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Citations sur L'amant de la mort (14)

La vie, c'est une plaine sillonnée d'une infinité de routes. A chaque pas se présente une nouvelle fourche, et l'on est toujours libre de choisir de prendre à gauche ou à droite. Et ensuite viendront une autre bifurcation et un autre choix. Chacun avance dans cette plaine, en établissant lui-même sa route et sa direction : qui au couchant, vers l'obscurité, qui au levant, vers la source de lumière. Et jamais, même à l'ultime instant de notre vie, il n'est trop tard pour prendre une direction totalement opposée à celle qu'on suivait jusqu'alors depuis de longues années.
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J'ai peur de connaître une fin ridicule. Qui soit le seul souvenir que l'on garde de moi. Du président français, Félix Faure, par exemple, on ne se rappelle déjà plus qu'il a soumis M-Madagascar et conclu une alliance avec la Russie, mais seulement que son Excellence a rendu le dernier souffle dans les bras de sa maîtresse. De l'ancien guide d'une nation ne subsiste qu'une anecdote vulgaire.
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Qu’un étranger s’avisât d’y fourrer le nez, il était sûr de se retrouver cul nu dans l’instant, et il pouvait encore dire merci s’il s’en tirait vivant. Les asiles de nuit y étaient des lieux effrayants, avec caches et passages souterrains. C’était le royaume des forçats évadés et des assassins, et plus couramment de toute une faune de poivrots et de va-nu-pieds. On disait encore que lorsqu’un gosse par malheur s’y égarait, il disparaissait le plus souvent sans laisser de traces. Il y avait là des gens particuliers, qu’on appelait des khapounes. Et ces khapounes enlevaient les mioches qu’ils voyaient traîner tout seuls pour les revendre cinq roubles dans des maisons clandestines à des Juifs et des Tatars qui s’en servaient pour assouvir leurs passions monstrueuses.
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Au début, bien sûr, on ne l’appelait pas comme ça, elle avait un nom normal, comme tout le monde. Malania par exemple, ou peut-être bien Agrippina. Et elle avait aussi un nom de famille. Comment faire sans nom de famille ? C’est bon pour Joutchka, tenez, le chiot, là, qui galope dans la cour, il n’a pas de nom de famille, mais une vraie personne en a forcément un, c’est bien d’ailleurs ce qui fait d’elle une vraie personne.
Cependant quand Senka Skorik l’avait vue pour la première fois, elle portait déjà son surnom de maintenant. Personne ne parlait d’elle autrement, personne n’avait souvenir de son véritable état civil.
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Tout à coup s’arrête une calèche : bandages pneumatiques, rayons peints couleur dorée, capote en cuir jaune. Et en descend une fille comme Senka n’en avait encore jamais vu, ni rue Kouznetski Most, ni sur la place Rouge le jour de la fête du couronnement. Non pas une fille, une jeune fille ou, pour mieux dire, une demoiselle. Tresses noires nouées en couronne sur la tête, châle de soie multicolore sur les épaules, et robe, de soie également, aux reflets changeants, mais ce n’étaient pas le châle ni la robe qui comptaient. Elle avait surtout un visage tellement… ah ! ça ne peut même s’exprimer, comment il était. On le regardait, et on en restait médusé. C’est ce qui arriva à Senka : il en resta médusé.
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ll erra à travers le marché, en prenant soin de ne pas trop s’approcher de la rue Solianka. Il savait qu’au-delà s’étendait le quartier de la Khitrovka, le plus mal famé et le plus dangereux de Moscou. La Soukharevka comptait aussi, bien sûr, son lot d’apaches et de fourlineurs, mais ils n’arrivaient pas à la cheville de ceux de la Khitrovka. Ce qu’on en racontait flanquait vraiment la trouille.
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Or voici en quelle circonstance il l’avait vue.

Il était assis sur un banc avec d’autres zigues comme lui, devant l’épicerie Deriouguine. Tout ça bouffetait en pétunant
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Maintenant, c’est le Prince qui est avec elle. Depuis trois, quatre mois déjà. Et pour le coup, faut le voir crâner et se démener comme un diable. Avant c’était un grinche comme un autre, à présent buter un gonze lui pose pas plus de problème que d’écraser une mouche. Tout ça parce qu’il s’est mis à la colle avec la Mort et qu’il a compris qu’il lui restait guère de temps à piétiner le plancher des vaches. Comme dit le proverbe : à trop courir la mort, on finit par l’attraper. Un surnom, ça se donne pas sans motif, surtout un comme ça.
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- Et bien, de manière épistolaire, si tu préfères.
- Quoi, on va se mettre en embuscade avec des pistolets ?
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On ne devrait pas publier ce qu'un auteur n'a pas destiné à l'être. Autrement on peut aller loin sur cette voie. Retenez bien mes paroles : un jour viendra bientôt où ces messieurs les éditeurs iront jusqu'à publier la correspondance intime des écrivains !
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