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Critique de Fares1701


Tout le monde analyse ce qui se passe en Algérie, des journalistes, des observateurs, des politiciens… C'est difficile de s'y retrouver tellement les commentaires sont empreints d'émotions et de clichés quand ils ne sont pas approximatifs ou carrément faux. Cela est dû à la maladie de notre époque, l'urgence, car le temps médiatique et le temps historique ne sont pas liés.
Pour savoir ce qui cloche dans ce pays et pour bien en analyser la situation politique, il faut se plonger dans les oeuvres des écrivains dont la plume a fréquenté le peuple et sa mémoire. Parce que, eux, ils arrivent à tenir la distance nécessaire et le ton juste pour aborder des sujets complexes. Karim Akouche en est un exemple : ses romans La religion de ma mère et Allah au pays des enfants perdus, que j'ai lus avec grand plaisir, ont su montrer les failles de l'Algérie et la cruelle dépossession de son peuple. En effet, les Algériens sont dépossédés de tout, de leur histoire, mémoire, loisir, amour, rêve…
En me lançant dans la lecture des oeuvres de Karim Akouche, j'ai pris goût à l'aventure des héros. Je me suis accroché vite au récit, et dès que j'en finissais un chapitre j'avais qu'une envie c'est de lire le suivant pour connaitre la suite de « l'aventure », je dis bien aventure car ce n'est pas seulement un livre sur un pays, son peuple et ses modes, c'est un délice à lire et à relire.
Karim Akouche, avec sa plume de poète révolté, donne une vision claire et sans concession de son pays natal et défonce les barricades et les tabous (sexualité, frustration, intégriste…) Boualem Sansal a raison de dire de Karim Akouche qu'il a « du courage, mais aussi du talent ».
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