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EAN : 9782375480120
226 pages
les indés (16/03/2016)
3.6/5   5 notes
Résumé :
Comme tous les étés, Jean-Luc Kazec loue à des vacanciers sa tranquille maisonnette, plantée au bout du jardin sur lequel lui-même possède sa demeure, dans le village reculé de Kermaro. Cette année, il accueille un certain John Canari.
En dépit d’un premier contact fort peu chaleureux, l’homme semble néanmoins poli et flegmatique. Mais au fil du séjour, les relations entre le propriétaire et le locataire virent à la discorde, puis à la haine, puis à l’acharne... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Jean-Luc Kazec vit avec sa femme dans le petit village de Kermaro. Chaque année, il loue une maisonnette à côté de chez lui pour arrondir sa petite retraite d'agriculteur. le premier vacancier à se présenter est un certain John Canari. le premier contact entre eux est assez particulier et on sent rapidement qu'entre les deux hommes, la relation va être difficile.

Et en effet, difficile est un mot un peu faible. Nous allons assister, au cours de notre lecture, à une montée en puissance de leur animosité l'un envers l'autre. Chacun ira de coup bas en coup bas. Mais jusqu'où ? Cela je vous laisserai le découvrir.

Personnellement j'ai beaucoup aimé ce livre. C'est un roman que je ne qualifierai pas de thriller. Plutôt un roman noir. le personnage de Jean-Luc Kazec est très attachant. John Canari quant à lui est détestable à souhait et cela dès sa première apparition. le bras de fer psychologique qui se joue entre les deux hommes est insoutenable et on se demande vraiment comment Jean-Luc va réussir à se débarasser de ce locataire.

La plume de l'auteur est fluide et très agréable à lire. Ce roman se lit facilement et on a rapidement envie de savoir comment tout çà va se terminer. Il y a des passages très drôles, qui détendent un peu l'atmosphère très pesante de ce huis clos, ce qui donne un ensemble vraiment réussi.

On retrouve dans ce roman un environnement très rural, ce qui donne à ce livre une dimension vraiment humaine et surtout très crédible. C'est une histoire qui peut arriver à tout le monde, et ça fait un peu froid dans le dos je l'avoue. La tension va monter doucement en puissance pour atteindre son paroxysme à la fin.

J'ai donc passé un bon moment de lecture en compagnie de Jean-Luc, sa femme, et ce John Canari. Je vous le conseille vivement si vous aimez les ambiances tendues, rurales et drôles. Et puis pour toutes les expressions verbales de Jean-Luc, ce livre vaut le coup ^^
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Le roman est une histoire mêlant thriller assez soft et humour ironique.
Les idées sont assez intéressantes et surprenantes. Je pense que ce livre rappellera des souvenirs à tous ceux qui ont un jour été locataires ou ont loué un endroit pour une semaine de vacances. Personnellement cela n'a jamais été mon cas mais j'ai trouvé la relation propriétaire/ locataire assez amusante.
Ce qui m'a dérangée tout au long de l'histoire c'est que aucun des deux ne va au bout de ses projets ou de ses idées, comme si finalement l'un testait l'autre pour trouver ses limites. Je trouve c'est assez frustrant. Je me demandais quand est-ce que l'un ou l'autre allait dépasser la limite fixée.

C'est un thriller qui est vraiment très soft et que peut se lire même si vous n'aimez pas ce genre ou si vous n'appréciez pas les scènes de meurtres.
Certaines situations m'ont tout de même choquée, et je trouve cela un petit peu dommage de les avoir intégrées en sachant que finalement elles n'étaient pas essentielles…
Le style de Tudual Akflor est fluide et nous plonge assez rapidement dans son histoire, ce qui est une bonne chose.
J'ai trouvé original de montrer les différentes facettes d'un même personnage. En effet il n'y a pas plusieurs points de vue, ce qui est un peu frustrant mais l'auteur exploite les sentiments et les différents caractères de son protagoniste. Ce que j'aurais apprécié retrouver ce sont des points de vue d'autres personnages comme par exemple celui du locataire ou de la femme du personnage principal. Ils sont présents mais nous n'avons pas leur véritable point de vue puisque tout passe par Jean-Luc Kazec.

Ce qui est un peu frustrant c'est qu'il y a beaucoup de non-dits. L'auteur ne va pas non plus au bout de ses idées et j'aurais peut-être apprécié un thriller plus froid et sombre tout en gardant cette touche d'ironie et d'humour. Les personnages sont peut-être un peu trop caricaturés, je ne suis donc malheureusement pas arrivée à me mettre dans la peau l'un d'eux. J'ai eu l'impression que cette histoire pouvait se passer à l'époque de nos grands-parents, dans les années 20 ou 30 mais pas à notre époque.
La fin est intrigante, je ne m'y attendais pas. Je suis par contre curieuse de savoir ce que sont devenus ensuite les différents personnages…
En résumé, un thriller très léger avec de l'humour pour passer un bon moment ou pour découvrir que louer une partie de sa propriété n'est peut-être pas de tout repos !

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Locataire, tu perds ton sang froid !

Vous êtes propriétaire d'un petit coin de terre où vous fîtes construire un petit abri que vous louez à la semaine pendant les vacances ? Alors ne lisez pas ce livre… Vous allez devenir propriétaire d'un espace suffisant pour créer une chambre d'hôte ou un gîte et mettre un peu de beurre dans les épinards ? Vos épinards n'ont pas besoin de ça et vous non plus : lisez impérativement ce livre avant de passer chez le notaire et d'appeler des entrepreneurs de toute façon forcément véreux pour leur demander des devis forcément pharaoniques.

