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3,51

sur 64 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Grâce à ce roman j'ai découvert l'histoire d'une révolte de paysans en Angleterre au 14eme siècle.
L'auteure met en avant une femme, Johanna, qui va marcher jusqu'à Londres avec son mari et d'autres paysans pour exprimer leur colère à l'encontre du Roi et lui faire part de leurs revendications. Johanna lui permet aussi d'explorer la condition féminine de cette époque, grosso modo peu de considération pour la femme cantonnée à son rôle de base principalement une épouse et une mère mais surtout sans opinion.
Comme toute révolte de cette époque et malgré quelques coups d'éclats, elle finira dans le sang et la répression.
Un premier roman intéressant du point de vue historique et un titre très bien trouvé.
Par contre, j'ai moins accroché au choix du langage de l'auteure : un langage familier voire vulgaire de temps en temps. Ce choix m'a déplu, trop de décalage entre l'époque et la langue utilisée.
Mais le plus gros bémol reste la dizaine de fautes d'orthographe, de mots. Je n'ai pas pu m'empêcher de les corriger au crayon à papier pour les prochains lecteurs. Quel dommage.
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Quel étrange premier roman ! Mêler langage et réflexions du XXIème siècle à une révolte du XIVème siècle….. Original et pourquoi pas après tout. Qu'importe les siècles, les révoltes sont souvent similaires…..

Elle qui souffre le double fardeau de l'idéal pour lequel elle s'est battue et d'une révolte de femme qui paraît absurde à tous ceux qui l'ont entendue. Seule, entièrement. (p194)

Trop d'impôts, trop de taxes, trop d'injustices…. Cela ne vous rappelle rien, être femme, subir les injustices dues à votre sexe, tiens tiens, cela me rappelle aussi quelques luttes.

Et pourtant ce premier roman de Marie-Fleur Albecker, sorti bien avant certains mouvements actuels, trouve un écho dans l'actualité. Ce roman est le cri d'une femme Johanna Ferrour, violée par son premier mari puis remarié à William, paysan, ils vont se mêler tous les deux à la révolte qui eut lieu en 1381 en Angleterre, contre des taxes et impôts injustes, révolte menée en autres par John Ball, qui finira par un semblant de compromis et l'exécution des principaux meneurs.

L'autrice aurait pu utiliser un langage de l'époque, en vieux français (difficile à comprendre) mais a choisi, et surtout dans les deux premières parties, d'utiliser une narration avec les mots et expressions de notre siècle…. Une immersion totale dans les défilés, dans les manifestations, donnant le sentiment parfois de ne plus savoir de quelle époque il s'agit

Ah mais oui, bien sûr, parce que quand tu as appris à fermer ta gueule toute ta vie et que tu risques une accusation de sorcellerie rien que parce que tu dis tout haut ce que tu penses tout bas, c'est juste que tu es une caractérielle qui fait la gueule. Pour une fois, au lieu de hurler « OUAIS CONNARD ET LA PROCHAINE QUE TU DEMANDES JE TE BOUFFE LE NEZ DIRECT IL VA PAS RESTER GRAND-CHOSE DE TOI ET DE TA PETITE QUEUE ! (p119)

Alors c'est vrai que cela dépayse, une page d'histoire avec un langage pas toujours châtié mais vrai, peut-être finalement, à quelques détails près, celui utilisé à cette époque, en tout cas langage adapté et qui reflète l'ambiance et la colère qui peuvent régner quand le peuple n'en peut plus !

Que de combats doit mener Johanna ! Etre femme au XIVème siècle n'est pas une sinécure… Alors vouloir se mêler aux hommes, vouloir tenir sa place, revendiquer des droits alors que vous n'avez que celui de vous taire, de travailler et d'assurer le bon vouloir de l'homme…. Elle se retrouve finalement en première ligne, n'hésite pas à élever la voix, à affirmer ses choix, le temps d'un combat, d'une lutte, avoir le sentiment d'exister.

Le récit se compose de quatre parties : la mise en route et la marche de ces paysans, un état des lieux de l'époque et des différents personnages. Ensuite les victoires du fait du nombre, de l'entente, des rencontres. L'union fait la force mais Johanna va vite apercevoir les limites et les débordements qui vont la faire basculer, elle aussi, dans la violence. Elle fait preuve de lucidité sur l'issue du combat et des gens qui l'entourent. Elle sait lire dans les regards des puissants mais aussi de ses concitoyens, intuition féminine.

