numéro 5 meurt et c'est son fils, Henri VI d'Angleterre, qui est reconnu roi de France par les Anglais et les Bourguignons, maîtres de Paris et de la partie nord du royaume de France. Ben mon vieux !

Un pastiche de Sherlock Holmes qui n'en est pas tout à fait un, ça ne pouvait qu'éveiller ma curiosité ! Pensez bien, un clerc nommé Edward Holmes qui résout des petites énigmes après avoir croisé un dénommé Gower Watson et qui se balade dans les rues de Paris en 1420, je ne pouvais passer à côté.

Bien entendu, j'ai cherché toutes les petites références canoniques mais je n'en ai pas vu beaucoup (la viole au lieu du violon – Mortimer=Moriarty ?), le clerc Holmes étant tout de même assez éloigné de son modèle officiel, tout comme Watson, archer dans cette aventure.

Sherlock Holmes savait se battre et notre Edward Holmes est parfois un peu pusillanime quand il s'agit de monter au front, bien qu'il ne manquasse pas de courage lorsqu'il faut montrer qu'on en a "sous la toge" afin de sauver son ami Gower.

Malgré ces petites choses, j'ai souri, car ce pastiche est bien fichu et les personnages aussi. J'ai bien aimé l'introduction qui nous changeait de la vieille malle en fer blanc…

Rien de trépidant, le roman n'étant pas un thriller, mais le récit a du rythme, il est plaisant à lire à condition que l'on ne soit pas allergique à l'Histoire. Parce que oui, de l'Histoire de France, vous allez en bouffer ! Moi, j'ai apprécié, mais il n'en aurait pas fallu plus.

On sent de suite que l'auteur maîtrise l'Histoire et dans le récit, elle a son importance, vu les complots qui se trament dans les arrière-cour ! Ils avaient déjà dû lire "Game of thrones" en 1420 parce que niveau complotages (néologisme) et assassinats, ça se défend bien.

Les descriptions des rues de Paris, de la vie des habitants, du prix des denrées, sont légions et je n'aurais pas aimé vivre à cette époque là.

Les dialogues sont en V.O, c'est-à-dire avec des mots de l'époque et les notes explicatives en fin d'ouvrage sont à consulter souvent, ainsi qu'un dictionnaire, afin de ne pas laisser passer des mots inusités et dont on ne connait pas la signification. Avec l'inconvénient de ralentir la lecture.

Plusieurs petites affaires à dénouer, des intrigues de Cour, des autres mystères que Holmes devra déjouer pendant que vous, peinard, les pieds au chaud (et pas dans les rues boueuses de Paris), vous suivrez la manière dont il va résoudre les énigmes, parce que Vous, Lecteur, vous savez déjà tout puisque vous avez aussi accompagné les conspirateurs dans leur périple.

Un roman policier historique qui se laisse lire, à condition qu'on ne soit pas sujet à attraper pas des boutons en lisant des récits remplis de faits historiques. Des personnages bien campés, le tout dans un Paris qui crève de faim, dans un Paris écartelé, dans un Paris qui fut massacré, un Paris où les vides-gousset sont légion, dans un Paris sale mais un Paris arpenté par Holmes !

Un pastiche holmésien qui n'en est pas un, mais qui s'inspire des personnages de Conan Doyle, pour mon plus grand plaisir. Si l'auteur continue, je le lirai avec grand plaisir.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Sans être un habitué des livres lus, c'est par le fait du hasard que cette expérience s'est offerte. Elle est d'autant plus intéressante qu'elle fait suite à plus de deux ans de distance de la lecture de l'oeuvre au format papier.

Il faut bien reconnaître que cette version rend un bel hommage à son homologue de papier. Contée par un professionnel, nous nous embarquons avec plaisir dans cette aventure. le ton n'est jamais ennuyeux et c'est un plaisir de passer quelques heures en compagnie de cette voix si efficace.

A certains moments et pour certains personnages, la voix change, donnant presque un côté théâtral à l'ensemble. le trait peut à l'une ou l'autre occasion apparaître trop forcé (par exemple dans le cas de Gray) ou trop caricatural (pour les personnes emprisonnées à tort). Mais qu'importe car cela très marginal et ne nuit pas à l'ensemble.

Le démarrage bien particulier de l'oeuvre est ici traité avec habileté, il s'agit de l'une des nombreuses preuve d'excellence qui nous est offerte.

Une belle expérience donc ! A recommander au tour de soi !
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Quel talent a cet auteur pour raconter des histoires tout en nous emmenant dans le vieux Paris. Ici ce sont des héros anglais qui forment un duo improbable.... Holmes et Watson.
L'un est un clerc, l'autre un archer. A eux deux ils vont tenter d'aider les prisonniers qui risquent la potence alors qu'ils étaient en légitime défense... de fil en aiguille, nous voilà dans plusieurs histoires qui s'entremêlent et au plus près des grands de ce monde.
Certaines scènes sont vraiment dures, et il nous est difficile que ce soit plausible...
Mais j'ai vraiment passé un bon moment dans ce moyen-âge où le vocabulaire et les descriptions contribuent à nous immerger dans le décor.
Hâte de lire la suite!
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Une étude en écarlate est un roman historique qui se situe à Paris au XV siècle, quand l'histoire française et anglaise s'entremêlent, en pleine guerre de Cent ans.
Les deux personnages principaux sont Edward Holmes et Gower Watson qui enquêtent sur un complot visant Henri V auquel est promis le trône de France à la mort de l'actuel roi Charles VI.
Jean d'Aillon nous fait partager ses connaissances sur la vie quotidienne au moyen âge, le Paris de l'époque et les intrigues entre Armagnacs et Bourguignons. On sent que l'auteur maîtrise son sujet sur le bout des doigts, le roman est riche en descriptions autant sur la ville que sur le contexte historique (j'avais à portée de main un mini arbre généalogique des deux familles royales).
Un bon moment de lecture.
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Il fût un temps où j'ai lu tout un paquet de pastiches, plus ou moins respectueux, plus ou moins réussi de Sherlock Holmes mais celui-ci m'avait échappé, et ce alors même que j'apprécie les romans policiers historiques. Mais voici qui est réparé, et si je n'irais pas prétendre que c'est de la grande littérature, c'est de la littérature diablement efficace, ça se dévore avec plaisir.
Le récit en lui-même est l'introduction par Jean d'Aillon de ses héros repris de ceux de Conan Doyle. Nous voici en plein règne du pauvre roi fol, et Bourguignons, Armagnacs et Anglais se déchirent, et déchirent le royaume. Les Anglais règnent à Paris, le Dauphin a dû fuir et les grands s'entrassassinent joyeusement tandis que les petits meurent de faim. Sympa, l'ambiance !
Ici, notre détective est clerc, notre bon docteur est archer, blessé à Azincourt, et si le titre rappelle vous-savez-quoi, l'intrigue en est à vrai dire fort éloignée. Pas grave, j'aime les romans historiques, et le tout est mené tambour battant.
Fort distrayant .
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Une enquête d' Holmes et de son ami Watson qui nous plonge dans un Paris où régnaient la faim, le froid et la misère. C'est la rencontre des 2 compères qui vont déjouer un complot. On redécouvre l'histoire de cette époque ou Paris était sous gouvernement Anglais. L'histoire est bien menée et nous avons qu'une hâte, finir ce roman au plus vite.
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