Un précieux "Usuel" de bibliothèque, quoiqu'il soit de format raisonnable. Cet ouvrage collectif, réparti en six chapitres consacrés chacun à un christianisme d'Orient (dans l'ordre du livre : les Arabes chrétiens, les Arméniens, les Coptes, les Ethiopiens, les Géorgiens, les Syriaques) fait le point sur les principaux ouvrages qui traitent de la langue et de la littérature de chacun de ces groupes nationaux, parfois incarnés en un état, comme la Géorgie, l'Arménie ou l'Ethiopie, parfois minorités persécutés dans le monde islamique. On ne lira pas ce livre pour les renseignements historiques qu'il fournit, puisqu'il a pour ambition de guider l'étudiant futur vers des bibliographies aussi complètes que possible. le livre fournit donc l'adresse de tous les instruments utilisables, ce qui est précieux et évite le recours à internet, toujours hasardeux et d'une fiabilité scientifique douteuse.
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Les Pères syriaques et leurs oeuvres.
3) Ephrem de Nisibe (306?-373). Diacre, originaire de Nisibe, il vint à Edesse après la défaite de l'empereur Julien (363). Il est probablement l'un des plus grands poètes de l'ère patristique. (...) Ses écrits, très abondants, vont des traités aux morceaux de poésie, domaine privilégié des Syriens, où il excella. Sa production, toujours à teneur doctrinale, comprend deux catégories de pièces : soit les "madrashê" (hymnes) en vers de 4, 5, 6 ou 7 pieds syllabiques groupés en strophes avec parfois un refrain, qui étaient vraisemblablement chantés puisque nous leur connaissons des tons ("qolê") ; soit des "mimrê" (homélies métriques), composées de distiques de vers à 5, 6, 7 ou 12 syllabes. Une variété du genre, les dialogues des "sugiatâ", semble avoir une origine orientale ...
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