Curieux petit roman sur la vie d'un jeune égyptien dans la capitale... Il cherche le moyen de profiter de la vie de la meilleure des façons avant de se marier... faire du profit avec son cousin, passer de bons moments avec des filles, par exemple. Mais au Caire, il est difficile d'arriver à ses fins...
Peu de sentiments dans Mauvaises passes, juste des petites chroniques qui permet de comprendre la culture d'un jeune citadin égyptien. Lr narrateur s'adresse à Mohammed d'un étrange "tu" qui implique le lecteur dans ces moments. Presque trop court pour se faire une idée des personnages, pour être apprécié...
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Ce roman se lit très vite, l'écriture est fluide et les chapitres courts.
On suit les péripéties d'un jeune et de son ami qui cherche une garçonnière. Mais les personnages ne sont pas développés. On ne connaît mêle pas leurs pensées. Cela m'a gênée.
Autre point gênant à mes yeux et que l'auteur donne beaucoup d'indications de lieux très précis. Quand on ne connaît pas la ville ça n'aide pas à entrer dans l'histoire.
Et finalement il ne se passe pas grand-chose dans ce roman.
Je ne pense pas que cette lecture m'a apporté quelque chose.
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C'est un roman très bien écrit mais qui, à mon avis, laisse un goût d'inachevé. L'auteur relate des faits bruts sans trop approndir le ressenti de ce jeune homme qui veut vivre sa vie intime comme il l'entend et qui, malgré ça, se heurte aux carcans de la tradition.
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Elle te dit que ce qu’elle aime le plus chez toi, c’est ce mélange de virilité et de tendresse. Tu n’oses pas saisir cette perche, tu as encore trop peur qu’elle ne t’échappe. Mais peu à peu elle prend confiance, commence à te parler de son mari qui lui fait des histoires pour un oui ou pour un non – afin de prouver qu’elle n’y est pour rien, elle te dit :
« Il voudrait me forcer à couvrir mes cheveux. Il voudrait forcer Rana à porter des jupes aussi longues que celles des paysannes, alors que dans son lycée, en section internationale, ses copines viennent toutes en minijupe… En plus, les jupes de Rana sont longues, elles lui arrivent juste au-dessus des genoux… Vraiment, je ne peux pas aimer un homme avec une mentalité aussi attardée. »
Yasmin cultive pour sa part une image très seventies de la belle-de-nuit (à quelques nuances et actualisations près) : maquillage excessif, chewing-gum, posture cambrée, petits coups d’œil répétés, vêtements moulants et transparents, sac à main démesuré dont on devine sans mal le contenu au regard des éléments précédents.
Pour Yasmin, la police des mœurs ne constitue pas un réel motif d’inquiétude ; elle connaît presque tout le personnel des commissariats environnants, des sous-fifres aux inspecteurs en passant par les gradés, de Madinet Nasr zone 1 à Madinet Nasr zone 2 en passant par Masr el-Gadida et El-Nuzha. Elle leur offre ses faveurs en nature ou sous la forme de dessous-de-table, et joue régulièrement les intermédiaires entre les officiers et les plus gros poissons que compte sa clientèle.
Une sorte de quiétude te gagne. Tu décides qu’à partir de maintenant tu feras tes prières, et aussi que tu t’arrêteras de fumer, mais au même instant tu revois l’image de la belle infirmière de l’hôpital, celle qui est venue t’annoncer le décès de ton père, et dont tu as senti le souffle brûlant dans le creux de ton oreille. Tu t’efforces de chasser cette pensée, tu t’en veux, pourtant tu sais pertinemment qu’une fois cette vague d’agitation passée, tu trouveras n’importe quel prétexte pour lui rendre visite.
L’endroit inspire confiance à tout le monde et vous ne rencontrez pas de problème, d’autant qu’en matière d’ordre public les surfaces de logement comme celle-ci sont du ressort de la police militaire. Très vite, votre établissement devient si populaire chez les lycéens de Madinet el-Salam, d’El-Nahda et d’El-‘Ubur, qu’entre camarades de classe on va jusqu’à se dire :
« Tu vas en cours, demain ? »
La réponse étant en général, le plus naturellement du monde :
« Non, je vais à Frinds Games. »
Cette vieille dondon vous a annoncé de but en blanc, sans vous laisser la moindre marge de négociation : « Le loyer, c’est quatre-vingt-dix guinées… Si vous n’avez pas payé le premier du mois, le deux, vous trouverez votre bazar sur le trottoir. »