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EAN : 9782253168690
216 pages
Le Livre de Poche (20/03/2013)
3.45/5   138 notes
Résumé :
Christilla Vasserot (Traducteur)
Roger Berruezo (Autre)


Madrid, 3h du matin. La mère de Marco, une célèbre chorégraphe, est morte la veille – et pour lui, sans elle, rien ne peut plus être comme avant. Il nous parle du sommeil, des rêves, du bien que cela lui procure en attendant le médicament qui lui permettra de ne plus jamais dormir.
Marco a un don : il voit dans les souvenirs des gens, et la police fait souvent appel à lui. A... >Voir plus
Que lire après Tout ce que nous aurions pu être, toi et moi, si nous n'avions pas été toi et moiVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (33) Voir plus Ajouter une critique
3,45

sur 138 notes
Tout ce que nous aurions pu être toi et moi si n'avions pas été toi et moi… Une belle phrase. Un beau titre. J'adore les histoires d'amour impossible… En lisant ce livre, j'ai en effet la certitude de lire l'histoire d'un amour impossible, la présence de la conjonction « Si » dans le titre semble mettre en garde les héros et/ou le lecteur: « C'est sûr, vous serez déçu en me lisant » semble-t-il promettre.
Le mot « si » invite à tant de supposition qu'au final on ne sait pas trop où le livre va nous mener. On ouvre alors la première page. Et on lit. On ferme la dernière page. Et on se rend compte que le résumé est trompeur. le titre est ambigu. le résumé joue dessus.
Ce petit récit vend une histoire d'amour, mais il n'est pas une histoire d'amour. Mais le dire ainsi serait vraiment trop réducteur à mon sens. Il est amour mais il est également autre chose. Avec ce livre, il faut se méfier des apparences. Cette histoire est étrange. Elle semble être quelque chose qu'elle n'est pas. Peut-être est-ce la raison du fort engouement dont ce livre fait l'objet en Espagne. Peut-être...
En guise de prologue, un ami de l'écrivain nous décrit Albert Espinosa. Nous avons en même temps une des raisons qui expliquent le plaisir vif que beaucoup de lecteurs ont en découvrant ce court roman, best-seller en Espagne :
« Quand je l'ai vu pour la première fois, j'ignorais qui il était, je savais seulement qu'il allait à un rythme effréné, qu'il était un adolescent fasciné par la vie à l'intérieur du corps d'une garçon plus âgé, qui donne toujours des explications en cinq points, en passant du temps à expliquer les points numéro 1 et 2 avant de passer aux numéros 3, 4 et finalement 5, tout en accompagnant son explication de dessins griffonnés au coin d'une page, d'un journal ou d'une serviette en papier. (…)
Albert a écrit là un roman plein de magie et d'amour, où nul ne connait de limites quand il s'agit d'être avec la personne de son choix. Un monde de personnages fascinants, capables de cesser de rêver mais surtout d'aimer(…). Selon lui, la vie revient à pousser des portes ».

En lisant cet opuscule, vous risquez d'être envouté par une histoire où on rêve beaucoup, où l'on poétise beaucoup sur la vie, où on aime…Mais, encore une fois, méfiez-vous des apparences. En ce qui me concerne, il m'a été impossible de rentrer dans l'histoire. Soit je suis complètement passée à côté du livre, soit cette histoire ne me convient tout simplement pas. Ou alors, tout simplement, j'ai fait comme des millions de gens, chose que dit très bien l'auteur du reste: « les gens comprennent ce qu'ils veulent, ce qui les intéresse ». Allez savoir… On ne perçoit pas toujours à l'instant t les raisons qui nous poussent dans telle ou telle direction.



Résumé de la quatrième de couverture :
Madrid, 3 heures du matin. La mère de Marcos, une célèbre photographe, est morte la veille. Insomniaque, Marcos rêve de s'injecter le médicament qui lui permettra de ne plus jamais avoir besoin de dormir. Marcos a lui aussi un don : il voit dans les souvenirs des gens ; c'est pourquoi la police fait souvent appel à lui. Aujourd'hui, il doit examiner un « étranger » et tenter de découvrir sa véritable identité. Une rencontre qui se révélera surprenante.
Best-seller en Espagne, ingénu et transgressif, Tous ce que nous aurions pu être toi et moi si nous n'étions pas toi et moi est un hymne à l'amour impossible sur terre et peut être ailleurs.


