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Conan le Cimmérien tome 1 sur 14

Robert E. Howard (Antécédent bibliographique)
EAN : 9782344011966
64 pages
Glénat (02/05/2018)
3.51/5   45 notes
Résumé :
De barbare à pirate, il n’y a qu’un pas.

Poursuivi pour avoir tué un juge, Conan trouve refuge in extremis sur un navire marchand. Mais peu de temps après avoir appareillé, le Cimmérien et ses nouveaux compagnons doivent faire face à une menace : les pirates de la légendaire Bêlit, autoproclamée Reine de la Côte Noire ! Après un combat éprouvant, Conan fait sensation auprès de sa terrible adversaire qui ne tarde pas à tomber sous le charme. Elle voit ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (18) Voir plus Ajouter une critique
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Dans les esprits de beaucoup de monde, Conan le Barbare c'est Arnold Schwarzenegger, dans le film de John Milius de 1982.
C'est aussi, une série de roman et de nouvelles basées sur le personnage créé en 1932 par Robert E. Howard qui a inventé le genre héroïc fantasy pour s'éteindre à 30 ans.
Loin des stéréotypes de musculeux bas du front qui sera utilisé plus tard par les auteurs qui ont repris le personnage, le Conan originel est un héros complexe à redécouvrir.
Cette série de BD dont La Reine de la côte noire est le premier opus reprend les nouvelles de Howard. Un bon moyen de connaître ces histoires.
Après avoir assassiné un juge qui voulait l'envoyer « légalement » ad patres, Conan s'enfuit de la ville et trouve refuge sur un navire marchand, lui même peu de temps après attaqué par les pirates aux ordres de Bélit, la reine de la côte noire.
Conan se bat comme un forcené et son expérience de combattant autant que ses muscles séduisent la reine qui voit en lui son alter égo masculin. Une passion amoureuse les unit et une quête : une cité perdue au bout d'une rivière qui s'enfonce dans la jungle et dans laquelle un trésor les attend. Mais des monstres et des dieux protègent les lieux. Qu'importe, Conan et Bélit n'ont pas peur. Peut-être auraient-ils dû !
L'adaptation de Jean-David Morvan que l'on ne présente plus, est vraiment une réussite. Des batailles, des combats navals, des monstres, des dialogues savoureux, des dieux retors, des pièges, des scènes érotiques (mais pas trop) aussi. Cela va a cent à l'heure. Tous les ingrédients des grandes aventures épiques sont présents : le monde inquiétant et dangereux, de la magie noire, des pirates sanguinaires, des héros courageux, une cité perdue, un trésor. On dirait un catalogue du genre.
Les personnages de Conan et de Bélit sont parfaitement caractérisés et leurs états d'âmes, leur amour, leurs motivations, sont travaillés et ne sont pas aussi nets que cela et c'est tant mieux. Une grande part de mystère dans les profondeurs de leurs âmes réciproques est plutôt jouissive.
Ce qui me freine un peu dans mon enthousiasme et qui m'a un peu freiné dans ma lecture, c'est le dessin. J'ai vraiment aimé les dessins de Pierre Alary sur Silas Corey. Ici, j'ai eu du mal à m'y faire et je n'arrive pas réellement à me l'expliquer. Quand je m'arrête dessus, je les trouve réussis. Les planches sont parfois très belles, celles des combats sont admirables. Alors, quoi !
Le dessin un peu trop cartoonesque n'est pas en phase avec l'histoire pour moi. La lecture s'en trouve ralentit. Ensuite, quand on s'y habitue, on oublie la gène, mais il n'empêche qu'il faut vraiment être concentré pour suivre l'intrigue.
J'ai remarqué que chaque tome est scénarisé et dessiné par des auteurs différents. Après un bilan mitigé du au décalage scénario/dessin. Je vais sans doute me laisser tenter par la suite.
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On ne présente plus R.E. Howard, l'auteur texan qui a fait entrer le récit d'aventure dans le XXe siècle. Il est d'une telle modernité, que non seulement la plupart de ces récits n'ont pas pris une ride, mais en plus certains d'entre eux font aussi moderne que ce qui se fait aujourd'hui, voire plus moderne que certains auteurs peu inspirés...
Plus qu'à tous les genres de l'imaginaire (inventant la Fantasy contemporaine en mélangeant les récits historiques d'Harold Lamb, mais pas que, aux récits fantastiques d'H.P. Lovecraft, mais pas que), l'auteur mort à l'âge de 30 ans s'est attaqué à tous les genres populaires avec enthousiasme, mais aussi mélancolie, avec ce mélange action / horreur qui a toujours fait le bonheur du survival. Bref, n'en déplaise aux pisse-froid, aux rageux élitistes et aux esprit chagrins on est bien dans la Res Adventura, un univers d'aventures hautes en couleurs ! Et cet univers que les éditions Glénat ont décidé d'adapter en bandes dessinées avec un budget et un lancement conséquent, le tout sous la supervision de notre Patrice Louinet national, spécialiste mondial et mondialement connu de l'oeuvre du père fondateur de la Sword & Sorcery, Oh Yeah !!!

