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sur 9963 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
La diversité humaine est décidément sans limite (ou presque). Récemment, dans une librairie de Bordeaux, une libraire anonyme a écrit à propos de Moderato cantabile de Marguerite Duras, je cite : « Un livre d'une grande beauté et d'une intensité rare, offert à demi-mots dans la langue si particulière de Duras : un chef d'oeuvre. » Si j'avais eu, moi, à écrire quelque chose à son propos, j'aurais écrit : « Purge absolue, vide intersidéral. Économisez votre temps et votre argent, passez votre chemin, choisissez-en un autre. »

Et en effet, une fois encore avec ce livre, je constate que les goûts humains peuvent être diamétralement opposés. le grand Meaulnes, fait partie des romans favoris — pour ne pas dire LE roman favori — d'un nombre incalculable de francophones. (Notons toutefois que ce titre est rarement cité — voire jamais — dans les listes étrangères dédiées aux meilleurs romans de langue française. À questionner, c'est juste un constat que je fais, je n'ai pas d'explication précise à cela.)

Eh bien en ce qui me concerne, le grand Meaulnes et moi, c'est l'histoire d'une rencontre qui ne s'est pas faite, du moins, pas bien faite. Cocasse, non, au vu de son sujet ? Laissez-moi, si vous le permettez, vous raconter dans quelles conditions cette non-rencontre s'est effectuée.

J'étais en classe de 4ème, époque où, poussée probablement par mes jeunes hormones, j'étais plus rebelles encore qu'à l'ordinaire, réfractaire comme jamais à l'autorité, fût-elle légitime. Bon, bref, ma professeure de français nous proposa, comme lecture imposée : le grand Meaulnes.

Un livre, qui, vous vous en doutez, ne fut pas lu par moi, non par manque d'intérêt pour la lecture, mais bien précisément parce que cette lecture était IMPOSÉE ! J'ai donc ouï parler de cette oeuvre en cours, entendu mes camarades d'alors s'exprimer à son sujet, mais l'ensemble restait pour moi assez nébuleux.

Puis les années passèrent, je lus de plus en plus de littérature, m'aperçus que bon nombre des lecteurs que je côtoyais appréciaient grandement cette oeuvre , finis par me dire que ce titre figurerait dans mes projets de lecture à un moment ou à un autre, et puis...

... et puis beaucoup d'années ont passé avant que je ne m'y attèle. Peut-être trop d'années, je ne sais. Toujours est-il que voilà peu, j'entamai cette lecture, convaincue qu'elle me séduirait, et j'en ressors, convaincue du contraire.

J'ai tout trouvé maladroit, factice, peu crédible et, finalement, de peu d'intérêt à mes yeux. Comment ce qui plaît tant à d'autres peut-il me plaire aussi peu ? Là, mystère. En tout cas, ce que je puis faire, au titre du partage communautaire, c'est d'égrener ce qui, pour moi, n'a pas fonctionné dans l'ouvrage.

En premier lieu, l'écriture en elle-même, notamment les dialogues que je trouve assez mauvais dans l'ensemble, et la mécanique narrative, pas beaucoup plus réussie. Vous voulez un exemple ? Voici un exemple : il s'agit d'un moment crucial du roman, celui où un fiancé effondré, Frantz de Galais, qui a tout préparé en grande pompe pour ses noces s'aperçoit que sa fiancée l'a planté et qui s'adresse à un inconnu, Meaulnes en l'occurrence :

« Eh bien, voilà : c'est fini ; la fête est finie. Vous pouvez descendre le leur dire. Je suis rentré tout seul. Ma fiancée ne viendra pas. Par scrupule, par crainte, par manque de foi... d'ailleurs, monsieur, je vais vous expliquer... »

Donc, voilà un gars passionné, raide dingue de la jeune femme qu'il comptait épouser, qui vient de le plaquer le jour même des noces, il en est comme fou, prêt à se tirer une balle, et il parle comme ça à quelqu'un qu'il n'a jamais vu, ajoutant même « je vais vous expliquer ». Non mais franchement, vous y croyez, vous ?

