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Critique de torpedo


Avoir vu deux adaptations des Quatre Filles du Docteur March m'avait conforté dans l'idée que lire cet ouvrage semblait largement dispensable. Lorsque deux événements simultanés m'ont fait changer d'avis : l'échange avec un ami qui venait de le lire, et une citation de Cukor : « Quand je commençai à le lire, je n'en revins pas. En fait ce livre n'est ni mièvre ni sentimental, mais plein de force. C'est une fresque merveilleuse de la vie de famille en Nouvelle-Angleterre témoignant d'une admirable rigueur morale tout imprégnée de l'esprit de sacrifice et d'austérité propre à l'époque. »

J'ai été à deux doigts de faillir à ma mission, la faute à une traduction probablement datée. Entre autre, Meg est appelée Marguerite, et surtout les personnages (en particulier les filles entre elles) se vouvoient systématiquement. Même dans une famille très traditionnaliste, c'est assez particulier pour des enfants âgées entre onze et seize ans.

Remis dans le contexte, ce livre nous montre des enfants, même très jeunes, qui travaillent et ont par certains aspects des comportements adultes alors qu'ils ne comprennent pas toujours très exactement ce qui se trame autour d'eux. Deux mots pourraient résumer le livre : morale et bondieuserie. Mais pas que, et c'est en cela que ce roman mérite que l'on s'y arrête.

Autofiction écrite en 1868 par une femme, c'est une succession de saynètes décrivant la vie civile dans une ville de Nouvelle-Angleterre durant une année, avec en toile de fond la Guerre de Sécession. Les cinq protagonistes principaux font à un moment le rêve d'un château en Espagne : l'amour, le voyage, la musique, l'écriture, la peinture. Mon exemplaire se termine au mariage de Meg. Et j'ai été frustrée de ne pas découvrir comment chacun va orienter sa vie pour réaliser ce rêve. (enjeu du tome 2). Toujours est-il que j'ai aimé suivre les aventures de la jeune Jo, exemple même de la féministe en herbe.

J'espère que ce livre, dont la quasi-totalité des critiques postées sont écrites par des femmes, saura attirer un lectorat masculin débarrassé de ses préjugés.
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