Redhand, tome 1 : Le prix de l'oubli

Quelque part sur une terre, que cela soit la nôtre ou une autre, loin dans le futur... la civilisation a régressé. Et qui dit régression, dit dieux omniprésents. Une kyrielle de dieux. Pour un peu toutes les occasions. Des dieux vengeurs, assez orientés baston le plus souvent.

On ajoute une touche de magie.

On ajoute une touche de territoires maudits. Ceux où se trouvent les anciennes installations. le témoignage des technologies passées. Où il ne faut pas aller car les dieux ne le veulent pas.

On démarre l'action plein pot. Des chasseurs d'une tribu sont poursuivis par des esclavagistes, et se réfugient dans une ancienne station où le lecteur peut discerner des corps en stase cryogénique. La plupart sont HS. Mais une vitre se brise et un humain en sort. Il se révèle un combattant hors pair, massacrant les ennemis et comptant faire de même avec tout le monde. Mais le côté pacifique des chasseurs le rassure.

Il y a du sang partout. Il a étripé un ennemi avec ses ongles... on va le surnommer Redhand.

Et au village, il intrigue. le métal dans son visage interpelle. Il va être craint des hommes, détesté du mage et adulé des jeunes filles en chaleur. Il va avouer à l'une d'elle qu'il fait les choses sans savoir ni comment ni pourquoi. Ainsi quand il pratique une césarienne, il ne sait pas ce qu'il fait, il sait juste qu'il doit le faire.

Menacé par le village, il n'aura d'autre échappatoire que de faire disparaître le village avant de s'en aller. le combat final est une sacrée pièce d'anthologie.

Scénario efficace mais très connoté, connu. Dessins efficaces aussi. Pur produit typé Humanoïdes Associés, par le thème, la charte graphique, le petit côté surranné (la BD date de 2005, alors que je lisais ce genre de choses fin des années 80)... le récit prend de l'ampleur à mesure qu'on tourne les pages. Il se crée une atmosphère intéressante, avec cet humain augmenté 2.0 maudit et condamné à générer le rejet chez l'autre alors qu'il n'aspire qu'à la tranquillité.