Le Petit Chaperon rouge est un roman tiré de la série des Contes Interdits, une réécriture gore et violente des récits connus de tous. Dans cet opus, on suit Angelika, qui aspire à venger sa grand-mère assassinée dans des circonstances effroyables et qui est prête à tout pour parvenir à ses fins.
J'avais été extrêmement déçue par Boucle d'or, et même si j'ai une légère préférence pour le Petit Chaperon rouge (essentiellement due au fait que je n'ai pas eu à découvrir au cours de ma lecture qu'il découlait d'un autre tome, comme ce fut le cas pour Boucle d'or avec Hansel et Gretel), je ne peux pas prétendre l'avoir apprécié.
Déjà, il est impossible de s'attacher aux personnages. Les antagonistes sont tous des hommes très très méchants avec tous les vices possibles (violeurs, tueurs et pédophiles entre autres), si bien qu'on peut juste regretter qu'ils ne souffrent pas davantage quand vient leur tour de subir la vendetta d'Angelika, tandis que les gentils sont complètement insipides.
On ne sait quasiment rien de l'avocat et du détective privé qui assistent Angelika, ils se contentent de faire de la figuration et n'auraient pas été dans le livre que cela n'aurait rien changé ou presque. Elle-même réussit tout ce qu'elle entreprend beaucoup trop facilement. Si encore on avait pu voir sa préparation, la façon dont elle a planifié sa vengeance… Mais non, elle est juste là, à enchaîner les meurtres, et le seul obstacle auquel elle se heurte, c'est sa conscience. Et encore, pas longtemps. Quant au policier, c'est probablement le personnage qui a le meilleur traitement, mais cela reste le minimum syndical.
Dans ses remerciements, l'auteur révèle avoir eu deux mois pour écrire ce roman, et on le sent. En plus de souffrir d'un style pauvre et assez répétitif, l'intrigue n'est absolument pas développée, on a juste une base de départ entrecoupée de longues ellipses qui sert à introduire ce qui est censé faire le sel de ces fameux Contes Interdits (les scènes à caractère gore, violent et sexuel), mais même là, c'est raté.
Seule la quantité de passages crus est au rendez-vous, mais pas la qualité. Ils se suivent et se ressemblent, alors qu'il y avait, selon moi, moyen de faire bien pire. À croire que le côté choquant et atroce n'est pas assumé jusqu'au bout.
Et cette conclusion… Autant je n'ai pas apprécié Boucle d'or, autant son final était celui auquel on pouvait s'attendre de la part d'une histoire de ce genre. le petit chaperon rouge, lui… Je n'irais pas jusqu'à parler de happy end, mais étant donné le contexte, je ne vois pas comment il aurait pu mieux se terminer. Comme dit plus haut, Angelika accomplit ses desseins avec une facilité déconcertante, donc il n'y a pas vraiment de tension, pas de suspens non plus. À aucun moment je n'ai craint pour sa vie, ni douté sa réussite.
Vraiment, grosse déception que ces Contes interdits. Il me reste encore Pinocchio à lire, après quoi j'en resterai là, car les deux mois d'écriture mentionnés par l'auteur tendent à me laisser penser que cette série est purement marketing. Je ne m'attends pas à y trouver autre chose qu'un travail bâclé destiné à engranger les bénéfices.
Lien :
https://leslecturesdecyrligh..