Ce tome 1 est une adaptation de la nouvelle intitulée La Reine de la Côte Noire réalisée par le scénariste bien connu Jean-David Morvan et le dessinateur moins connu Pierre Alary (assisté aux couleurs de Sedyas)...
Dans le Royaume d'Argos Conan le barbare a maille à partir avec un juge civilisé qui l'accuse de complicité avec un ami qui en état de légitime défense a tué un représentant de l'autoproclamée autorité... Après la décapitation dudit juge et sa fuite rocambolesque sinon éperdue, il trouve refuge à bord du navire marchand et/ou contrebandier du capitaine Tito en route vers les côtes kushiennes (échapper à la noyade en portant une cotte de mailles, mais bien sûr ^^). A que cela ne tienne l'antihéros se fait le garde du corps dudit capitaine, jusqu'au jour où son navire croise la route de la Tigresse, le bateau pirate d'une diablesse à la peau blanche blanche et de son équipage à la peau noire... le Cimmérien se bat comme un beau diable au point d'attirer l'attention de Bêlit qui décide de l'épargner car elle est persuadée d'avoir enfin trouvé son âme soeur (et réciproquement pourrait-on dire ^^). C'est le coup de foudre, et les amants terribles sèment la terreur sur les côtes shémites et stygiennes jusqu'au jour au Bêlit décide de réaliser son grand projet : remonter la sombre rivière qu'elle a découverte, pour au coeur des ténèbres trouver la cité oubliée dont elle espère découvrir les secrets... Et son immense trésor est découvert, mais un démon antédiluvien dernier survivant d'une civilisation qui passa d'anges à démons hante les ruines de la cité maudite, et de Conan et Bêlit seul l'un d'entre eux survivra pour venger la mémoire de l'autre !

Le schéma initial est assez simple certes, mais est magnifié par la relation Conan / Bêlit qui elle est tout sauf simple ! Conan sincère homme d'action ne peut trouver de sincère relation homme/femme autrement qu'avec une femme d'action (n'oubliez pas que tout ceci a été conçu et écrit au début des années 1930 !!!)... Bêlit semble être sa version féminine et semble être son âme soeur, du coup la BD s'attarde sur la confrontation de leurs visions de la vie semblables certes, mais tantôt complémentaires tantôt opposées (sur fond d'amour vache, voir sado-maso)... Les deux compères sont des âmes fortes sans dieux ni maîtres qui ne vivent que pour l'instant présent, mais Bêlit qui s'avère plus ambitieuse et plus cupide que lui donc plus dominatrice finit par sceller sa perte, mais en assurant ironiquement sa victoire morale : il y a quelque chose au-delà de la vie, car l'amour est plus fort que la mort ! Que pense de tout cela Conan après avoir vengé sa bien aimée ? Nous ne le saurons jamais, et c'est très bien ainsi... Intellos coincés du cul et bobos hipsters prétendument éclairés ont accusé l'auteur de machisme et de misogynie, pourtant dans l'entre-deux-guerres plus ou moins puritaine voire puritaniste sur 21 nouvelles nous avons 17 strong independant women... Ils sont stupides et débiles, mais ça on le savait déjà !!!

