Ecrire « le roman secret de Camille Claudel et de
Rilke », recomposer, par touches sensibles, la rencontre entre deux âmes pétries de grâce, tisser entre eux un amour-amitié, une entente créative : tel est le projet d'
Olympia Alberti dans
L'or perdu de la joie.
Le livre, en mêlant carnets de poche de
Rilke, correspondances, incursions introspectives dans les esprits tourmentés de ces créateurs qui cherchent à transformer la boue de leurs angoisses en or joyeux, est moins le récit d'une rencontre –celle, ratée, de
Rilke avec le grand maître Rodin qu'il venait monographier, et celle, transcendante, avec Camille Claudel, procédant par éclats irréguliers- qu'une invitation à plonger, en touches lyriques, à travers deux voix en quête d'éblouissement. Ce qui émerge de la lecture, c'est moins la reconstruction chronologique des échanges entre la sculptrice et le poète, que l'ambition de donner à lire, en négatif lumineux, l'évolution créative de deux êtres, l'une vouée à la folie torturée, prisonnière de sa condition de femme, flamme soufflée par les dérives du siècle, l'autre tout d'intellectualisme admiratif, cherchant à exprimer une solitude incomprise, mais voué presque malgré lui aux ors de la reconnaissance publique.
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