Pandora Box, tome 6 : L'envie

Ce 6e tome présente une histoire d'Androïdes qui pensent être des humains et qui ont été créés dans le but de stopper dans l'oeuf les idées de rébellion d'employés qui ont de mauvaises conditions de travail dans les milieux ouvriers. Ils sont aussi conçus pour espionner les autres à leur insue puisqu'ils enregistrent tout ce qu'ils voient et entendent. le problème survient lorsque deux d'entre eux découvrent qu'ils ne sont pas humains. Cette bande dessinée est aussi bonne que les précédentes, par contre je trouve que la fin est moins satisfaisante que dans les autres BD de la série.

Des centaines d'androïdes sont venus remplacer certains humains à des postes clefs de notre civilisation afin de mieux gérer « émotionnellement » les décisions prises à ses postes. Mais, les émotions de ces androïdes sont conçues tellement proches de celles des humains (afin de ne pas se faire repérer), qu'ils ont également été programmés afin de ne pas dépasser une certaine limite de liberté. Une fois cette barrière détruite, ils vont également vouloir réaliser leurs rêves ...
Du côté de l'histoire je trouve que ce sixième tome est un des meilleurs de la série avec un sujet qui traite d'un futur pas si éloigné que ça. La narration du talentueux Alcante est toujours aussi fluide et agréable.
Quant au dessin irréprochable de Henriet ("John Doe", "Golden Cup"), c'est également un des meilleurs de la série. Il nous fait même le plaisir de dessiner un portrait d'Alcante dans la planche 40, avec les initiales de son vrai nom (Didier Swysen) et son année de naissance (1970).

J'ai bien aimé l'intrigue de ce tome 6 de Pandora Box qui renoue avec le suspense et surtout beaucoup de surprises. D'ailleurs, je ne peux faire un semblant de résumer pour ne pas spoiler l'intrigue.
Un récit qui exploite encore bien le péché capital auquel il fait référence, ici l'envie... le développement de cette histoire aurait été intéressante (même si la thématique est assez courante dans le domaine de l'anticipation) mais le scénariste a plutôt voulu tourner court avec une fin plutôt... et bien à vous de la découvrir.

Je suis moins convaincue par ce tome. le lien avec le péché évoqué 'L'envie' me convainc moins que dans les autres histoires. En effet, ici ce n'est pas l'envie qui est le noeud de l'histoire mais bien la répression de celle-ci.
De plus, je trouve que dans les tomes précédents les événements pourraient se produire demain (sauf peut-être pour l'orgueil et la luxure qui demanderont encore quelques avancées techniques) alors que celui ci me semble être une projection dans un futur beaucoup plus lointain.
Sinon l'histoire n'est pas mauvaise, mais je trouve qu'elle a, elle aussi, un petite côté déjà vu.