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EAN : 9782748901023
152 pages
Agone (08/04/2009)
3.94/5   16 notes
Résumé :
L'immense majorité semble communier spontanément dans une culture où le marketing des désirs solvables a substitué à tout autre devoir celui de se faire plaisir. En d'autres termes, le système capitaliste ne fonctionne pas seulement par l'exploitation et l'oppression mais aussi par l'adhésion de la plupart au système qui les exploite, les spolie et les opprime, c'est-à-dire qu'il fonctionne à l'aliénation psychologique et morale, entretenue par des espérances de suc... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Recension difficile, nous sommes tous des Emma Bovary !
Une explication marxisante et déprimante de l'atonie politique de nos concitoyens. Une population mononeuronée par une école visant uniquement à l'adaptation aux postes de travail et des médias tout à leur traque de moments de cerveaux disponibles pour Coca. Des politiques impuissants, réduits à exalter le culte de Mammon et de la confusion, des guerres sans mort, de l'écologie sans effort, des muscles sans sport, de la religion sans tchador et de la merde inodore.
Et le veau d'or est toujours debout !
Les classes moyennes sont les harkis des aristocrates de la finance triomphante. Ils entrainent les classes laborieuses chères à Marchais dans l'aliénation, la fausse conscience sans en être conscient eux-mêmes : « Tels des chevaux logés tout au fond de la mine, ils tirent aveuglément leurs wagonnets, sans autre souci que leur picotin. » Picoté par leur mauvaise conscience, ils commandent à Amazon, mangent des pizza uberisées et en même temps donnent aux resto du coeur. de Charybde en Scylla, pitoyables et piteux. L'imposture suprême est le réformisme, pas d'amis chez les socialistes, tous des DSK ou des Duhamel. Amender le capitalisme est aussi utopique que de chercher un philosémite dans la SS. le capitalisme en satisfaisant notre pulsion du toujours plus nous fait basculer du côté obscur de la force. Il nous faudra donc réaliser en même temps une révolution contre nous-mêmes et contre le système.
Nom de dieu, c'est pas gagné mais vive Bourdieu !
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Le système capitaliste ne fonctionne pas seulement par l'exploitation, la spoliation et l'oppression du plus grand nombre mais aussi par l'adhésion de la plupart au système qui les exploite, les spolie et les opprime, c'est à dire qu'il fonctionne à l'aliénation psychologique et morale, entretenue par des espérances de succès individuel et d'accomplissement personnel, le plus souvent fallacieuses.
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Si naguère on a pu parler d'"école libératrice", il faudrait plutôt parler aujourd'hui d'"école conservatrice" tant son souci, explicitement partagé par les familles et le corps enseignant, est "d'adapter" aussi étroitement que possible les jeunes à l'ordre existant.
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Nous, classes moyennes, petits-bourgeois de toutes catégories, anesthésiés par notre confort, chloroformés par nos habitudes, obnubilés par nos médiocres intérêts, devrions nous aviser que le modèle d'organisation sociale qui est révolu, c'est celui qui se présente comme le seul concevable et le seul souhaitable, le modèle que le capitalisme libéral a étendu à toute la planète, celui d'une société à deux vitesses et d'un monde à deux humanités. L'évolution plus qu'alarmante des rapports sociaux, le fossé infranchissable qui se creuse toujours plus entre nantis et démunis, entre possédants et dépossédés, engendrant exclusion, haine et violence, rendent inéluctable le choix décisif entre un monde où la défense des privilèges ne pourra plus être assurée que par la guerre déclarée contre les pauvres et un monde où la suppression des inégalités économiques constituent le préalable d'une démocratie mondiale.
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Une conscience morale, même rudimentaire, doit nécessairement prendre en considération l'existence et les droits d'autrui, et admettre comme un devoir fondamental d'accorder aux autres le même respect de leur personne, la même sollicitude et la même dignité que ceux qu'on réclame pour soi-même. (...) Au lieu de quoi nous nous accommodons du fossé, sans cesse grandissant de nos jours, entre la proclamation des principes et les pratiques effectives.
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Au fond, pour le capitalisme, la meilleure population, la plus réceptive, la plus docile et la plus enthousiaste, serait une population complètement atomisée et infantilisée d’adolescents perpétuels dont les liens de solidarité seraient réduits à des échanges groupusculaires, fusionnels et festifs, une population de consommateurs effrénés, dont les membres n’auraient plus rien en commun que le projet de jouir ensemble, de « s’éclater » indéfiniment, prisonniers béats d’un sybaritisme invertébré, c’est-à-dire d’un style de vie moralement anomique, où l’atrophie de la dimension éthique serait compensée par l’hypertrophie de la dimension esthétique, où le but de la vie serait de « se faire du bien » à défaut de faire le bien.
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