Je me permets encore de livrer la partie dialoguée d'un passage lui aussi crucial, qui a eu lieu juste avant, lors de la rencontre de Meaulnes avec Yvonne de Galais. Je coupe les parties narratives et ne conserve que les dialogues :

« Voulez-vous me pardonner ?
— Je vous pardonne, dit-elle gravement. Mais il faut que je rejoigne les enfants, puisqu'ils sont les maîtres aujourd'hui. Adieu. […] Je ne sais même pas qui vous êtes, dit-elle enfin. […]
— Je ne sais pas non plus votre nom, répondit Meaulnes. […]
— Voici la " maison de Frantz ", dit la jeune fille ; il faut que je vous quitte… […] Mon nom ?… Je suis mademoiselle Yvonne de Galais… […]
— le nom que je vous donnais était plus beau, dit-il.
— Comment ? Quel était ce nom ? fit-elle, toujours avec la même gravité. […]
— Mon nom à moi est Augustin Meaulnes, continua-t-il, et je suis étudiant.
— Oh ! vous étudiez ? dit-elle. […] À quoi bon ? À quoi bon ? répondait-elle doucement aux projets que faisait Meaulnes. […] Je vous attendrais, répondit-elle simplement. […] Nous sommes deux enfants ; nous avons fait une folie. Il ne faut pas que nous montions cette fois dans le même bateau. Adieu, ne me suivez pas. »

On se rend compte, à l'examen d'une telle densité, qu'effectivement, les dialogues, ça dépote dans ce roman ! Quelle nullité, franchement ! On croirait lire du Harlequin, et encore ! La mécanique de l'asticotage de début de roman, « … est à jamais, dans ma mémoire, agité, transformé par la présence de celui qui bouleversa toute notre adolescence et dont la fuite même ne nous a pas laissé de repos. » « Et c'est là que tout commença, environ huit jours avant Noël » « Et j'y ai souvent repensé depuis. » pour nous faire accroire au sensationnel, à l'exceptionnel, à l'inoubliable me semble de la même facture : maladroite et surtout, vaine.

Voilà pour la forme. Qu'en est-il du fond ? Un gars arrive en pension à la campagne, dans un bled bien paumé, au plein coeur de la France, fin XIXe. le gars, à qui l'on n'a rien demandé, se plante de chemin pour aller chercher les viocs à Noël ; il tombe par hasard sur une fête de noces, qui finalement n'a pas lieu, mais y rencontre une nana quelques minutes, à laquelle il tient le genre de discours que j'ai rapporté plus haut. Il revient à l'école — il ne s'est rien passé avec ladite nana —, mais il y repense pendant des mois et s'ingénie comme Sherlock Holmes à retrouver la route sur un atlas. L'Atlantide à côté, ça paraît facile à retrouver, manifestement.

Le frère de la nana — celui qui voulait se marier et qui s'est pris un râteau — retourne quelque temps à l'école — ça déjà c'est pas mal, mais précisément à l'école de Meaulnes —, qui, nous dit-on, n'est pas tout près. Et il y retourne comment de surcroît ? Déguisé en bohémien, justement pour rencontrer Meaulnes — qu'il ne connaissait pas et qu'il n'a vu qu'une fois, précisons. D'ailleurs, ledit Meaulnes ne le reconnaît pas (ou du moins seulement bien plus tard). Et alors, comme on se doute, avec de tels atomes crochus entre ces deux-là, se noue un lien indéfectible. Rien de moins.

Et puis, vers 18 ans, Meaulnes monte à Paris en pensant à la nana de quand il avait 15 ans — qu'il a vue une demi-heure —, la cherche nuit et jour pendant des mois, car, en trois ans, il n'en a pas vu d'autres, manifestement, et, à Paris, donc, là où il n'y a pas grand monde, comme chacun sait. Ce faisant, il tombe pile sur l'autre nana — celle du râteau — pendant que le narrateur lui non plus ne perd pas son temps, il va dans sa famille, laquelle famille connaît précisément le père de la nana, l'autre, celle d'une demi-heure. Pas mal, non ?

Alors le narrateur, resté magnétisé par Meaulnes qui l'a pourtant laissé tombé comme une vieille chaussette fumante, arrange immédiatement le coup entre Meaulnes et la demi-heure, qui, elle, de son côté, belle comme l'aurore, ne pense évidemment qu'à Meaulnes et n'a jamais eu d'autre prétendant. En cinq minutes chrono, les voilà mariés, ça tombe bien Meaulnes ne pensait qu'à elle depuis des lustres, ne rêvait qu'à cela, mais, mais, mais, à peine mariés, le soir ou le lendemain, le voilà qui se rebarre, juste pour aller retrouver la nana du râteau — qu'il a plus ou moins pelotée dans les coins quand il était à Paris —, car, soudain pris d'un sérieux cas de conscience, et d'une indéfectible fidélité pour le bohémien râtelé qu'il n'avait pas reconnu, il trouve à ce moment essentiel d'aller lui retrouver sa râteleuse…

Évidemment, après avoir couché une seule nuit, la demi-heure est enceinte jusqu'aux dents, meurt en couche, la totale, tandis que Meaulnes ne donne aucun signe de vie pendant des mois, mais, mais, mais revient tout de même au bercail pile quand la demi-heure vient de calancher…

Bon, bon, bon… sans oublier, bien sûr, que Meaulnes a eu le bon goût d'écrire dans un cahier d'écolier tout ce que le narrateur ne savait pas, afin qu'il puisse bien nous raconter l'histoire, après avoir récupéré le cahier, ce qui était LA chose à faire.