J'ai trouvé amusant de donner, dans la troisième partie la parole aux différents protagonistes, se révélant finalement tels qu'ils sont, bas les masques :

Incroyable quand même, que ça ait persisté, enfin je veux dire, les seigneurs sont au fond des gens compétents dans l'ensemble, c'est pour ça qu'ils sont en poste, non ? Enfin bref, il faut ajuster des trucs, c'est sur, mais tout ça me semble un peu extrême, un peu too much. (…) Parce que faut pas se faire d'illusion, ça va saigner. Faut que je trouve un moyen discret de me barrer dès que possible (p133)

On y retrouve également les grands maux de notre société actuelle (rien ne change) : injustice sociale mais aussi rivalité commerciale entre petits commerçants et flamands puissants, entre autres.

En prenant une révolte vieille de 700 ans, Marie-Fleur Albecker, professeur d'histoire géographie, utilise une autre façon de raconter l'Histoire qui fait miroir avec le présent. Sûrement que ce style peut plaire et je le trouve judicieux surtout pour un public plus aguerri à ce franc-parler mais pour moi cela a été un peu plus ardu, lassant.

J'ai failli abandonner à la moitié du récit, puis j'ai pensé que la démarche était malgré tout intéressante, innovante et totalement en adéquation avec l'histoire, avec le contexte.

Evidemment le combat féminin tient une grande place, demander justice sociale ne peut faire oublier l'égalité des sexes et Johanna envoie du lourd.

