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Critique de mayim


mayim
06 décembre 2019
« La plus belle histoire d'amour du monde » selon Aragon. Voilà un livre qui a subi une bien mauvaise publicité. C'était pourtant avec la meilleure intention : faire découvrir un texte d'une littéraire émergente, celle du Kirghizistan des années 50. Alors, avec un commentaire pareil, on s'attend à quelque chose d'extraordinaire et forcément, on est un peu déçu. Il faut dépasser cette attente trop forte et cette déception pour voir que ce texte, à défaut d'être « la plus belle histoire d'amour du monde », est tout de même très joli.
C'est donc l'histoire d'amour entre un homme boiteux, bourru, taiseux et une femme belle, libre, étonnante qui va découvrir que celui-ci renferme un monde de sensibilité. Mais c'est surtout l'histoire d'un jeune garçon à cette période cruciale, parfois brutale et douloureuse, du sortir de l'enfance. Il est l'observateur candide de cette relation naissante dont il ne comprend pas bien les rouages mais qui va bouleverser son destin. Son point de vue et la voix de l'enfance sont bien rendus. L'auteur a su se replacer à cette période de la vie et chacun pourra se souvenir de ses propres questionnements. Il nous emporte aussi dans la vaste nature de son pays. Il a admirablement décrit les steppes, la vie dans les yourtes, le poids de la guerre sur un village, la lutte pour s'affirmer et la naissance de l'art. Je n'en dirai pas plus sur ce dernier point qui m'a semblé le plus intéressant du roman (au risque de faire mon Aragon et de créer la déception mais je ne le pense pas. Je suis tout de même beaucoup moins lue !)
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