En effet, c'est très crédible tout ça, n'est-ce pas ? Ça m'a un peu rappelé Les Hauts de Hurle-vent, où tous les personnages meurent à heure fixe, pile au bon moment pour dynamiter l'histoire. On nous parle sans cesse du fameux grand Meaulnes, le narrateur s'évertue à nous le qualifier de personnage remarquable et intéressant, mais je me demande encore, moi, ce qu'il a d'effectivement remarquable et d'intéressant : je cherche, je cherche et ne trouve rien, fieffée dinde que je suis.

En somme, selon mes propres critères d'appréciation, un roman pauvre et convenu, artificiel à souhait, qui ne me laissera aucune trace bien palpable, si ce n'est celle d'un redoutable ennui. Peut-être aurais-je mieux fait de le lire plus jeune ? Sans doute, mais je me dis que si le texte avait eu à m'émouvoir, il m'aurait émue même à l'âge avancé auquel j'arrive. Donc, déception en ce qui me concerne. Mais aujourd'hui comme à chaque fois, ça n'est bien entendu que mon avis, c'est-à-dire, pas grand-cheaulzes.
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J'avoue avoir des scrupules à présenter la critique négative d'un ouvrage considéré comme un monument de la littérature...
Pourtant, ce n'est pas faute d'avoir essayé d'entrer dans ce livre dont la taille réduite m'a permis d'enchaîner deux lectures consécutives, pour tenter au second passage de comprendre ce qui avait du m'échapper au premier...
Mais malheureusement, à la fin du compte, je ne crois pas avoir laissé échapper quoi que ce soit, et ce Augustin Meaulnes ne me revient définitivement pas, lui et son emprise inexplicable sur la classe de ce brave François Seurel.
Pourquoi suscite-il tant d'admiration'? Je ne sais toujours pas...
Et surtout, ce qui m'a profondément fatigué voire copieusement agacé , c'est cette sorte d'insatisfaction permanente qui anime tout le livre ; il découvre cette fête étrange qui s'expliquera plus tard, tombe amoureux de la belle Yvonne, patiente et souffre de cet amour, parvient à l'épouser, et quand il a tout pour être heureux, il part suite à une vague promesse à Valentine, elle-même fiancée avec Franz le feufolet...
A la fin du compte, ce grand Meaulnes ne sera pas là pour la naissance de sa fille, ni pour le décès de son épouse...
A courir le monde dans des quêtes différentes, insensées et puériles, il rate tout, et revient la bouche en coeur à la fin pour sans doute repartir avec sa petite à la poursuite d'autres chimères...
J'ai rarement été aussi énervé à la sortie d'une lecture, l'écriture d'Alain Fournier est évidemment remarquable, mais alors je ne partage pas du tout, ou suis-je passé à côté, du message qu'il a voulu me faire passer...
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Lorsque je l'avais lu pour des raisons scolaires alors que je me trouvais en 3ème, en 1974, je n'avais absolument pas aimé ce livre. Je l'ai relu hier et ...
... et mon opinion n'a pas changé.
D'accord, la construction est impeccable. D'accord, le style l'est tout autant. D'accord, il y a une romantique histoire d'amour. D'accord ...
Mais on n'y croit pas un seul instant. Avec le recul des années, j'ai enfin compris pourquoi : il n'y a, ici, aucune analyse psychologique, les personnages subissent tous leur destin - y compris Meaulnes.
Rappelons brièvement l'histoire :
Un adolescent de 17 ans environ, Augustin Meaulnes, fils d'une riche veuve solognote, est placé comme pensionnaire chez l'instituteur du coin, M. Seurel. Il se lie d'amitié avec le fils de celui-ci, François, qui est aussi notre narrateur.
Un jour, parti sans autorisation pour chercher les grands-parents Seurel à la gare - nous sommes en période de Noël - Meaulnes s'égare et se retrouve dans un domaine perdu où se déroule une étrange fête à laquelle ne semblent conviés que des enfants et des adolescents. Il parvient assez facilement à se mêler aux convives et apprend ainsi que cette fête a été voulue par le jeune Frantz de Galais, en l'honneur de sa fiancée, une jeune couturière qu'il tient à épouser malgré les réticences paternelles et en dépit de celles de la jeune fille qui s'inquiète, non sans raison, de ce changement si brutal de condition.
Et puis, Meaulnes croise Yvonne, la soeur de Frantz et en tombe éperdument amoureux. Mais cet amour est sans espoir puisque, après la fête, il est bien incapable déjà de retrouver le domaine où tout s'était déroulé.
De fil en aiguille, après des péripéties incroyables, il finit par monter à Paris où il rencontre - tenez-vous bien - l'ex-fiancée de Frantz (lequel s'est enfui avec des bohémiens (!!!) parce que Valentine lui avait en définitive refusé sa main, le jour même de la fameuse fête). Bien entendu, Meaulnes n'apprendra son identité que lorsqu'il sera trop tard ... c'est-à-dire après que lui-même l'aura demandée en mariage !!!! Sous le choc, il rompt et retourne panser ses plaies en Sologne.
