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Une très belle surprise que cette lecture. Une oeuvre qui repose sur un personnage féminin fort attachant et passionnant. le livre nous raconte et nous permet surtout une rencontre avec les steppes kirghizes, les chevaux qui l'habitent, les us et coutumes, les dictats sociétaux... et surtout cette Djamilia qui détonne, qui ne veut pas être ce que son monde attend d'elle. Elle veut être libre, faire ses propres choix, mener la vie qu'elle a envie de vivre. C'est l'histoire aussi d'un grand amour, entre deux personnages qui rien ne devrait unir... Une écriture qui surprend au départ, mais avec laquelle on fini par se laisser bercer. Un très beau roman.
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Je vais résumer par « pas mon truc ».

Quand j'ai découvert ce petit livre lors du salon de la littérature russe. L'auteur était kirghiz et comme j'aime quand même bien découverts des auteurs de pays différents (surtout dans ces parties du monde entre Russie, Asie et Orient) je me suis laissée tenter. Mais je savais par avance que la lecture comportait des risques : Aragon l'a traduite et la décrit comme la plus belle histoire d'amour du monde. Autant dire que je ne suis pas spécialement le public type ou du moins sensible à ce genre de chose.

Du coup, je ne sais pas trop quoi penser de la lecture. J'ai aimé parce que l'on se retrouve vraiment dans un autre monde, dans un autre temps (pourtant pas si lointain), avec forcément une vision du monde et une culture très différente de la nôtre. de plus, comme la narration passe par le regard d'un enfant, le récit dégage une certaine tendresse.
On découvre des personnages forts – aussi bien féminin que masculin —, avec du tempérament et avec une assurance déconcertante malgré les faiblesses dont ils font parfois preuve.
Ensuite… ben, c'est une histoire d'amour qui n'a rien de simple évidemment. Mais sans tomber dans un pathos à la mords-moi-le-noeud (nous sommes dans une autre culture).
Mais la lecture fut plaisante malgré tout, car l'histoire est bien construite (comme c'est un texte court, ça va plutôt à l'essentiel) et il y a l'aspect découverte qui m'a bien pris.

Je ne peux pas dire grand-chose de plus sur ce livre qui ne m'a pas particulièrement plus, mais qui ne m'a pas déplu. Je ne suis pas le public cible, car je suis très hermétique aux histoires d'amour.
À vous de vous faire votre avis.
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Une histoire d'amour touchante et simple, un récit très court dans lequel chaque mot à sa place. le narrateur est un jeune garçon qui va être le témoin innocent d'un amour impossible entre la femme de son frère et un jeune homme taciturne et intriguant de retour au village, blessé à la guerre.
Djamilia est la plus jolie fille du village, il n'y a aucun doute là dessus, par contre Danïiar est d'un charme beaucoup plus subtil, c'est à travers son chant passionné et habité qu'il va conquérir le coeur de la belle.
Un excellent roman, un voyage au Kirghiztan des années 40, un dépaysement total et une histoire d'amour qui à aucun moment ne tombe dans la mièvrerie.

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Djamilia est un roman d'amour très court et très très beau!
Il se passe au Kirghizistan.
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Chaque culture, chaque peuple a probablement ses héros de l'Amour avec un grand A. Un amour inspirant, auquel tout le monde aspire et qui inspire et influence...
Ici on a un beau-frère, dont le frère est parti à la guerre, qui narre la beauté de sa belle-soeur Djamilia, de qui il est proche comme il n'est proche d'aucune autre personne. Cette narration se double de celle d'un autre amour pour un homme dont le chant va tout bouleverser. le beau-frère qui ne pourra voir dans le couple illégitime naissant entre Djamilia et cet homme qu'un appariement de toute beauté. Qu'on ne peut pas arrêter.
Je trouve que Aragon exagère en parlant de plus belle histoire d'amour du monde. En fait, je dirais même plus : ça m'énerve assez bien cette survalorisation de ce qui est lointain, étranger. Comme si c'était une plus-value absolue. Cette histoire est une histoire d'amour comme on peut en lire partout sur terre. Ici on la plante au Kirghizistan, voilà tout. Et ça n'en donne pas une valeur supplémentaire particulière. Même si l'auteur, on peut aussi le lui accorder, rend bien l'atmosphère, l'ambiance, et les sens de son pays.
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Djamilia de Tchinghiz Aitmatov

@folio @gallimard

Premières phrases : » Et me revoilà devant ce petit tableau dans son cadre modeste.
Demain, dès le matin, il me faut aller à l « ail » et je regarde le tableau longuement et attentivement, comme s'il allait me dire bon voyage. »

Cette lecture me fut conseillée, il y a quelques années maintenant par un ami Kirghiz.
Le narrateur qui n'est qu'un enfant à l'époque, nous raconte sa vie dans un village « l'ail » reculé du Kirghizstan, les liens familiaux sont complexes, plusieurs épouses, plusieurs familles sous un même toit.
Il grandit au côté de Djamilia, l'épouse de son frère parti au combat 4 mois après leur union. Djamilia est belle, très belle, Djamilia est une femme forte et volontaire mais Djamilia a aussi un coeur et un corps, ….

Louis Aragon disait de ce texte »oui pour moi, c'est la plus belle histoire d'amour du monde », il en assurera la traduction en collaboration avec A.Dimitrieva, il en rédigera également la préface.
Ce texte court est une relecture, et pourtant il n'est toujours pas simple à lire.
Vous découvrirez au fil des pages, des passages d'une beauté pure et vous aurez tout comme moi des frissons.