Le travail de Jean-David Morvan supervisé par Patrice Louinet est impeccable, du coup je ne peux qu'avoir honte d'écrire que les graphismes de Pierre Alary qu'ici je vois particulièrement inspiré par le sujet (waouh ses doubles pages qui abolissent le frontière entre auteurs et lecteurs) sont sans doute « une terrible erreur de casting »... Rien à faire, avec son style plus ou moins cartoonesque, du début à la fin j'ai plus ou moins eu l'impression de lire une aventure de Lanfeust en lieu et place d'une aventure de Conan... Toutefois j'ai aimé son travail sur "SinBad", du coup j'ai envie de découvrir son travail sur la série "Silas Corey" !
Lien : https://www.portesdumultiver..
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De l'amour, des combats, des pirates, sans oublier des monstres...
Mais pourquoi Conan laisse Bêlit seule, alors que le singe-démon a massacré tout l'équipage?
La reine Bêlit! Et du sexe...

Dans les nouvelles de Conan, Bêlit est princesse Shémite et naquit dans la cité d'Asgalun.

La BD n'en parle pas, et commence avec la rencontre de Conan, le Cimmérien. ( et fait silence aussi sur leurs aventures, sur les mers, ensemble, sauf par un raccourci...)

Ils se combattent, et Bêlit semble avoir le dessus. Mais, elle est attirée aussi par le barbare. Elle se donnera à lui, sauvagement...
"Tant que je peux jouir de l'étreinte ardente de tes bras... Tu m'as prise et conquise, attirant mon âme vers tes lèvres, par la fureur de tes baisers, qui me meurtrissaient.
Prends moi, écrase moi, fais moi mal de ton amour ardent..."

Ce sont 2 pages brûlantes, dans lesquelles dansent les corps nus des 2 amants. Et ce sont des textes écrits vers...1934, dans l'Amérique puritaine.

L'histoire, remplie de combats et de massacres, ( contre un serpent géant) devient passionnante quand Bêlit décide de voguer vers une cité oubliée, au fond de la jungle.

Mais...
Certains ne seront, sans doute, pas d'accord, mais...
Pourquoi Conan, après le massacre de l'équipage du bateau, par un monstre, un singe- démon volant...
Pourquoi le barbare laisse-t-il Bêlit, avec seulement quelques guerriers?

Conan était le seul à vaincre le serpent géant ( une mise en garde).
Alors, pourquoi repart-il?
A la recherche d'eau potable?
Pourquoi ne pas rester ensemble?

Parce qu'inconsciemment, il en avait assez de Bêlit, son égale mais aussi sa rivale, sur le plan des armes?

Parce qu'il lui obéissait, et qu'il est un Cimmérien, sans attaches ?
" Tu es l'esprit qui conçoit nos raids, Bêlit, et moi, les bras exécutant tes idées !..."

C'était souvent Bêlit qui allait vers lui et lui parlait, relisez la BD. En avait-il assez de ce bavardage?
Ne hurlez pas et n'oubliez pas qu'Howard définissait Conan, comme un solitaire...

Pour ne pas partager l'or trouvé ?...
"Car à personne, à personne en ce monde, tu ne dois te fier. Ni aux hommes, ni aux femmes, ni aux bêtes !"

Je trouve cette BD faible, sans doute à cause du "Chant de Bêlit", (une autre version plus longue) dans lequel les 2 amants combattent ensemble...
Dans le " Chant de Bêlit", les 2 amants boivent "le sang du Lotus" et voient le passé, le présent et...
Et l'Avenir qu'ils auraient eu ensemble!

Et enfin, car ces dessins ( trop grossiers?) ne supportent pas la comparaison avec ceux de Frazetta, de Vallejo, de Barry Smith, ni même avec ceux des 2 volumes qui suivent...
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Bon...
J'ai vraiment pas accroché aux dessins de cette bande dessinée. C'est dommage, parce que la nouvelle qui l'inspire est excellente, avec un personnage féminin de guerrière qui, quand on replace le texte dans ses années d'écriture, est franchement en avance sur son temps. (On ne verra de femmes fortes qu'une dizaine d'années plus tard, dans les comics, avec l'apparition de Wonder Woman en 1941... et elles mettront plus longtemps encore à s'imposer au cinéma...).

