Citations sur L'aimant du silence : L'amour n'effece pas l'amour (10)
Ce qui est beau avec Pasternak, c'est le monde:il n'oublie pas un oiseau,un flocon de neige,et le vent dans les branches des bouleaux,le parfum.C'est un peu comme toi...Tes livres.Tout vivre,cette folie...de tout faire sentir,d'aller en tout par l'écriture.De rendre quelque chose.
Guérir,ce fut revenir à moi,à une certaine acceptation d'âme,ce fut me laisser rapter par la joie puis par l'effort qu'elle demandait-un murmure qui m'intimide de continuer.
A tes yeux,trop de gens s'arrogeaient la violence comme réponse,et la morgue comme droit.
L'homme garde ce silence,comme si,matière subtile,précieuse et trop éphémère,il pouvait franchir les parois épaisses où sa vigilance le contient.
La beauté appartenait, dans l'éclat de sa présence, à une forme de pureté, d'accomplissement,comme la splendeur de l'art.La beauté,était libre.Une forme de rayonnement.
Soudain,j'ai compris qu'il y a deux vies:la vie passionnée,profonde,et les existences qui regardent,qui la regardent-les existences spectatrices.Il y avait deux voies:les vies créatrices,et les autres,toutes les autres qui existaient par procuration.
Aimer est bon parce qu'aimer est difficile.
Rilke
Mon père dit que la douleur et la révolte devant son intensité me donnaient la force de le soulever, lui,un homme de sa puissance.
Dans mon coeur,quand mon silence se souvient du tien et de ses pans de mutisme comme des verticalités entre nous,tu as l'air de qui marche depuis longtemps à la recherche d'une lumière qui nous échappe,à nous,les parleurs,les oublieux,les offenseurs du bleu,ou de qui se sait en quête d'un passé que nous avons oublié de garder près du coeur.
Au fond de toi,il y avait un enfant perdu qui n'avait pu fuguer devant le malheur,un enfant sans père,un adolescent de quinze ans dont la mère meurt foudroyée d'une congestion cérébrale,alors que le monde,tu ne sais pas encore quoi en faire.