Emma aime
-le voyage que propose ce texte
-la découverte voire la redécouverte
-l'amour bien sur l' amour

Lien : https://www.instagram.com/le..
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Totalement néophyte en littérature kirghize, c'est en premier lieu le traducteur, Aragon, qui m'a intriguée, avant même l'auteur, Tchinghiz Aïtmatov, dont la vie est pourtant plus qu'intéressante : né dans les années 20, il s'évertue à traduire en kirghize les écrivains russes, puis décrit lui-même son Kirghizstan natal. A l'indépendance de ce dernier, il est nommé ambassadeur et parcourt capitales européennes.

Son court roman Djamilia met en scène un jeune garçon travaillant aux champs, amoureux sans le savoir de la belle Djamilia, la femme de son frère, ce dernier servant dans l'armée à de nombreux kilomètres de l'aïl familial.
L'arrivée de Danïiar, jeune homme boiteux et peu loquace, au passé mystérieux, va venir perturber un équilibre que la fougueuse jeune femme rendait déjà précaire.

Narré à la première personne du singulier, Djamilia est une ode à l'amour : l'amour fraternel, l'amour naissant, mais aussi l'amour de l'amour, à l'image de la profonde tendresse qu'éprouve le narrateur, témoin du sentiment qui éclot entre Djamilia et Danïiar. Aïtmatov lève ici le voile sur les moeurs kirghizes de la steppe, l'organisation de la famille et du travail dans l'aïl, la généralisation de l'apprentissage de la lecture et de l'écriture, la glorification de la nature et des grands espaces ainsi que les tourments amoureux face aux conventions sociales.

Une très belle histoire d'une jeune femme qui choisit de fuir vers la liberté et se rebelle contre le carcan de la vie qui lui est imposée.
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Dans un village traditionnel kirghize, un adolescent, veille sur sa belle-soeur Djamilia, la femme de son frère parti à la guerre. Djamilia est mariée mais va tomber amoureuse d'un autre.

Ce court roman nous emmène donc dans le Kirghizstan soviétique, aux traditions patriarcales bien ancrées mais où le communisme pousse à l'égalité homme femme dans les travaux du kolkhoze. J'ai aimé découvrir cette ambivalence, cette ambiance particulière. Mais j'ai trouvé le style un peu trop « alambiqué » et j'ai eu du mal à rentrer complètement dans cette lecture.
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J'ai beaucoup aimé le rythme et le style de l'auteur, sa description des steppes et de la vie dans ce pays si méconnu. J'ai aimé le courage des personnages, cette force de partir vers l'inconnu, quoi qu'il leur en coûte.
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Le jeune Seït vit au Kirghizistan aux confins dela montagne kirghiz et de la steppe kazakh. Il vit dans les conditions du kolkhoze aux côté de sa mère et de sa belle-soeur. Son frère est parti à la guerre. Sa belle-soeur la belle Djamilia attend un signe de ce mari lointain, en vain. Elle va alors croiser la route du mystérieux Danïar. le jeune Seït sera témoin de leur rencontre et de la relation particulière qui s'ébauchera entre deux.

Au-delà de l'histoire d'amour, ce magnifique texte loue le monde et l'art avec force et passion. Danïar est amoureux de son pays, il chante cet amour de sa terre et enchante la belle Djamilia. le talent de Seït pour le dessin éclôt sous nos yeux, provoqué par l'envie de dire le trouble qui l'enserre, de l'extérioriser. L'art permet de magnifier le monde et les sentiments ressentis. le lyrisme habite chaque ligne :

"Et le soir, quand nous roulions à travers le défilé, il me semblait à chaque fois que je me transportais dans un autre monde. Fermant les yeux, j'écoutais Danïar, et devant moi se dressaient des tableaux étonnamment familiers, qui m'étaient chers depuis l'enfance : tantôt, à cette hauteur où volent les grues au-dessus des yourtes, flottait le campement printanier des tendres nuages d'un bleu brumeux ; tantôt, sur la terre grondante, avec un bruit de sabots et des hennissements, c'étaient des troupeaux de chevaux sur la pâturages d'été, et de jeunes poulains, aux crinières non taillées, un sauvage feu noir dans les yeux, faisaient, fièrement et follement, en avançant, le tour de leurs juments ; tantôt sur les coteaux c'était la calme lave des troupeaux de chèvres ; c'était une cascade qui s'arrachait aux rochers, aveuglant les yeux d'une écume ébouriffée de blancheur ; tantôt, dans la steppe, par-delà la rivière, le soleil mollement descendait dans le regains d'arbrisseaux, et un lointain cavalier, à la crinière de feu, de l'horizon, on eût dit, bondissait derrière lui, pour tendre la main au soleil, et s'embourbait à son tour dans les taillis et les ténèbres." p. 88

Seït nous initie également à sa culture de l'intérieur au coeur des yourtes et de la steppe. Il plonge le lecteur dans un ravissement sans fin qui lui permet de mieux comprendre Aragon qui conclut dans sa préface : "Merci, mon Dieu à qui je ne crois pas, pour cette nuit d'août à laquelle je crois de toute ma foi dans l'amour."
Lien : http://www.lecturissime.com/..
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