Quelques années plus tard, c'est François, le narrateur, qui retrouve Yvonne et qui guide celle-ci vers Augustin, qu'elle n'a jamais oublié. Ils se marient, la jeune femme se retrouve enceinte et - j'espère que vous êtes assis - comme Frantz revient de chez les bohémiens pour rappeler à Meaulnes la promesse qu'il lui avait faite jadis (à savoir tout faire pour que Valentine accepte de l'épouser), le nouveau marié et futur père de famille laisse tout tomber pour tenter de retrouver la petite couturière et la ramener à Frantz.
Il y parvient mais, quand il revient au logis (plus d'un an et demi après), Yvonne est morte des suites de l'accouchement. François lui remet alors sa fille et voilà le père et le bébé partis "pour de nouvelles aventures ..."
Pour nombre de personnes - et c'est toujours ce que l'on m'en a dit - "Le Grand Meaulnes" est un chef-d'oeuvre. Eh ! bien, je suis au regret mais pour moi, c'est un livre froid (sauf peut-être au tout début), qui souffre terriblement de la fadeur trop lisse de ses personnages et de péripéties qui auraient mieux trouvé leur place dans un roman populaire.
On affirme aussi que "Le Grand Meaulnes" est un roman sur l'adolescence. Franchement, à ce compte-là, mieux vaut lire Alexandre Vialatte qui se fait de l'insolite une règle et qui, du coup, donne véritablement vie à ses personnages.
Et vous, que pensez-vous du "Grand Meaulnes" ? ;o)
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Le Grand Meaulnes fait partie des classiques de la littérature française du début du XXe siècle. Alain Fournier (de son vrai prénom Henri Alban) a écrit un court roman où le narrateur, François Seurel, évoque des souvenirs d'enfance. L'histoire se déroule en Sologne, le long du Cher, aux alentours de Vierzon. Augustin Meaulnes, dit le Grand Meaulnes, arrive comme pensionnaire au Cours Saint-Agathe, qui prépare au certificat d'études supérieur (cours moyen) et au brevet d'instituteur (cours supérieur). Par où l'on voit déjà qu'il s'agit d'un temps totalement révolu. Lu en 2013, ce roman paru en 1913 m'a transporté dans la France rurale d'avant la 1ère guerre mondiale. le déroulement des saisons, les rigueurs du climat, les paletots et pèlerines que l'on enfile, le feu dans la cheminée, l'éclairage à la bougie, les sabots de bois et les lents déplacements en carrioles tractées par les chevaux brossent un cadre de vie quotidienne que même les plus vieux d'entre nous n'ont pas connu (tout au plus en ont-ils eu un aperçu si, comme moi, ils ont eu des grands-parents vivant à la campagne).
Le narrateur se lie d'amitié avec le grand Meaulnes, dont l'autorité naturelle, l'indépendance et la témérité qui le caractérisent, le mettent en butte aux autres garçons du cours Saint-Agathe. A l'occasion d'une escapade jusqu'au domaine inconnu et pour lui lointain des Sablonnières, il s'immisce parmi les invités d'une noce improbable où il tombe amoureux d'Yvonne de Galais, la soeur du jeune marié.
Dans ce livre, qui reste sa seule grande oeuvre puisqu'il est mort à la guerre en 1914, Alain Fournier a transposé « le grand et douloureux amour qui a dominé sa vie ». Rangé parmi les romans personnels (Roger-Martin du Gard, Jules Romains, Marcel Proust, etc.), ce livre est écrit dans un français à la fois simple, élégant mais aussi désuet (le cheval est « affené », « ils furent les seuls…que j'aimasse à fréquenter », « la seule chose dont il eut fallu parler était la seule sur laquelle nous étions décidés à nous taire », etc.). Je conserve cependant un intérêt mitigé pour cette oeuvre : si j'ai apprécié l'évocation de cette France provinciale d'il y a un siècle et le style de l'auteur, je ne suis guère rentré dans l'histoire elle-même. Certains enchainements ne m'ont pas convaincu et les développements psychologiques sont peu présents, ce qui ne donne pas assez de substance au livre.
Les souvenirs d'enfance sont en général un vrai régal pour les lecteurs, tels ceux de Marcel Pagnol ou Maxime Gorki. le Grand Meaulnes reste bien en-deçà de cette attente.
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Un mythe... ils ont la vie dure. et la sempiternelle question : "tu n'as pas lu le grand meaulnes ?". Ça finissait par devenir gênant, comme une tare physique trop visible. Je ne faisais pas partie des initiés, des investis, des détenteurs du précieux sésame donnant accès au cercle et aux réunions secrètes. Alors, j'ai lu... et j'ai été plus que déçu. J'attendais un met royal embaumé de fragrances enivrantes, un joyau... j'ai trouvé une histoire bancale plutôt mal écrite, pleine de lourdeur et de mièvrerie, un vrai faux rêve totalement plat. J'aime imaginer qu'avec le temps, le style d'Alain Fournier se serait enrichi, affirmé et aurait pris son essor pour s'envoler plus haut. le clairon et le drapeau ne le lui ont pas permis. C'est triste. Est-ce pour cela que ce livre est mythique ?
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Je voulais relire ce livre en tant qu'adulte mais je suis passée à côté. Pourquoi ? J'avais adoré plus jeune.