Mon avis :
« J'aime dormir, c'est peut-être ce que j'aime le plus dans cette vie. Et si j'aime tant ça, c'est peut-être parce que j'ai du mal à trouver le sommeil. (…) Tout petit, déjà je pensais que dormir éloigne du monde, rend invulnérable à ses attaques. Seuls les gens éveillés, ceux qui ont les yeux grands ouverts peuvent se faire attaquer. Nous qui disparaissons dans notre sommeil, nous sommes inoffensifs. »
Ainsi commence l'histoire de Marcos, un homme qui vient de perdre sa mère, une femme dont il était très proche. Il en souffre.
« Ma mère m'a abandonné et moi j'ai décidé d'abandonner le monde ».
C'est l'histoire d'un homme qui vient d'apprendre le décès de sa mère et qui, suite à l'immense chagrin qui le mine, souhaite mettre fin à son sommeil en ingérant une «drogue» qui l'empêchera de dormir. C'est en effet une nouvelle possibilité offerte par la science et cette faculté est un des fondements de l'intrigue. Alors qu'il s'apprête à passer à l'acte en se piquant il remarque, en regardant à l'extérieur de chez lui, une jeune femme. Tout de suite, l'envie de tout connaître d'elle devient si forte qu'il en oublie sa piqure.
« Il y avait quelque chose dans son attente, dans sa façon d'attendre, qui attirait puissamment mon attention. Je ne suis pas du genre à tomber amoureux, je vous l'ai déjà dit, ça ne m'est jamais arrivé. Je crois peu en l'amour, j'ai plus de foi dans le sexe. »

Et puis son patron l'appelle. Marcos doit venir illico au travail afin d'interroger quelqu'un que l'on appelle l' « étranger ». Marcos doit utiliser son don sur un homme venu d'ailleurs. Marco a un don. Il peut en effet voir le passé des gens. Lorsqu'il se trouve en présence de ladite personne, il a beau essayer, rien n'y fait. Marcos ne voit rien. Se pourrait-il que cet étranger ait le même don que lui, se demande-t-il tout d'abord. Il ne sait pas. Il n'a encore jamais rencontré quelqu'un qui partage le même don que lui. Il doute finalement de cette hypothèse, tant « l'étranger » a des réactions qui lui paraissent bizarres. Par exemple, ce dernier lui révèle tout d'un coup que la jeune femme aperçue dans la rue ce matin a une importance cruciale dans sa vie. Marcos est interloqué. Il ne lui a rien révélé sur sa vie à cet "étranger". Mais il ne dit rien. Il sait comment se sentent les gens différents.
Marcos est un curieux personnage en effet. Il est un homme qui se sent différent de par son don. On ne sait pas grand-chose de lui si ce n'est que sa mère est décédée la veille et que cet évènement l'a complètement chamboulé. Il faut dire qu'elle avait une grande importance dans sa vie. Il ne sait plus trop où il en est. Jusqu'à présent, il vivait presque à travers elle.
Marcos est un homme que j'ai trouvé touchant, malgré les allers retours incessants entre ses pensées A, B, C et d'alors qu'au départ il voulait nous parler d'une pensée clairement identifiée…
Que de circonvolutions! C'est un style, j'en conviens. Mais je n'y ai pas été sensible. Cela m'a au contraire fatigué. Ces paroles avaient beau être jolies et intelligentes, j'ai surtout retenu la lourdeur du style. Trop de circonvolutions tuent la pensée centrale et vice versa, vous ne trouvez pas ? Les mots pourtant faisaient rêver. Les idées étaient jolies mais je n'ai pas rêvé. Je suis au contraire restée clouée au sol. L'auteur m'avait fourni des ailes mais celles-ci dysfonctionnaient visiblement.

