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Critique de vertescollines


Tout d'abord, j'étais très très heureuse de recevoir cet ouvrage. le tirage au sort de la Tour Babelio avait fait le bon choix pour moi. Depuis plus de 18 mois, j'essaye peut-être en vain de comprendre la Russie, l'Urss. Je lis des tas de livres. Peut-être n'y arriverais-je jamais à connaître les mystères de cette Révolution et de l'âme russe ! Mais qu'importe ! J'y gagne en humanité.
Ce live a ensuite été comme un cadeau pour moi, reçu un mercredi. Une très belle couverture. Une très belle reliure. Comme un vieux livre de bibliothèque, mais un exemplaire comme unique. Un cadeau magnifique rien que par l'objet, aucun d'ailleurs j'ai prêté la plus grande attention, même si je l'ai emmené partout. Mais d'habitude, je n'ai aucun scrupule à lire en cuisinant ou en mangeant ou en trainant. Là, je prenais d'infinies précautions. Cet ouvrage était tel un trésor.
Trésor à découvrir. Trésor qui ne m'a pas déçu dès les premières lignes. J'ai adhéré tout de suite même si j'ai eu parfois du mal avec les personnages, leurs noms, leurs qualités, leurs professions, leur lien de parenté ou d'amitié. Une fois rentrée dans le roman, le texte est fluide pour le lecteur.
Le récit alterne entre une réflexion philosophique sur « L'Aristonomia » et l'histoire d'Anton de 1897 à 1920. Bref, les débuts de cette Révolution Russe.
« L'Aristonomia » est la qualité de chacun à être un être unique, doué d'un don, une personne « lumineuse » qui se révélerait à lui-même, aux autres, au monde. de cette qualité dépend le sens de l'humanité.
« Un individu respectueux des droits des autres, fort d'une haute estime de soi, ne cherchera jamais à sauver sa peau aux dépends des autres : il périra dans les eaux glacés de l'Atlantique….
Pour cette qualité, plusieurs définitions : par rapport à soi et par rapport à son entourage. de soi, on attend le meilleur, une estime, être responsable de ses actes, rester maître de soi, résister à l'adversité, être altruiste (atteindre son Epanouissement sans nuire à son entourage). Des autres, respecter son entourage, avoir une personnalité unique, être irremplaçable et conscient de son envergure bien qu'elle ne se targue ni de sa grandeur ni de son originalité.
« Un individu peut être qualifié d'aristonome s'il aspire au développement et qu'il fait preuve d'estime de soi, de responsabilité, de tempérance et de courage tout en manifestant à autrui du respect et de l'empathie. »
Cependant, il faut réunir toutes les conditions pour qu'un homme puisse s'épanouir.
« Un Pays peut être considéré comme une aristopole s'il est en mesure de garantir à ses citoyens une digne existence et un plein développement, s'il évolue en stricte conformité avec les normes morales et qu'il se montre capable de protéger ces principes, s'il se révèle historiquement mesuré, s'il repose de la solidarité et la solidité de la société, s'il traite les autres pays avec respect et empathie tout en restant capable de se défendre d'une agression. »
De là, découlent toutes les questions quand on découvre l'histoire d'Anton, ce jeune orphelin.
Anton adolescent, a connu le suicide de ses parents, des personnes engagés politiquement, contre le tsar, son père était en fait tuberculeux et emmener son amour dans la mort. Ce sont des brides de la Révolution. On parle Lénine, Raspoutine, que le tsar s'enfonce.
Il connait la prison, l'exil où il apprend la médecine (l'anesthésie), le retour pour combattre avec les Blancs. Il voit plusieurs fois sa dernière heure arriver, connait des amours malheureuses, et finit par combattre auprès des rouges contre les Blancs en Pologne (Ukraine).
Voilà Anton est-il aristonome ? LA Russie est-elle Aristopole ? Elle massacre, emprisonne, déporte, prive les gens de tout et par cela de la liberté. Mais la Révolution arrivera-t-elle à atteindre cet objectif ? Anton en doute très fort lorsqu'il assiste à la fin du roman aux Pogroms.
Personnellement, ce premier tome est très réussi. Je crois que Boris Akounine a réussi à décrire parfaitement l'ambiance de ce début de Révolution. Qu'adviendra-t-i d'Anton ? Je lirais sans doute les autres tomes en espérant être avertie de leur sortie.
Encore merci à Babelio, à Louison Editions et à la librairie du globe pour la découverte de cet ouvrage. Merci aussi pour le somptueux marque page avec cette inscription « Il ne faut écrire que des choses interdites….ou n'écrivez pas ! ».
A lire absolument !

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