AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Michel Lafon (II) (Traducteur)
EAN : 9782869161184
84 pages
André Dimanche (30/11/-1)
3.5/5   15 notes
Résumé :
Voilà un étonnant exercice de style autour de la création, dès lors que la littérature se décide à inventer et réinventer. Ici, en l'occurrence, un moment de l'histoire de l'art, plus exactement un épisode dans la vie d'un peintre voyageur (d'où le titre de l'?uvre) au XIXe siècle, puisé dans l'existence de Johan Moritz Rugendas. "Fils, petit-fils et arrière-petit-fils de prestigieux peintres", Rugendas a été un peintre de genre, tourné vers la physionomie de la nat... >Voir plus
Que lire après Un épisode dans la vie du peintre voyageurVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Je dois avouer que je n'ai pas été très emballée par ce récit que j'ai trouvé un peu long à démarrer, assez technique et moyennement accessible sur le plan des théories biologiques et artistiques, et à l'écriture le plus souvent neutre, en retrait, trop explicative et manquant d'élan romanesque à mon goût.
Ceci dit, l'histoire de ce peintre allemand n'est pas dépourvue d'attrait, entre sa découverte parfois contemplative parfois (très) aventureuse des paysages et us notamment argentins, quelques réfléxions sur l'art et sur sa production etc.
Le titre indique bien que le récit tend vers un épisode spécifique de la vie du peintre donc on trouvera assez peu de développement sur sa vie d'avant et aucun sur l'après. Cela m'a laissée un peu sur ma faim. J'aurais apprécié que l'auteur évoque davantage sa collaboration avec l'explorateur Humboldt par exemple.
Il semble que cette oeuvre ait surtout pour objet une réflexion sur l'art à travers l'exemple de l'expérience particulière de ce peintre-ci.
Commenter  J’apprécie          30
Dans ce roman court (la spécialité de l'argentin César Aira), il nous narre un épisode dramatique arrivé au peintre voyageur allemand Johan Moritz Rugendas, lors de son premier voyage en Amérique du Sud ( il en fit deux).

Rugendas traversait la pampa argentine quand il fut foudroyé . Il en réchappa avec des séquelles atroces et des souffrances physiques telles, qu'il a dû recourir à la morphine pour survivre. Pendant cette expédition il était accompagné d'un autre peintre allemand, Robert Krause, qui lui fut d'une grande aide et reconfort.

César Aira nous raconte ceci avec une prose riche et belle qui dégage toute la beauté sauvage de ces paysages andins et de la pampa argentine.
Lien : http://pasiondelalectura.wor..
Commenter  J’apprécie          70

Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Silhouettes hautes et fines semblant chevaucher des girafes, visibles malgré l'obscurité, ils étaient aspirés par des espaces successifs, de plus en plus lointains, et s'infiltraient dans les interstices gris de tout ce noir. L'écho de leur galop les précédait et leur revenait en les prévenant des obstacles. En cela, ils ressemblaient aux chauve-souris. Mais ils ne se contentaient pas de leur ressembler, ils les frôlaient, car c'était l'heure où les chauve-souris, qui pullulaient sur ces coteaux, sortaient de leurs grottes. Il est très rare de sentir le frôlement d'une chauve-souris, vu que ces petites bêtes sont dotées d'un mécanisme antichoc infaillible. Mais le frôlement n'est pas un choc, et dans de telles occasions, c'est la vitesse qui est en cause. Ce fut ce qui arriva à Rugendas. Une chauve-souris qui venait en sens inverse lui caressa le front. A peine un centième de seconde ; on aurait pu la confondre avec le souffle d'une brise ou avec l'excitation ponctuelle d'une cellule. Mais la légèreté était suprême ; rien ne pouvait lui être comparé, en raison de la mécanique qui la produisait, et surtout de la matière sur laquelle elle s'exerçait : un front dont toutes les ramifications nerveuses étaient déconnectées. Que rêver de plus doux, de plus subtil ? p 80
Commenter  J’apprécie          150
Voyage et peinture s'entrelaçaient comme les fils d'une corde. Les dangers et les obstacles terribles du chemin se métamorphosaient à leur passage, puis retournaient au néant. Terrible était le mot : on avait du mal à croire que ce fût un chemin, parcouru presque à longueur d'année par des voyageurs, des charretiers et des commerçants. Une personne normale l'aurait pris pour un dispositif de suicide. Vers le centre, à deux mille mètres d'altitude, au milieu de sommets perdus dans les nuages, le chemin cessait d'être un passage entre deux points et devenait simplement l'issue de tous les points à la fois. Lignes abruptes aux angles impossibles, arbres poussant à l'envers sur des toits de roche, ravins plongeant dans des rideaux de neige, sous un soleil de braise. Lances de pluie plantées dans de petits nuages jaunes, agates gantées de mousse, aubépines roses. Le puma, le lièvre et la couleuvre étaient l'aristocratie de la montagne. Les chevaux s'ébrouaient bruyamment, ils trébuchaient, il fallait faire halte ; les mules étaient constamment de mauvaise humeur. p 17-18
Commenter  J’apprécie          80

Videos de César Aira (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de César Aira
Payot - Marque Page - César Aira - Prins
>Littérature (Belles-lettres)>Littérature espagnole et portugaise>Romans, contes, nouvelles (822)
autres livres classés : littérature argentineVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus


Lecteurs (35) Voir plus



Quiz Voir plus

Les classiques de la littérature sud-américaine

Quel est l'écrivain colombien associé au "réalisme magique"

Gabriel Garcia Marquez
Luis Sepulveda
Alvaro Mutis
Santiago Gamboa

10 questions
371 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature sud-américaine , latino-américain , amérique du sudCréer un quiz sur ce livre

{* *}