Ensuite, arrivent cet « étranger » et cette jeune femme… le monde semble à nouveau s'agrandir pour lui. de nouvelles possibilités s'offrent à lui, des choses auxquelles il n'avait pensé et cru.
L'atmosphère de cette histoire est singulière. Je n'ai pu m'empêcher de ressentir une certaine ressemblance avec La nuit des temps de Barjavel. Un mélange de fantastique, de poésie et d'amour se trouvent chez Barjavel et chez Espinosa. Cependant, le parallèle s'arrête vite là à mon sens. La ressemblance est fortuite je dois l'avouer car tout en s'en approchant, il s'en éloigne grandement. J'ai essayé de fuir cette comparaison qui s'attachait à mon ressenti. J'ai alors pensé à Murakami et aux univers parallèles que cet auteur japonais aime créer. L'écriture d'Espinosa reste particulière mais en aucun cas, elle n'atteint le style plus vaporeux et doux qu'ont Barjavel et Murakami (que j'ai découvert ici). Avec eux, on s'envole rapidement. le temps s'évapore. On est ici et ailleurs en même temps. Avec ce livre, contrairement à ce que dit l'ami de l'écrivain dans le prologue, les mots manquent de magie à mon sens. Quelque chose, nous empêche de nous évader complètement. Quelque chose ou quelques choses… Je ne veux pas être trop critique. Ce livre est pour moi loin d'être mauvais. Je me suis alors dit que mon attitude de lectrice était certainement mauvaise. J'ai donc tenté une autre approche. J'ai écouté l'histoire. J'ai aimé la thématique des vies après la mort, l'existence d'autres planètes et le lien entre notre vie présente et nos vies passés et futures. Cette ébauche m'a donné le sourire mais celui-ci fut court ! A nouveau, je fus déçue. Pourtant, je suis une lectrice très friande de ce genre de propos mais les phrases de l'auteur m'ont semblé trop attendues, trop vues, pas assez originales et/ou fondées.
J'ai l'impression en écrivant mon ressenti que mes mots s'appesantissent eux aussi tant l'atmosphère est chargée. Tout devient lourd. L'intrigue est à mon sens très intéressante mais pas assez développée. L'auteur aurait pu choisir entre écrire un livre sur le sommeil ET sur « l'étranger » par exemple. A force de s'éparpiller entre plusieurs idées, on ne sait plus trop où on va. C'est souvent un travers des écrivains débutants du reste, que de retenir de trop nombreuses thématiques, pour au final en oublier la moitié ou presque. Espinosa veut-il nous en mettre plein la vue et/ou forcer l'intérêt du lecteur ? C'est l'impression qu'il en reste.

Jehttp://www.babelio.com/ajoutlivres.php suis certaine que ce livre peut toucher des gens. Il n'est juste pas pour moi. Tout ce que nous aurions pu être toi et moi si nous n'étions pas toi et moi, premier roman d'Albert Espinosa, a obtenu un grand succès en Espagne, certainement à raison. le peu de lecteurs français qui l'ont lu et dont j'ai vu ou entendu des avis semblent tout aussi dithyrambiques.
Alors, je ne peux que vous conseiller de le lire pour vous faire votre propre opinion.

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Du registre fantastique, pas loin de la science-fiction. le personnage central a un don, celui de voir les souvenirs de n'importe qui. La police, connaissant ses talents, lui demande d'enquêter sur un visiteur, un étranger. Serait-il un extra-terrestre ? L'action se situe dans une époque où l'être humain peut se passer de dormir moyennant une injection pour ne plus jamais faire de rêves ou de s'allonger inutilement dans de draps soyeux ou rêches. Voilà le décor est planté. Ah si, j'oubliais un détail (pas du moindre puisqu'il constitue l'ensemble du livre) : sa mère vient de décéder.
Voilà, voilà. Voilà, voilà, voilà. ……
Alors quoi ? Que dire ? L'intrigue est plaisante, une fois le livre commencé, on ne le lâche pas. On veut savoir comment ca va finir. L'écriture est souple, mais parfois redondante avec sa narration, « vous savez » employé à tout bout de champs. L'histoire est intéressante, originale mais le roman manque de profondeur. On va à l'essentiel mais parfois des détails ou des passages mériteraient d'être analysés et non survolés. Par exemple pourquoi l'homme peut-il cesser de dormir ? Est-ce un bien, ou un mal ? Comment se comporte une telle société alors dans un univers diurne ? Marcos, le personnage se contente de dire en gros : je souffrirais moins de la perte de ma mère. On passe à côté de l'intérêt de la chose alors pourquoi l'écrivain en parle-t-il ? Il esquive le problème, autant ne pas en parler car ça ne sert à rien dans l'histoire. Peut être qu'il voulait s'approcher de l'onirisme ou du conte, mais c'est raté.
Puis il y a sa mère. Quelle mère il avait ! Brillante, célèbre cantatrice, ouverte sur l'éducation… et papati et patata… Et qu'est-ce qu'on s'en fiche ! On dirait du oedipien à toutes les sauces. Franchement là, l'auteur est lourd avec sa mère.
Le roman est court et c'est tant mieux car la fin…. Gloups…. La fin est spéciale, on aboutit à des mondes multiples - j'en dis pas plus – mais ca ne cadre pas avec l'intrigue je trouve. le roman est aussi un livre sur l'amour (je ne l'avais pas encore dit), sur la quête de l'âme soeur etc…., rien de bien nouveau. Enfin, en tout cas, le titre un peu bizarre se comprend parfaitement à la fin.
J'ai l'impression d'avoir dit plus du mal que de bien quant à ce livre – ce n'était pas mon intention je vous jure monsieur le juge - je lui mets la moyenne parce que vraiment j'étais curieux de savoir où l'auteur voulait en venir et même si la fin est déroutante – ou plutôt maladroite, un peu fausse spiritualité – même si sa maman par ci maman par là, maman toujours là est un poil pénible, l'intrigue, l'histoire, la narration sont originales.
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Etrange, très étrange livre d'un catalan qui a passé sa vie à l'hôpital.
Marcos , le narrateur, voudrait ne plus dormir et pour cela il achète des seringues destinées à lui éviter les rêves et à lui faire gagner du temps.
Marcos a un don, il devine les pensées des autres, il voit dans leurs yeux leurs pires secrets, et leurs meilleurs moments.

