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EAN : 9782277215110
J'ai lu (26/02/2001)
3.38/5   13 notes
Résumé :
Pas facile de quitter l'Afrique quand on a tout pour être heureux : le soleil, les chants, les danses, les parents et l'ébauche d'un premier amour.
Pourtant, un beau jour Kocoumbo se décide. C'est dit : il ira étudier : Et pas n'importe où : à Paris... Ah ! Paris ! On en dit des choses sur la "vile lumière", sur les Blancs - très grands - qui marchent avec d'horribles instruments qu'on appelle souliers.
Mais, plus angoissant, comment va-t-on l'accueil... >Voir plus
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Nous ne parlons ni le petit nègre ni le grand nègre ! Nous parlons le français comme pourrait le parler tout étranger ; le français n'est pas notre langue maternelle : il n'y a pas plus de petit nègre que de petit anglais ou de petit allemand ! En face de chaque langue, il y a toujours un petit quelque chose quelque part.

Chapitre IV.
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Le soleil glisse à reculons derrière les arbres, semant sur le ciel bleu de minces traînées qui passent du rouge clair au rouge sang puis au rose. Les toits des cases blanchissent sous les derniers rayons du jour. Un souffle léger venu du sud répand sa fraîcheur sur les êtres : tout ce que la journée brûlante a défait est vivifié. Alors que le vent marin progresse vers le nord, les ombres envahissent les sables. Kocoumbo sort de chez ses parents et se trouve nez à nez avec Alouma. Elle baisse la tête et le regarde par en dessous. Puis elle se sauve aussitôt après avoir laissé échapper un rire gêné. Le jeune homme, dont le visage irradie encore la satisfaction de son triomphe de la veille, sent un changement dans l'attitude de la jeune fille à son égard. Elle a fui en le voyant ou, plutôt, elle s'est dérobée à la vue d'un héros. Il s'arrête à cette nuance essentielle et s'en délecte. Il sait maintenant que l'âme d'Alouma veut le voir, l'observer, le contempler afin de se complaire dans son admiration naissante. Sa dérobade n'est que la réaction de son corps contre la jouissance désordonnée et trop grande de son âme. Ce qui compte, c'est le cœur d'Alouma, et lui, Kocoumbo, a place dans ce cœur...Il va pouvoir dire à Gand que son amour est désormais partagé...
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« La poule, bien qu'elle ait le bec étroit, mange bien, boit à sa soif. »
de Aké Loba
Extrait du Kocoumbo, l'étudiant noir
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Le vieil Oudjo s'était levé. Il venait de s'installer devant sa case, assis sur le tabouret des ancêtres auquel son grand âge lui donnait droit. Avant de se mettre à fumer, il tenait sa pipe entre deux orteils, tandis que sa main s'occupait à curer ses dents avec un gros morceau de racine tendre, couleur de réglisse. De temps à autre, il interrompait cette laborieuse opération et laissait pendre la racine sur sa lèvre, pour reposer sa main droite sur son genou, si bien que cette main se déplaçait sans cesse entre son genou et sa bouche, tandis que l'autre restait plaquée sur sa rotule gauche.
Ses yeux sévères contemplaient les colorations successives de l'horizon et les jeux du soleil entre les arbres. On aurait dit que chaque tête d'arbre, l'une après l'autre, poussait vers sa voisine, avec douceur, un soleil aussi plat qu'un disque.
Oudjo était-il sensible à ce spectacle ou rêvait-il ? Personne, pas même lui, n'aurait su le dire.
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C'est l'heure où Kouamo s'éveille à une animation sans retenue et une joie frénétique. Les enfants, couverts de poussière, s'éparpillent dans la rue, folâtrent, batifolent, roulent leurs corps dans le sable sans se soucier des automobiles qui viennent parfois à passer, et poussent des cris émoustillés. Leurs crânes, comme poudrés, se hérissent de petites touffes de cheveux entortillés à la manière des fils d'un cocon de soie. Leurs visages émerillonnés sont balafrés de larges traits de crasse et sillonnés de boue. Les femmes et les jeunes filles s'affairent dans les cours à la préparation du repas du soir. On entend le fracas des pilons qui tombent à intervalles rapprochés dans les mortiers faits de troncs d'arbre creusés et décorés avec art ; les coups secs du bois que l'on coupe pour allumer le feu et, comme bruit de fond, les coqs qui battent des ailes en jetant leurs derniers cocoricos.
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