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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
La Corse donc, du côté de Bastia. Deux affaires qui semblent n'avoir aucun point commun et qui forcément en ont un : un chef d'entreprise dans la bâtiment qui tue femme et fille avant de tenter de se suicide + une randonneuse assassinée sur un sentier isolée. Deux affaires a priori "mineures" qui vont déclencher une pagaille monstre dans toute l'île.

Le point de départ est classique mais le cadre corse est un terreau fertile pour le polar, surtout que l'auteur, s'il réutilise les clichés corses attendus ( scandales immobiliers, tensions politiques, corruption, règlements de compte, xénophobie etc ), il sait aussi très bien les contourner pour proposer une vision à la fois réaliste et vivante, mélancolique même. Car on sent l'amour de l'auteur pour la Corse, on sent à quel point il la connaît. le choix de placer son enquête au coeur de l'hiver, sous un déluge, est très pertinent pour créer un ambiance poisseuse fort à propos.

Si l'enquête est bien mené, ménageant le suspense, ne dévoilant le lien entre les deux affaires que tardivement, ce que j'ai le plus apprécié, c'est le personnage principal, narrateur anonyme. Il coche les cases de l'enquêteur borderline désabusé typique des polars hard-boiled, mais il a ce quelque chose en plus qui lui permet de se démarquer de ces confrères.
Placardisé suite à un pétage de plomb ( légitime certes ... ), il se voit attribuer le BHS, le Bureau des homicides simples : des affaires « peau de balle » dont tout le monde se contrefout, un bureau cagibi, des collègues ouvertement moqueurs ... Mais voilà, il a un flair pas possible, n'a rien à perdre. Et il régale le lecteur de sa faconde tour à tour truculente, poétique ou grossière même. Un borderline bavard et non taiseux, c'est assez jouissif et permet de passer un très bon moment de lecture .

« C'est James Ellroy sur l'île de Beauté » dixit L'Obs, c'est ce qui est indiqué sur la couverture du Livre de Poche ... Très exagéré, hein, non ce polar ne joue dans la catégorie poids lourd, mais ce premier roman est réussi et prometteur.

Lu dans le cadre du Prix des Lecteurs Livre de poche 2020, catégorie polar.
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En Corse, un arabe parti de rien mais qui a réussi professionnellement est suspecté d'avoir tué sa femme et sa fille après avoir retourné le canon contre lui.
Le corps d'une randonneuse sans histoire est retrouvé sur un sentier de montagne. Tuée et violée.

Sur une île où la météo est exécrable durant des jours, où le café est dégueulasse quasiment partout, ces 2 faits divers sont confiés à un capitaine de police placardisé au BHS, le Bureau des Homicides Simples… où rien n'est simple.