C'était comme de revoir un film dont on a un bon souvenir et finalement il a vieilli sans qu'on s'en rende compte. Mes goûts ayant probablement changé.

Bien sûr on s'attache aux personnages, à l'histoire mais l'écriture et devenue lourde et laborieuse. Quelques passages magnifiques reliés par des passages d'une grande longueur. Et c'est ce qu'il me reste finalement.
Indéniablement c'est un classique de la littérature, et moi qui les aime habituellement je suis un peu déçue de moi-même mais l'écriture d'Alain Fournier ne me convient plus.

Je crois que relire les classiques reste un exercice agréable de manière générale et je ne m'arrêterai pas là.
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Les Mémoires d'une jeune fille rangée étant au programme de l'agrégation que je passe cette année, lire le Grand Meaulnes était un passage obligé, puisqu'une des lectures de fiction les plus importantes de Simone de Beauvoir adolescente. Je ne m'y serais, sinon je pense, jamais attelée, n'étant pas du tout réceptive à l'engouement autour de ce roman depuis sa parution. Ma lecture confirme ce manque de réceptivité, voire l'exacerbe : avec un narrateur, un héros et un style que j'ai trouvé particulièrement fades, et une intrigue plus que banale, devenue même surannée en ce début de XXème siècle – que n'ai-je déjà rencontré ce genre d'irruption d'une touche de mystère, de rêve, d'imagination, dans le quotidien le plus concret, notamment chez Nerval…, pour en retourner à la réalité la plus sombre et désenchantée -, qu'est-ce que je me suis ennuyée durant ces trop nombreuses pages… Ce roman n'était bien pas pour moi, comme je le pressentais, mais sa lecture m'a au moins permis de mieux comprendre pourquoi il a eu autant d'importance dans la vie de la jeune Simone, ce qui est déjà cela de pris !
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ll y a la scène fascinante de la fête dans le château qui donne l'impression d'être aux frontières du fantastique ou de l'onirisme. Un petit bijou perdu dans un désert. Les personnages ne sont pas suffisamment incarnés. Cet ouvrage a certes des qualités indéniables, mais je trouve son style trop terne.
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Ma résolution lecture 2017 : lire plus de classiques. Je commence donc l'année avec le Grand Meaulnes que j'ai bien faillit ne jamais finir tellement il m'a peu passionnée. On m'en avait pourtant dit du bien et j'avais eu envie de le lire après avoir lu un recueil de lettres d'amours d'Alain Fournier. Finalement j'ai bien fait d'insister puisque la dernière partie et la révélation du secret de Meaulnes est celle qui m'a le plus intéressée.
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Comme pour chaque livre, la seule question qui subsite une fois la lecture achevée est de savoir s'il m'a suffisamment plu, interpellé, questionné ou émerveillé pour que je souhaite me replonger un jour dedans et parcourir une nouvelle fois ses pages. La réponse est non. J'en attendais beaucoup, trop peut-être, je n'y ai pas trouvé suffisamment pour y revenir. Je m'attendais à un chef d'oeuvre et n'ai trouvé dedans que des banalités.
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