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Citations sur Marin à terre : Suivi de L'Amante et de L'Aube de la gi.. (25)

"Gémissant pour voir la mer
un petit marin à terre
hisse dans le vent sa plainte :

Ah ! Ma blouse marinière !
Toujours le vent la gonflait
à la vue de la jetée."
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Ma chérie porte gravé
à la cambrure du pied
le nom de son adoré.

- Déchausse-toi, ma chérie,
livre tes jambes au vent,
et sur l'eau douce et glacée
laisse flotter tes souliers.

Marin à terre - 1924
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L'amante

Sous le peuplier noir, mon amour,
sous le peuplier noir, non.
Au pied du peuplier, oui,
du peuplier blanc et vert.
Feuille blanche, toi,
feuille verte, moi.
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L'AUBE DE LA GIROFLÉE


16

Il est toujours une chevrette
qui se fourvoie sur le chemin
et qui tourne à un autre coin.

Toujours, aussi, un chevrier,
de porte en porte, par les rues,
qui demande : L'avez-vous vue ?

p.283
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Sophie, de la mer gaditane
sa chevelure jaillissait.
Ah ! La peigner. Ciel, la peigner !

- Elegie de la comète de Halley
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UN BATEAU EST VENU DE LA HAVANE
Le bateau qui fuit ma fenêtre
est venu hier de La Havane.
Sautons du lit dans le bateau,
lucarne du petit matin !
De ta terrasse, à mon passage,
tu me jetteras une orange
et un petit soulier doré
rempli d’eau et garni d’amandes.
Vers les Antilles je m’en vais
et sur des mers
de menthe amère !
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MA LYRE
Laredo

Ma lyre, quand tu n'auras plus
de lit ouvert à ton repos,
regarde : il te reste la mer
joyeuse, fraîchette et douillette,
ma lyre !

Un drap bleu, avec un rabat
de blanche écume délicate !
Des oreillers de sable : taies
joyeuses, fraîchettes, douillettes,
ma lyre !

Et qui me déshabillera
au pied de cette eau de saphir ?

- La reine des sirènes
et le fils du roi de la mer
ma lyre.


L'amante - Vers les rivages du Nord - 1925
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Quiconque , à 18 ans , n'a pas connu l'irrépressible nécessité de secouer son destin , vivra dans la norme , comme s'il n'était que sa propre doublure . Il y a toujours une prise de risque initiale , absolue , pour accéder à soi . Rafael Alberti , en 1920 , au sortir de l'adolescence , s'engage-t-il tout entier : " Je voulais seulement être poète . Et je le voulais avec fureur " . De ce pari , chimérique entre tous , il ne reviendra plus . " Mon terrible , mon féroce et angoissant combat pour être poète avait commencé " , notera-t-il dans son autobiographie , insistant sur cet acharnement à se réaliser poète , mais n'accordant aucune attention au credo de la prédestination poétique . La publication des trois recueils composés pendant cette période décisive permet d'affirmer que chez Alberti la volonté n'a pas brimé la grâce . Éclate au contraire dans ces pages un étourdissant plaisir de jouer avec les mots , les images ; et passe l'insouciante liberté de qui se tient à l'écoute de son chant originel . Même la sombre nostalgie qui semble l'inspiratrice première de " Marin à terre " doit faire place à la fougue de la création , à ce trop plein de sève qui soudain s'émerveille aux rythmes de ses mélodies .
Chaque poème , en lisière du réel et des songes , dessine sa ligne de fuite , son désir , ses secrets . Le poète perçoit , avec une évidente jubilation , l'émergence de sa voix . Déjà virtuose , il célèbre , par delà l'univers maritime de son enfance au Puerto de Santa Maria , l'immense territoire poétique qui affleure au fond de ses yeux . Et , pour l'heure , il ne célèbre que cela . " Ici nul ne vend rien de rien " proclame-t-il . Pas de message , pas de mots d'ordre : une fête de sonorités , de couleurs , un élan vigoureux pareil à la course du soleil en été , un bain radieux de poésie pure .
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Si mi voz muriera en tierra


Si mi voz muriera en tierra
llevadla al nivel del mar
y dejadla en la ribera.
Llevadla al nivel del mar
y nombradla capitana
de un blanco bajel de guerra.
¡Oh mi voz condecorada
con la insignia marinera:
sobre el corazón un ancla
y sobre el ancla una estrella
y sobre la estrella el viento
y sobre el viento la vela!


Si ma voix à terre mourait

Si ma voix à terre mourait
Portez-la au bord de la mer
Et sur la rive laissez-la.
Portez-la au bord de la mer
Et capitaine nommez-la
A bord d’un blanc vaisseau de guerre
O ma voix toute décorée
Des insignes de la marine :
Avec une ancre sur le cœur
Avec une étoile sur l’ancre,
Avec la brise sur l’étoile
Et sur cette brise une voile !
(traduction de Claude Couffon)
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Des branchies je voudrais avoir
pour me marier, oui, me marier.
Ma fiancée vit dans la mer
et jamais je ne peux la voir.

Plante, plante, ma fiancée dès l’aube,
les vallées saines.
Cultive aussi, ma fiancée
toutes les plaines sous marines !

Jamais je ne pourrai te voir,
jardinière, dans tes jardins
dans tes blancs jardins du matin !
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