Rien n'est simple en effet… je me suis un peu perdu dans ce roman. J'ai eu du mal à accrocher. le style d'écriture aurait pu me plaire au premier abord, mais je l'ai finalement trouvé lourd. Très descriptif, un tantinet trop caricatural et une intrigue que j'ai trouvé dure à suivre pour ma part. D'ailleurs je ne suis pas certain d'avoir tout saisi après avoir refermé ce livre.
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Intrigue bien menée, nombreux petits rebondissements pour nous tenir concernés et puis le dénouement final. J'ai lu beaucoup de thriller mais je dois admettre que le dernier retournement m'a surpris. Côté négatif, le personnage éculé du flic désabusé et alcoolique, détruit par un chagrin d'amour, franchement, on est au delà de la caricature... Et quand bien même, si l'auteur tenait tant à ce profil, il aurait pu creuser un peu et le rendre un peu moins sympathique par exemple, plus abject, plus décalé...
Je regrette aussi que l'état d'esprit Corse, si particulier n'ai pas été plus exploité, tout comme la beauté et la singularité des paysages mieux décrits.
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Drame familial : un entrepreneur marocain a abattu sa femme et sa fille de 5 ans avant de retourner l'arme contre lui. Pas de "chance", son suicide est raté et il finit à l'hôpital dans un sale état. L'affaire semble résolue d'avance...
Fait divers glaçant : une joggeuse est retrouvée morte près d'un chemin de randonnée. Tuée et violée.
Est que les deux affaires sont liées d'une façon ou d'une autre?
Les dossiers atterrissent sur le bureau d'un policier "mis au placard" , qui devra démêler les ficelles de ces deux affaires.
Oubliez le cliché de la Corse des cartes postales. Ses plages ,son soleil ses paysages hauts en couleur . Pas de ça dans le roman d'Albertini . On se retrouve vite plongés dans une ambiance plutôt glauque, froide et noire. La mafia et ses magouilles, les manipulations politiques, la violence, la Corse qui est torturée par la pluie et la haine de ses habitants, voici le décor ou avance notre inspecteur, en essayant à tout prix de résoudre ces affaires.
J'aime bien le style d'écriture, il est fluide et se lit facilement, malgré le ton grave et sombre de l'auteur. L'enquête à l'ancienne saura séduire les lecteurs, surtout qu'elle a un côté fort réaliste.
S'il y a quelque chose qui m'a gênée dans ce polar, c'est le personnage du flic qui n'avait rien d'original dans sa construction.
Ce malheureux inspecteur, un peu trop porté sur la bouteille (évidemment), est tombé en disgrâce (bien sûr) , traine des lourdes casseroles derrière lui et ,comme tout "pur" flic de romans policiers, il préfère travailler en solo, braver l'interdit et s'enfoncer dans des lieux obscurs pour l'intérêt de l'enquête.
Pour ma part, c'est du classique, l'anti-héros habituel sans beaucoup d'originalité. Sauf peut-être son manque d'identité, si je me rappelle bien, son nom ou prénom ne nous sera pas dévoilé.
Heureusement que l'auteur se rattrape sur autre chose, car le choix du personnage principal est un peu raté pour moi.
Contre toute attente ,j'ai été séduite par le ton pas spécialement poétique et parfois "agressif" ,par ce côté noir de la Corse, qu'Antoine Albertini semble connaître jusqu'aux coins les plus refoulés.


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LU DANS LE CADRE DU PRIX DES LECTEURS 2020 DU LIVRE DE POCHE

Malamorte va vous offrir une plongée dans le milieu des magouilles corses…bien loin des clichés de cartes postales de l'ile de beauté…Malamorte est un polar sombre, noir…même sous le soleil.

Comme je vous l'avez dit dans la présentation de la sélection du mois d'avril pour le prix des lecteurs, je ne connais absolument pas la Corse…j'ai déjà lu des histoires qui se passent là bas, les auteurs mettent le plus souvent en avant la beauté des sites…là pas du tout…on est dans du 100% polar, enquête de flic désabusé, trafic, chantages…
BREF…MALAMORTE N'EST PAS LE TYPE D'HISTOIRE QUE J'AFFECTIONNE …TOUT SIMPLEMENT PAS MON STYLE…MAIS IL RAVIRA LES AMATEURS DE POLARS A L'ANCIENNE…DE ROMANS D'AMBIANCE.
Lien : https://lireetcourir.com/202..
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Cette histoire est racontée par le policier en charge de l'enquête, on ne sait pas grand chose de lui, sauf que comme tout bon policier, il est solitaire, alcoolique, torturé et surtout en dehors des clous de sa hiérarchie.
L'histoire commence par un homme qui décide de tuer sa femme et sa fille et de se suicider juste après, sauf que comme tout bon lâche, il se rate et termine à l'hôpital sacrément amoché. Notre bon flic est donc mandaté pour enquêter sur cette affaire qui semble à priori assez simple à gérer, oui mais voilà, ne serait pas le début d'une affaire au final beaucoup plus compliquée que ça ?
J'ai beaucoup apprécié l'écriture de l'auteur, le fait que ce soit le policier lui-même qui raconte le récit rend l'histoire plus intéressante, j'ai également apprécié de me balader au coeur de l'île de beauté, en revanche, j'ai un peu moins apprécié la multitude des personnages, qui a donné à mes yeux une fin un peu complexe.
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Le narrateur est un capitaine de police solitaire , ami intime de la bouteille. Rebelle il n'a pas voulu fermer les yeux sur des compromis troubles. Il en paye le prix en étant relégué dans un placard miteux censé être un service où il est la seule recrue… Une affaire trop simple éveille son instinct de fin limier en l'emmènant sur des pistes tortueuses . Des réseaux douteux lui prêtent main forte pour avancer dans les mondes interlopes de l'île ..On y découvre l'omerta , la corruption, les voyous, la collusion entre affairistes et fonctionnaires arrangeants , la légion étrangère aux troubles recrues et la misère sociale planquée derrière la carte postale idyllique. . C'est une image désabusée , réaliste, sans filtre de la Corse que nous découvrons dans ce roman au travers d'un personnage certes stéréotypé mais diablement efficace. Les descriptions auraient pu être plus succinctes mais elle permettent de se plonger dans l'ambiance glauque et sanglante de île....
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Difficile d'innover réellement dans le polar : plusieurs meurtres, un enquêteur désabusé, des décès a priori sans liens qui vont cependant s'entrecroiser. Voilà pour la trame, très classique.
L'originalité vient cependant ici de la personnalité de l'enquêteur, bien brossé, attachant dans ses travers, ses faiblesses, et surtout dans le cadre corse.
La Corse, ce bout de France si proche et si lointain, à la forte personnalité, plein de contradictions, de mal-amour vis-à-vis du Continent. Un lieu, un pays qui se fabrique « en opposition à », avec il faut bien l'avouer une dose massive de violence et de haine contre l'étranger, à savoir le non-Corse.
L'image qu'en donne Antoine Albertini n'est pas des plus sympathique… au-delà du cliché estival, les personnages sont torturés, l'ambiance est noire et poisseuse, les motivations des uns et des autres puisées dans les archétypes, la ville paraît quasi une zone exotique, en fracture avec le vrai terroir, ces villages et ses bourgs de montagne, les véritables racines, celles auxquelles on revient toujours.
Une lecture plus que mitigé donc, qui ne m'empêchera cependant pas de retenter l'expérience de lecture avec cet auteur.
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La Corse, une île, son vocabulaire et son histoire

