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Citations sur Rashômon et [trois] autres contes (25)

"Il arrive parfois qu'un homme consacre sa vie entière à un désir qu'il ne pourra peut-être jamais réaliser. Celui qui se moque d'une telle illusion ne connaît rien à la vie."
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Oui vraiment, la vie humaine n'est-elle pas comme une rosée ou comme un éclair...
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d’un ton brusquement amer, il dit :
- Dans le char, on a enchaîné une dame de cour qui a fauté. Ainsi, quand le feu sera mis, cette femme, chair brûlée, os calcinés, expirera dans de terribles supplices. Ce sera un modèle sans précédent pour parfaire ton paravent. Ne manque pas d’observer comme une peau blanche ainsi que la neige brûle et se crevasse. Regarde bien aussi les cheveux noirs se dresser en étincelles de feu !
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- Vous tuez par le pouvoir, par l'argent ou même au moyen d'une simple parole d'apparence bénigne. Évidemment, le sang ne coule pas. La victime continue à vivre. Mais vous ne l'en avez pas moins tuée ! Du point de vue de la faute, je me demande qui de nous, vous ou moi, est le plus criminel.
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Cela s’est passé un jour au crépuscule : un homme de basse condition était là, sous la Porte Rashô ; à attendre une accalmie de la pluie.
Il n’y avait personne d’autre que lui sous la vaste Porte. Seul, sur une colonne énorme, dont l’enduit rouge était tombé par endroits, un criquet s’était posé. La Porte Rashô se trouvant dans l’avenue Suzaku, on se fût attendu à y rencontrer, outre cet homme, deux ou trois personnes, des femmes en chapeau conique ou des hommes coiffés d’eboshi, cherchant abri contre la pluie. Et pourtant, il n’y avait personne d’autre que lui.
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Yoshihidé ! Peut-être même de nos jours, ce nom rappelle-t-il quelque chose à certains. C'était un peintre bien connu avec lequel, disait-on, nul contemporain n'aurait pu rivaliser pour la maîtrise des couleurs et du dessin. Lors de l'événement que je vais raconter, il avait dépassé la cinquantaine. Il avait l'aspect d'un vieillard, petit, maigre, n'ayant que la peau sur les os, et l'air méchant. Quand il se rendait à la résidence du Seigneur, il était toujours habillé d'un vêtement de chasse orange foncé, et coiffé d'un eboshi souple. Sa personne donnait une impression de vulgarité extrême. On ne savait pourquoi, ce vieillard ne paraissait pas son âge. De plus, la couleur toute rouge de ses lèvres faisait soupçonner chez lui quelque chose de bestial, de répugnant. Certains en attribuaient la cause au pinceau qu'il ne cessait de sucer. Mais je ne sais quoi en penser. Des gens plus malveillants encore le surnommaient Saruhidé (Hidé-singe), disant que ses gestes rappelaient ceux des singes.

[AKUTAGAWA Ryûnosuke, "Figures infernales" (1918) in "Rashômon et autres contes", traduction du japonais par Mori Arimasa, 1965 - chapitre II, page 34 de l'édition en coll. "folio 2 euros", éd. Gallimard (Paris), 2003]
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Le chien habitué aux coups n'ose pas s'approcher du morceau de viande qu'on lui jette rarement. (Gruau d'ignames)
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Aux dires du disciple déjà mentionné, une fois plongé dans le travail, cet homme fut comme possédé par l'esprit d'un "renard". Selon des rumeurs du temps, sa réussite en peinture était due à un serment qu'il avait fait devant le Grand Dieu du Bonheur. Certains affirmaient que si on l'épiait lorsqu'il peignait, on voyait de sinistres ombres de renards rôder autour de lui. Ainsi, le pinceau à la main, il oubliait tout, sauf l'achèvement de la toile à laquelle il se consacrait. Nuit et jour enfermé dans une chambre, c'est à peine s'il voyait la lumière du soleil. En particulier, lors de la composition du "Paravent des Figures infernales", son acharnement parut exceptionnel.
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Quand aux officiers, ses pairs, ils le bafouaient sans se gêner. Si les anciens prenaient son allure pitoyable comme sujet de plaisanteries éprouvées, ceux qui étaient plus jeunes en profitaient pour s’exercer à des improvisations sarcastiques. Ils n’arrêtaient en sa présence, de s’amuser, discutant de son nez, de sa moustache, de son chapeau et de sa cotte. Ce n’est pas tout. Sa femme aux lèvres lippues, qui l’avaient quitté cinq ou six ans auparavant, et un moine ivrogne qui passait pour avoir eu avec elle d’étroites relations alimentaient leurs conversations. Il arrivait même parfois que leurs plaisanteries devinssent extrêmement méchantes. Impossible de les énumérer toutes. Disons, entre autres, qu’ils burent le saké de son bidon de bambou et le remplirent d’urine. Ce seul fait permet d’imaginer le reste.
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Peut-être une invisible vertu dont s'auréolait la tête de cet homme frappait-elle jusqu'aux yeux des oiseaux sans âme ?
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