Ah, dit il, j'ai oublié de vous raconter : ma mère est morte hier.
Sa mère, son grand amour, qui lui a transmis tout ce qu'il sait sur la vie, et de laquelle, avant chaque événement, il évoque la sagesse très originale.
Il ne nous l'a pas dit, parce que « parfois, on tourne autour du pot pour ne pas attaquer le mal à la racine. Surtout si le mal est tellement douloureux qu'il est susceptible de faire tomber l'arbre. »

Il rencontre un « étranger », venu d'une autre planète, qui lui aussi lit dans ses pensées, et qui lui apprend que nous avons six vies, chacune meilleure que la précédente. « Cet étranger était en train de nous raconter le secret que tout le monde désire connaître. Savoir ce qu'il y a après la vie, savoir ce que la mort nous prépare. »
Histoire racontée sur un ton moderne, un style enlevé, et une fin à la mesure du début. Et puis la place Santa Ana de Madrid…
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Ce livre est une petite bouffée de fraîcheur, un objet littéraire inattendu qui se laisse dévorer avec une étrange gourmandise de lecture. imaginez une autre époque, peut-être pas si lointaine, où la grande révolution sociale du moment est l'introduction sur le marché d'un traitement permettant de ne plus jamais dormir.

Notre narrateur reçoit son traitement le même jour où il apprend le décès de sa mère avec qui il nouait une relation très forte, ambiguë pour ne pas dire trouble. Alors même qu'il hésite à s'injecter la molécule miracle, le travail l'appelle au beau milieu de la nuit : il doit venir de toute urgence, la presse annonce la détention d'un extraterrestre par la police, et on a besoin de son don pour interroger l'indivu en question.

Car c'est l'étrange particularité de notre héros : un don lui permettant, lorsqu'il plonge ses yeux dans ceux de quelqu'un d'autre, de connaître d'emblée son passé, avec d'abord son souvenir le plus cruel, le plus violent, le plus négatif, puis ensuite son souvenir d'un bonheur le plus intense, le plus pur, puis douze autres souvenirs intermédiaires.

Sa rencontre avec l'Etranger sera surprenante et inattendue et lui révèlera une vérité à laquelle il ne pouvait objectivement pas s'attendre.

Ce roman un brin onirique est très court, 215 pages dévorées le temps d'une soirée, mais nous emmène dans une aventure aux frontières de la science fiction qui se révèle pleine de surprise et de bonheur.
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"Tout ce que nous aurions pu être toi et moi si nous n'étions pas toi et moi" est le premier roman de l'écrivain espagnol Albert Espinosa. Il paraîtra en librairie dès le 11 avril.

Marcos attend la dose de Cétamine qui devrait lui permettre de se passer de sommeil pour le restant de ses jours. Profondément bouleversé par la mort de sa mère, cette seule dose l'empêcherait de rêver d'elle et de prolonger chaque nuit la douleur de sa perte.
Sur le point de s'injecter le produit, il aperçoit au milieu de la place voisine une femme qui exerce sur lui une évidente attraction, sentiment qui lui était jusque là inconnu.
Alors qu'il s'apprête à aller à sa rencontre, son chef l'appelle pour lui demander de le rejoindre d'urgence afin d'utiliser son don sur un extraterrestre.
Marcos tente de lire en lui mais se heurte à un mur. Se pourrait-il que cet étranger possède comme lui ce pouvoir de ressentir les souvenirs des autres ? Que peut-il donc lui apprendre sur cette femme qui a choisi de le suivre ?