Dernièrement, j'ai lu beaucoup de policiers et thrillers qui se déroulaient aux Etats-Unis, dans les pays nordiques ou en Angleterre. Me retrouver en France m'a fait tout bizarre et j'ai d'emblée freiné des quatre fers. Une appréhension injustifiée mais bien présente. Ce qui l'a sauvée, c'est bien cette unité de lieu au large des côtes méditerranéennes. La Corse. Ses limites, ses habitants, son histoire et son vocabulaire. Je n'y ai jamais mis les pieds et ai découvert tout un univers si bien renseigné, si bien documenté qu'il n'y avait qu'un Corse pour écrire pareil complot qui plus est né à Bastia.

Côté intrigue, je n'ai pas été plus emballée que ça et pourtant Antoine Albertini s'inspire librement de cette part d'ombre qu'il existe en Corse alimentée par la mafia, ses mystères, ses secrets, cette toile d'araignée sur fond de loyauté, de promesses et de règlements de compte.

Si je devais vous faire un résumé de l'enquête, de ses imbrications, de ses indices et de son dénouement, j'en serais malheureusement incapable. J'ai lu, j'ai capté le schéma, le déroulé, j'ai suivi le fil … Mais je n'ai pas levé les bras en l'air, n'ai pas été surprise … Je me suis sentie baladée d'une interrogatoire à une autre, d'une visite fortuite à une autre, d'un corps à l'autre. A contrario, je retiens davantage l'effort de recherche et d'investigation réalisé par l'auteur pour donner à ce texte ce goût corse. Encore une fois, je ne connais pas du tout l'île mais c'est exactement comme cela que j'imagine sa géographie, son ambiance, sa météo et sa philosophie.

Nous sommes à la limite du policier reportage où rien est laissé au hasard, tout est détail, langage, réalisme et vérité.
Lien : https://lesmotsdesautres.com..
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Livre qui se lit d'une traite
La description de la corse est forte. Elle impregne le fond du livre. Albertini aime la Corse, un amour fort, qui fait mal parfois.
L intrigue est bien menée, les fils se tissent, se déroulent lentement. les personnages principaux parfois caricaturaux sont assez crédibles et portent une dynamique dans les echanges et les liens
Par contre la forme est poisseuse. le personnage du flic nous parle avec des accents depressifs un peu lourd et trop systematique. Les descriptions de personnages secondaires sont sans pitie et humiliants. L'utilisation quasi permanente d'un regard negatif (rance parfois) d un regard qui juge et degrade est difficile a supporter.

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