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Francis Aïqui (Autre)
EAN : 9782824110134
112 pages
Albiana (06/07/2020)
3.75/5   4 notes
Résumé :
Accepter une résidence d'écrivain dans un hôpital ce n'était certainement pas banal, comme un défi personnel à relever... La "chronique-roman" de Francis Aïqui née à cette occasion ne pouvait pas l'être non plus... Elle est belle et profonde...
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Francis Aïqui, auteur et metteur en scène de théâtre corse, est invité par l'hôpital de Guéret, dans la Creuse, à une résidence d'écrivain de deux semaines au sein de l'hôpital. On lui donne une blouse blanche et un badge. Il loge dans l'internat. Il a carte blanche dans ses déplacements et ses rencontres, du contenu et de la forme de son récit.
Il nous livre un récit en deux parties. Une première partie sous forme de journal, assez descriptive, avec des pensées et des digressions, écrite à voix haute. Car comme il l'explique dans une video disponible sur le site de l'édition Albiana, en tant qu'homme de théâtre il est attaché à la sonorité, à l'oralité du texte. La deuxième partie, écrite à voix basse, est une courte mais intense histoire inspirée des personnes et des lieux croisés durant cette résidence.
Il y a beaucoup de pudeur, de sensibilité, de tendresse et de poésie dans ce texte attachant, dans lequel on croise des timides et des pressés, des bikers et Michael Jackson.
Découvert dans le cadre d'une masse critique.
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Je suis un peu perplexe lorsque je referme ce livre.....
Il est bourré de choses magnifiques, de phrases qui expriment si bien ce qu'on peut ressentir, voir, penser au sein d'un hôpital....
Il y a une poésie, indéniable, qui surgit presqu'à chaque page.
Et pourtant....
Je pense que l'auteur aurait pu en tirer tellement plus....
Approfondir certains sujets, certaines rencontres, plutôt que de « toucher un peu à tout »....
Je suis moi-même sage femme dans un hôpital universitaire, donc je connais bien les ambiances de garde, de rush, de stress.....
l'auteur effleure tous ces moments..... sans vraiment s'y attarder..... mais c'est peut-être volontaire.....
Enfin, une deuxième partie qui nous est proposée, les pensées d'un fils près de son père mourant.... tout ce qu'il ne lui a pas dit, tout ce qu'ils ont fait ou pas ensemble.....
c'est beau. Mais de nouveau, c'est quelque chose «  en plus » dans ce petit livre qui contient déjà tellement de choses.....
Bref.... mitigée......
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Hospitalières est un livre original: merci à la MASSE CRITIQUE de me l'avoir découvrir.

Sa présentation, d'abord, est entre les notes chronologiques d'un journal et la pièce de théâtre. En avant propos, il est précisé qu'un seul-en-scène a été adapté de ce texte et présenté à Ajaccio.
La lecture silencieuse est aisée, le style plaisant et les mots paraissent pouvoir être également prononcés à voix haute. C'est d'ailleurs le titre de la première partie.

Le sujet du livre est atypique: l'immersion de deux "auteurs en résidence" au sein de l'hôpital de Guéret durant une dizaine de jours.
Francis Aïqui retrace son expérience : ses craintes, ses découvertes dans divers lieux de l'hôpital du jardin, au hall d'accueil et quelques services et surtout cette résidence où il loge. Il échange principalement avec des soignants, s'imprègne d'un vécu assez peu connu par les patients de l'hôpital.

La seconde partie du livre "A voix basse" donne à voir l'auteur sur un plan moins spectateur qu'acteur: il expose des souvenirs plus intimes.

Ce livre atypique est enrichissant, plein d'attention et de pudeur sur l'univers hospitalier, toute son humanité.


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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Alors elle parle, Amélie, légère et grave, comme une jeune fille de son âge. Elle raconte, se raconte. Elle parle de l'importance de parler, justement. De prendre la parole. Cela lui est difficile, m'explique-t-elle, mais elle pense que c'est dans la maîtrise de la parole, dans les mots, qu'elle s'accomplira. Mettre un mot sur chaque chose. Nommer pour se libérer. Prendre la parole, la donner, la faire circuler. Etre aux commandes ! Le pouvoir de la parole partagée ! Le silence, le cri, la plainte, nous enferment dans notre solitude. Souffrance , immémoriale et indicible. [...] Il faut refuser l'indicible. Que rien ne soit plus indicible. Il faut dépasser le cri primal du nouveau-né, et dire enfin au monde :"j'ai mal", comme une délivrance.
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C'est en partie ta génération qui voulait cela. Génération à l'adolescence prolongée. Pas de guerre pour l'arrêter, pas d'obstacle sur son chemin. Faire l'amour, mais ne pas aimer. Faire la vie, mais ne pas vivre. Faire la route pour ne jamais s'enraciner.
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"Je ne m'aventure jamais en bas sans ma blouse. Vous ?
- Oh, moi, j'ai du mal à la mettre, je me sens...
- Oui ? Un peu ridicule ?
- C'est ça, et aussi, je me sens - je cherche mes mots - un imposteur.
- Moi, sans ma blouse, en fait j'ai peur. C'est ridicule, je sais. Mais je crois qu'elle me protège. Comme ça la mort et la maladie ne se trompent pas. Elles voient que je suis de l'autre côté.
- De l'autre côté de la mort ?
- Non ! Elle rit. Vous comprenez ce que je veux dire ! Dans l'autre camp..."
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"Je ne sais pas ce qu'ils avaient cette nuit, j'étais de garde en cardio. Ce doit être l'orage, sans doute. Je ne sais pas. Ils étaient excités, à cran. Je n'ai pas dormi une minute."
"Ils", cette caste séparée, soudain intouchable, les malades, les patients, dans laquelle on peut basculer bien sûr à tout instant.
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Lieu de mise en transparence du corps humain, où l'invisible devient visible. Quartier général, centre névralgique, où sont confirmés ou infirmés les diagnostics. Lieu des condamnations ou des acquittements. La visite guidée est éclairante et troublante à la fois.
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