Je pense qu'à la lecture du résumé, vous aurez compris que ce livre n'est pas vraiment banal.
Marcos est un curieux personnage dont on ne sait pas grand chose si ce n'est que sa mère a eu une importance capitale dans sa vie.
Tous deux ont parcouru le monde ensemble au gré des spectacles de danse mis en scène par sa mère. Leur relation était fusionnelle et marquée par la personnalité forte de cette femme qui, telle un mentor, encourageait son fils à tendre l'oreille, à observer attentivement le monde et les êtres autour de lui.
Une femme qui possédait ses théories sur tout et abordait sans tabou le sujet de l'amour et du "moi sexuel".
Le décès de cette femme indispensable lui a fait perdre ses repères tant il se définissait à travers elle.
Tout au long du récit, des souvenirs communs se rappellent à lui. Il se remémore ses propos qui résonnent telles des injonctions l'ayant toujours accompagné, voire même façonné.
Cet homme qui semble mort en même temps que sa mère sera sauvé par cette double rencontre avec l'étranger et cette mystérieuse femme qui, chacun à leur manière, lui apprendront qu'il existe un "après", d'autres possibilités qui s'offrent à lui dont il n'avait jusque là pas conscience.

L'ambiance qui règne dans ce roman est particulière, un brin fantastique, comme hors du temps. La référence à Murakami dans le résumé est judicieuse tant on a l'impression de se retrouver dans un Madrid où la vie continue de s'écouler à 3h du matin , une sorte d'univers parallèle au temps suspendu.
Cette référence vaut également pour cette écriture sensorielle qui accompagne les pensées intérieures et les souvenirs de Marcos.
J'ai également pensé à du van Cauwelaert pour le côté mystique et au "Petit Prince" de Saint-Exupéry pour le caractère initiatique de ce roman.

Pour vraiment apprécier cette histoire, il faut pouvoir laisser de côté son esprit cartésien, rentrer dans le jeu et se laisser séduire par la théorie fantaisiste énoncée dans ce roman, chose que je n'ai pas réussi à faire.
J'ai également eu un certain mal à m'attacher à ce personnage fade qu'est Marcos. Entre les théories envahissantes de sa mère et ce don qui lui permet de sonder les souvenirs des autres, j'ai eu l'impression que cet homme ne vivait que par procuration, sans existence propre.
Il est des livres qui ne sont tous simplement pas faits pour nous.
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Citations et extraits (56) Voir plus Ajouter une citation
J'ai éclaté en sanglots. J'ai un faible pour cette expression. On n'éclate jamais de faim ou de froid. En revanche, on éclate de rire ou en sanglots. Il est des sentiments qui justifient qu'on vole en éclats.
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Le fait est qu'il faut des années pour s'approprier un oreiller, des centaines de nuit de sommeil pour lui donner cette forme à nulle autre pareille, qui nous entraîne vers le sommeil. A la longue on apprend à plier notre oreiller pour que notre sommeil touche à la perfection, à le tourner de façon à ce que la température ne dépasse pas celle qui nous plaît. On reconnaît même son odeur après une bonne nuit de sommeil. Si seulement nous pouvions en savoir aussi long sur les gens que nous aimons et qui dorment à nos côté.
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Je suis un impatient, je le sais et j'aime ça. Bien que l'impatience soit considérée comme un horrible défaut, dans le fond nous savons tous qu'elle deviendra une vertu. Un jour, le monde appartiendra aux impatients. Du moins je l'espère.
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J'adore quand, dans mes rêves, des gens dont je n'ai jamais été proche font intimement partie de ma vie. Il m'arrive de penser que les rêveurs sont des violeurs : ils violent l'intimité, ils violent le langage avec lequel ils s'expriment, ils violent telle où telle image à leur gré.
Combien de fois n'ai-je pas fais en rêve l'amour avec une personne sans oser la saluer le lendemain, craignant que mon "bonjour" ne laisse transparaître la "bonne nuit que nous avons passée"
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On ne sait jamais ce qu'on va trouver derrière une porte. C'est peut-être ça, la vie : pousser des portes.
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Vidéo de Albert Espinosa
Bande annonce de la série Les bracelets rouges, adaptation du roman d'Albert Espinosa
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