En ouvrant ce livre vous entrez dans une sorte « d'expérience » d'écriture, réussie mais qui n'emporte pas, pour moi, ma totale adhésion. Ce n'est pas une littérature que j'apprécie même, et c'est cela qui est ambigu, si je suis contente de l'avoir découvert et de l'avoir lu jusqu'au bout.
Lien : https://mumudanslebocage.wor..
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J'avais emprunté il y a quelque temps ce livre à la bibliothèque mais je n'arrivais pas à rentrer dans l'histoire alors je l'avais rendu et il y a quelques jours je l'ai réemprunté pour le finir. Je dois dire que j'avais bien fait de faire une pause dans la lecture de ce livre car il est compliqué, je ne regrette pas ma lecture mais on ne peut pas dire que ce fut une bonne lecture non plus.
Les pensées des différents personnages, les paroles de l'auteure, ainsi que le langage vulgaire ont rendu pour ma part la lecture de ce livre compliqué.
Le livre traite d'un bon sujet mais je n'ai pas apprécié la forme du livre bien que le fond soit intéressant.
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Cette histoire basée sur des faits historiques est retracée dans un langage très contemporain avec de nombreux avis et commentaires en langage parler de l'auteur. Ce style qui rend très dynamique le texte, fait que je n'ai pas réussi à entrer dans l'histoire. J'ai pu le lire qu'en imaginant que c'était un prof qui faisait un cours en commentant les événements. C'est dommage ... d'autant que cela semble très pointu au niveau historique.
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Entre Peste Nooire et guerre de cent ansk, le royaume d'Angleterre est en bien triste etat. L'auteure evoque une revolte de paysans dans l'Essex et le Kent, en 1381. Des taxes jugees injustes, trop lourdes pour payer une guerre absurde, la misere, le mepris des nobles, tout cela est à l'origine de la revolte Une marche sur Londres ests décidée : une marche magnifique, quis'amplifie, pour devenir un gigantesque torrentr. C'est ce petit peuple qui émeut, Des figures se détachent : John Tyler, John Ball., une femme, Johanna,: qui s'implique de plus en plus pour devenir ds'observatrice, actrice -la Femme à la Hache ddans le final de la Tour de Londres. le drame s'achève ; plus d'espoir, même si au fond le combat est juste !
Lien : https://www.clairre456@gmail..
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Si vous poussez quelqu'un à bout, il finit en général par exploser. Il en va de même des peuples. Vous pouvez les contrôler, les brimer, les torturer ou, plus insidieusement, les endormir à coup de télé et de RSA, lorsque le point de non-retour est atteint, quand la désespérance est trop vive, ils finissent toujours par se révolter. La France en sait quelque chose qui connut quantité de soulèvements populaires : 1789, 1830, 1848, la commune de Paris et jusqu'à ses derniers avatars : le front populaire et mai 68. Mais ce n'est pas de la France et de Paris que Marie-Fleur Albecker a choisi de nous parler. Elle a franchi la Manche pour nous raconter la Révolte des Paysans de 1381 qui vit les habitants du Kent et de l'Essex monter à Londres pour exiger du roi le renvoi de ses conseillers.
Quantité de raisons président à la naissance de ce mouvement spontané. Il y a les séquelles de la grande peste et la misère qui s'est installée depuis ; il y a la guerre contre la France qui n'en finit pas et les taxes toujours plus nombreuses pour la financer. Mais ce qui par-dessus tout pousse les paysans à quitter leurs fermes pour gagner la capitale, c'est l'injustice. Ou plutôt toutes les injustices. Celle qui fait d'un seigneur un individu tout puissant, celle qui empêche le serf de quitter son village pour aller chercher fortune ailleurs, celle qui accable d'impôts les humbles et enrichit les puissants sans oublier bien sûr les emprisonnements arbitraires, les spoliations, les exécutions…
« Et j'abattrai l'arrogance des tyrans » nous propose une immersion parmi ce petit peuple d'ouvriers, d'artisans et de paysans qui décidèrent un beau matin qu'ils en avaient assez. Des prémisses de leur révolte jusqu'à sa répression finale, nous suivons le long des routes cette troupe hétéroclite qui s'agrandit jour après jour de tous les mécontentements et de toutes les souffrances. Nous assistons donc au lynchage des collecteurs d'impôts de Brentwood qui lança le signal de la rébellion ; nous accompagnons les révoltés lors de la prise de Canterbury qui aboutit notamment à la libération de John Ball, ce prêtre dissident qui prêche l'égalité de tous ; nous participons avec eux au sac du palais du régent dans la bonne ville de Londres et aux rencontres avec le jeune souverain.
Mais, si nous côtoyons les grands noms de l'histoire, le roi, l'archevêque de Canterbury ainsi que le fameux Wat Tyler qui prit la tête de la rébellion, c'est à des individus beaucoup plus humbles que l'auteur a choisi de s'intéresser. Elle a choisi un panel assez représentatif dont elle nous fait partager le quotidien et pénétrer les pensées. Il y a là un vieux bourgeois épris de droiture et d'équité, un jeune homme fougueux avide de gloire, un vétéran des campagnes françaises, une femme. Cette femme c'est Johanna et c'est à travers ses yeux que nous contemplons ces quelques semaines de liberté et d'espoir. C'est une femme forte que Johanna. Une femme qui saisit là l'occasion de crier à la face du monde son besoin de liberté et qui décide de vivre enfin la vie qu'elle s'est choisie et non pas celle que son mari, sa famille, l'église et la société lui ont imposée. Johanna, c'est une révolte dans la révolte, c'est le féminisme avant même que le mot n'existe. C'est surtout une femme extrêmement touchante, blessée, rudoyée, rabaissée mais qui reste arcboutée à son désir d'émancipation.
S'il met un coup de projecteur sur cet épisode méconnu de l'histoire d'Angleterre, le principal intérêt de ce roman est bien de nous montrer que les aspirations des peuples sont toujours les mêmes et que la soif de justice n'a pas faibli. le besoin de liberté et d'égalité est toujours d'actualité. Il ne suffit pas de les ériger en principes et les inscrire au fronton des mairies, il faut les faire vivre, pleinement. Nos politiques feraient bien de ne pas l'oublier. A défaut, ils s'exposent à l'un de ses accès de fièvre qui renversent tout sur leur passage et n'accouchent pas forcément du meilleur. Et comme le dernier remonte à plus de 50 ans je ne serai pas surpris qu'un Wat Tyler ou une Johanna viennent très prochainement nous sortir de notre léthargie.
Le fait que Marie-Fleur Albecker fasse parler ses personnages exactement comme nos contemporains renforce cette proximité entre notre époque et la leur. Pour autant je dois avouer ne pas avoir été séduit par les intonations que cela donne parfois à son roman. Ce n'est pas le décalage, pour ne pas dire l'anachronisme, entre le langage d'aujourd'hui et le moyen-âge qu'elle fait revivre qui m'a gêné. Bien au contraire. Je déteste ces romans historiques dans lesquels l'auteur se croit obligé d'insérer un vocabulaire d'époque pour "faire vrai". C'est simplement que cet apport est parfois un peu outrancier et n'apporte aucune valeur ajoutée à son propos. Un exemple parmi d'autres : en page 145 elle présente le jeune roi Richard II en ces termes : « il est considéré comme plutôt beau gosse, grand avec le visage bien blanc et les cheveux blonds. Sans doute une sorte de jeune Brad Pitt avec de belles fringues brodées d'or ». Jusque-là, rien à dire. le portrait est rapide, clair et la comparaison avec l'ex d'Angelina, parlante. Mais elle ne s'arrête pas là et continue en ces termes : « Paradoxalement, ça peut ramener de la minette ; de toute façon, quand t'es le King, tu chopes en masse ». Et là, j'ai le sentiment qu'elle recherche davantage la complicité avec son auditoire qu'à transmettre une information. J'ai un peu l'impression d'assister à l'un des cours de l'auteur (elle est prof d'histoire-géo) où elle tenterait d'intéresser ses élèves en s'exprimant comme eux et en se les mettant dans la poche avec un humour à deux balles.
Ceci étant, le résultat est globalement satisfaisant et l'objectif atteint. Marie-Fleur Albecker est bel est bien parvenue à nous intéresser au destin de ces hommes et de ses femmes qui vécurent il y a six cent ans mais qui nous paraissent pourtant si proches tant leurs aspirations ressemblent aux nôtres.