Mais ce dessin aux traits beaucoup trop grossiers, sans minutie (j'ai souvenir d'une case avec une main de Bêlit en gros plan, on ne sait même pas "où" elle est posée sur Conan...), cela dessert vraiment cette bande dessinée, j'ai pas du tout aimé. J'ai du me forcer à la finir, en essayant de passer outre. Snif. Pas une bonne pioche en ce qui me concerne.
Je sais pas si le dessinateur change dans les autres BDs, mais là de suite j'ai pas du tout envie de les acheter...
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Il est franchement dommage que l'auteur de Conan à savoir Robert Ervin Howard soit mort à l'âge de seulement 30 ans après un suicide suite à la maladie mortelle de sa mère. Il a été l'un des pères fondateurs de l'héroïc fantasy avec J.R Tolkien. Il a crée ce personnage mythique en 1932 soit 4 ans à peine avant son décès.

Conan sera repris par la suite avec notamment le cinéma qui a lancé un certain Arnold Schwarzenegger mythique acteur des années 80. Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort...

J'ai bien aimé cette nouvelle adaptation qui rend véritablement hommage au personnage. Il y a une véritable topologie des lieux dans cette ère nommée l'âge hyborien. Chaque tome sera repris par des auteurs différents pour former une histoire à part entière. La reine de la côte noire fut d'ailleurs la toute première dessinée par Robert Ervin Howard.

J'aurais aimé un personnage de Conan avec un peu plus de profondeur que la force physique brute mais bon, c'est comme cela qu'il fut perçu depuis la reprise par Lyon Sprague de Camp qui a vampirisé le travail de son prédécesseur. Quelque fois, la traduction d'un personnage peut prendre d'autres chemins.

Pour ce tome, on remarquera un excellent découpage et une mise en scène assez dynamique. J'ai beaucoup aimé également le graphisme qui modernise l'ensemble. Les décors notamment de cette cité perdue dans la jungle sont véritablement à couper le souffle.

Je retiendrais surtout la belle histoire d'amour entre Conan et la reine de la côte noire qui tient toutes ses promesses au sens propre comme au sens figuré.
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critiques presse (2)
SciFiUniverse
03 septembre 2018
Ce premier opus, paru en mai 2018, de la nouvelle série BD publiée chez Glénat, relate une des meilleures nouvelles de Robert E. Howard qui par sa dimension épique et romanesque est emblématique du célèbre Cimmérien.
Lire la critique sur le site : SciFiUniverse
Sceneario
12 mars 2018
Un volume qui se dévore d'une traite, très conseillé !
Lire la critique sur le site : Sceneario
Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
S'il arrivait que la mort l'emporte et que tu te battes pour ta vie. Je reviendrais des abysses pour t'aider.
Oui, que mon esprit flotte parmi des voiles pourpres sur les mers cristallines du Paradis ou qu'il se torde dans les flammes en fusion de l'Enfer!
Je t'appartiens et tous les dieux et leurs éternités ne sauraient nous séparer !
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Chez les civilisés, le bâtiment principal dépasse toujours, afin que le peuple se sente écrasé par la puissance des autorités.
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Il me suffit de vivre ma vie intensément: tant que je peux savourer le jus succulent des viandes rouges et le goût de vins capiteux sur mon palais, tant que je peux jouir de l'étreinte ardente de bras à la blancheur d'albâtre et de la folle exultation de la bataille lorsque les lames bleutées s'enflamment et se teintent d'écarlate, je suis satisfait!
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— Rends les armes, ou tu es un homme mort !
— Mourir ne m'a jamais fait peur. Mais "rendre les armes"... Cette expression n'existe même pas en cimmérien !
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- Je ne cherche pas à savoir ce qu'il y a au-delà de la mort. Ce sont peut-être les ténèbres, comme l'affirment les sceptiques de Némédie, ou bien le royaume de glace et de nuages de Crom. Ou encore les plaines enneigées et les salles voûtées du Walhalla des peuples du nord. Je l'ignore et cela m'importe peu. Il me suffit de vivre ma vie intensément.
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