Tudual Akflor nous livre une histoire de lutte du bien et du mal (enfin, du bien, c'est assez relatif) en version « ring de boxe » où s'affrontent, devant nos yeux béats d'admiration et noyés de larmes de rire, Jean-Luc Kazec (oui, il est breton) et John Canari (oui, il est parisien). Jean-Luc, c'est le propriétaire et John c'est son locataire aussi appelé « son pire cauchemar ».

Jean-Luc n'est pas, loin s'en faut, un être parfait : retraité, il touche une pension de misère qu'il essaie d'arrondir en louant un petit cabanon (son pennti) à la semaine, il aime sa femme comme on aime ses voisins au fil du temps, plus par habitude et confort que par véritable passion, il ne s'intéresse pas vraiment aux autres, en dehors des potes avec qui il peut écluser quelques bouteilles assez régulièrement.

John est un locataire au départ assez lambda : certes, il a une grosse voiture, beaucoup de valises pour une semaine et une façon de prendre les gens de haut qui devraient mettre la puce à l'oreille du premier propriétaire venu, mais notre Jean-Luc est un peu bas du front et ne voit rien venir. Et pourtant, « il va prendre cher » notre Jean-Luc et tout va y passer : du saccage de son jardin, à celui de la maisonnette ou de sa voiture, Jean-Luc va tout subir sans pouvoir faire quoi que ce soit, son hôte prenant à chaque fois soin de ne pas être pris la main dans le sac à embrouilles. Et Dieu sait qu'il sort ses mauvais tours et autres noeuds de son sac tel un magicien qui ferait sortir les mille colombes de Mireille Mathieu de son chapeau. C'est sans fin…

Et Jean-Luc s'enfonce inexorablement dans une spirale perverse qui ne pourra voir que la victoire par KO de l'un ou l'autre des protagonistes.

Tudual Akflor livre ici un récit à la fois féroce, drôle, émouvant parfois, où les bassesses de chacun n'en ressortent que mieux, où le génie manipulateur de l'un ne répond que mieux à l'ingéniosité croissante dont tente de faire preuve l'autre pour se débarrasser du premier. Accessoirement, les avocats en prennent pour leur grade, les bretons alcooliques (oui, je sais, on appelle ça un pléonasme) aussi. Enfin, tous les personnages ont l'art, sous la plume subversive de Tudual Akflor, de se rendre plus détestables les uns que les autres, les ceintures des catégories WBC et WCC revenant au final à Jean-Luc et John, ce dernier étant quand même vainqueur aux points pour l'unification des titres !

Bref, ce livre, qui relève plus de la tranche de vie poussée à la caricature, n'est ni un polar ni un thriller, plutôt un roman noir à l'humour jaune…

Lien : http://wp.me/p2X8E2-Eg
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Le commentaire de Cathy :

Jean-Luc Kazec et sa femme, louent une maisonnette rénovée.
Cette année, c'est John Canari qui devient leur locataire.
Très vite la relation entre les deux hommes va devenir difficile, le séjour du Parisien va vite devenir un cauchemar pour Jean-Luc, comment cela va-t-il finir ?
Ce roman noir est incroyable, très vite je me suis attachée au personnage de Jean-Luc, sûrement parce qu'il est breton et que je connais ce genre de caractère, John par contre m'a de suite été antipathique.
La tension monte crescendo entre les deux hommes, on se demande très vite jusqu'où va aller ce conflit, heureusement l'auteur rajoute des moments plus légers, l'humour permet au lecteur de lâcher un peu la pression.
Le style de Tudual Akflor est agréable, sa plume est fluide, une fois entré dans cette histoire, je n'avais qu'une envie, savoir comment cette confrontation allait finir.
Ce huis clos, l'environnement dans lequel se passe ce récit m'a beaucoup plus.
J'ai passé un bon moment de lecture, les bons mots de Jean-Luc vont me manquer.
Lien : https://lesmilleetunlivreslm..
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
- Il est 16h5. Le contrat stipule une arrivée possible à partir de 16 heures. Mais comme je suis en vacances, je me suis octroyé cinq minutes de battement. C’est ça, les vacances, relax !
Le propriétaire des lieux ne l’entendait déjà plus. Il leva les bras au ciel et disparut dans la maison. Les portes et les tiroirs claquaient tour à tour dans un fracas épouvantable, sans masquer les bordées de jurons du chercheur qui ne trouvait pas. Il finit par revenir, le front en sueur, de grosses auréoles malodorantes sous les aisselles, un sourire faux plaqué sur le visage.
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Souvent, il vaut mieux laisser les chiens fous et les personnes angoissées vous humer, vous renifler, vous léchouiller pour qu'ils vous reconnaissent une bonne fois pour toutes et dissipent toute appréhension à votre égard.
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Elle ne l'exprimait pas mais elle aurait apprécié un geste, une parole, un de ces petits riens qui vous montrent que l'autre tient à vous, ou au moins vous considère comme un être humain et pas comme un vulgaire élément de mobilier.
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Un paranoïaque, c'est comme une verge de centenaire, ça a toujours besoin de se sentir soutenu.
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Les hommes sont suffisamment débrouillards pour nuire à leur prochain sans qu'on les aide.
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