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Le langage contemporain utilisé ne m'a pas dérangé du tout. Au contraire, j'aime bien l'idée de relater un évènement historique avec les mots d'aujourd'hui (comme le fait beaucoup Jean Teulé). J'émets toutefois une réserve : le parti pris n'est pas toujours très clair et l'auteure fait côtoyer le vocabulaire de l'époque avec le nôtre, ce qui m'a un peu gêné. J'ai été en revanche assez perturbé par les trop nombreuses intrusions de l'auteure dans le texte. Il ne se passe pas un paragraphe où l'auteure nous fait part de ses opinions (souvent entre parenthèse)… cela nuit à la fluidité de la narration et on perd le fil de l'histoire.
A ce titre j'aime avoir mon libre arbitre lorsque je lis un roman et rechigne lorsque l'auteur nous dit systématiquement comment il faut penser… C'est ici bien trop souvent le cas à mon goût.
Un roman qui pour ma part ne m'a pas emballé et ce malgré certaines qualités littéraires indéniables.
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Nous sommes en 1381. Joanna est une jeune femme de 32 ans qui a toujours eu soif de justice. Lorsque le roi Richard II décide d'augmenter les impôts alors que la grande peste et la Guerre de Cent ans ont ruiné le royaume d'Angleterre, elle décide de se joindre aux rebelles au côté de son mari William, un paysan libre et riche. Elle est la seule femme parmi tous ces hommes qui marchent sur Londres.

Joanna est une jeune femme qui s'interroge sur la place des femmes dans la société, sur les inégalités sociales. Ces interrogations étaient peu courantes chez les jeunes femmes de l'époque, Joanna est une pionnière du féminisme... Elle va se révolter à la fois en tant que pauvre et en tant que femme. Nous allons faire la connaissance des meneurs de cette révolte, d'un prêtre prédicateur, de Richard II avec qui le dialogue est impossible, des riches seigneurs agrippés à leurs privilèges...

Ce roman historique qui raconte une révolte sociale qui a vraiment eu lieu au Moyen-Age est d'une incroyable originalité. Joanna est une héroïne très moderne pour son époque, pleine de fougue et de convictions. J'ai aimé la langue surprenante qu'invente l'auteure, prêtant aux personnages de cette époque un langage actuel comme pour signifier que L Histoire est un éternel recommencement. Elle multiplie les trouvailles langagières, mêlant expressions familières, voire grossières, et expressions précieuses. C'est un roman engagé qui fait passer une quantité de messages par le biais de l'humour, qui fait réfléchir au rôle de la femme à cette époque et de nos jours. J'ai vraiment aimé l'audace de ce roman au style déjanté. Une auteure à suivre !
Lien : http://leslivresdejoelle.blo..
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