Au hasard d'un rayonnage de librairie, ce livre est tombé entre mes mains (et non l'inverse), et j'ai découvert une personnalité fascinante de poète arabe du XI°s, pessimiste, entouré d'une aura de légende misanthropique, auteur de textes secs, aux sentences frappées, sonores, frappantes et pleines de désillusion. J'ai aimé immédiatement en lui un frère de Séféris, un poète qui pense et sent et ne se plaint pas. Hélas le traducteur n'est pas poète, et sa version en vers français est souvent plus que ratée, et mirlitonesque.
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Ce livre est une sélection de 150 poèmes tiré du livre d'al-Ma'arri "Les Impératifs" (sur un total de 1578 poèmes). Les traducteurs nous livrent une analyse intéressante et convaincante de la pensée du poète.
Cependant, gros bémol à mon sens, ils ont eu la mauvaise idée de traduire les poèmes en vers français classique et rimé. On a donc le droit à des traductions parfois très alambiquées, lourde et n'aidant pas à la bonne compréhension du texte. C'est d'autant plus gênant qu'en tant qu'étudiant en arabe, j'espérais en faire une lecture parallèle dans les deux langues, mais la traduction n'était vraiment pas adapté à la chose.
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Et ma tâche est semblable au corbeau noir de plumes,
A l'aile d'une nuit qui n'en finirait pas.
Que si quelque poète écrivait mes tracas,
Noire serait l'aurore au contact de sa plume.
Mon âme a eu ce mot..., Abul ʿAla Al-Maʿarri
lu par Jacques Bonnaffé