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EAN : 9782070515165
375 pages
Gallimard (20/06/1997)
  Existe en édition audio
3.99/5   3923 notes
Résumé :
En l'absence de leur père Robert, pasteur nordiste engagé comme aumônier dans le conflit, quatre jeunes soeurs: la raisonnable Margaret (surnommée Meg, 16 ans), l'intrépide Joséphine (Jo, 15 ans), la charitable Élisabeth (Beth, 13 ans) et l'orgueilleuse Amy (12 ans), vivent à Concord dans l'État du Massachusetts avec leur mère, et leur fidèle domestique, Hannah. Autrefois riche, la famille March a été ruinée lorsque Robert March (pasteur, issu d'une riche famille WA... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (397) Voir plus Ajouter une critique
3,99

sur 3923 notes
"Les Quatre filles du docteur March" est un très beau roman. Il raconte la vie de la famille March, dont le père est parti comme médecin dans la Guerre de Sécession qui sévit à cette époque (au XIXème siècle donc) aux Etats-Unis. Nous suivons les aventures de quatre soeurs : Margaret, aussi appelée "Meg", une grande romantique, âgée de seize ans, elle est l'ainée de la famille; Joséphine ou "Jo", l'héroine de l'histoire, qui se décrit comme un garçon manqué mais qui est sans aucun doute le personnage le plus profond et le plus émouvant; Elisabeth "Beth" qui est une petite sainte, s'occupant sans cesse du bonheur de ceux qu'elle aime avant le sien; Amy, la dernière qui, malgré sa vanité et son égoïsme, découvrira le plaisir d'aider les autres. le roman met également en scène Laurie, le meilleur ami de Jo (qui éprouve pour elle de l'amour) et un proche ami de la famille March; M. Laurence, le grand-père de Laurie, un vieil homme touchant et attentionné; M. Brooke, le précepteur de Laurie qui est amoureux de Meg; Mme March, une maman gentille, qui a transmis toutes ses qualités à ses filles;et encore bien d'autres personnages...

Même si ce roman est avant tout destiné aux enfants, je l'ai adoré : le style de l'auteure, Louisa May Alcott est simple mais j'ai été transporté dans l'univers parfois difficile mais qui connaît un dénouement heureux des "Quatre filles du docteur March".

A noter qu'il existe une suite à ce roman intitulée "Les Filles du docteur March se marient". Je recommande aussi le film sorti en 1995 avec Winona Ryder, Kirsten Dunst, Christian Bale et Claire Danes entre autres, qui offre au spectateur une fidèle adaptation de ce MERVEILLEUX roman.

A lire !!!
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Classique parmi les classiques, ce roman palpitant (bien qu'ayant pour décor plutôt "pépère" une maison exclusivement habitée par des femmes) se différencie par la pureté juvénile de son récit liée à de beaux portraits psychologiques.

Si l'auteur avait choisi non pas 4 mais 1 seule héroïne, je suis persuadée que son roman aurait davantage lutté pour acquérir sa notoriété. La grande richesse de l'oeuvre, selon moi, est de faire cohabiter dans ses pages les destins croisés de quatre jeunes femmes au tempérament et aux aspirations totalement différents !

Déjà, s'intéresser aux pensées des femmes en littérature à cette époque est remarquable en soi ; mais permettre à ces femmes de s'épanouir dans des voies différentes voire marginale en ce qui concerne Joséphine, c'est inouï ! Là est la vraie force du roman.

La sage Meg, la frivole Amy, la douce Beth et la frondeuse Jo font des Quatre filles du Dr March une oeuvre unique en son genre, trépidante, poignante, résolument moderne et encore promise à un bel avenir auprès des lecteurs.


Challenge TOTEM
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Avoir vu deux adaptations des Quatre Filles du Docteur March m'avait conforté dans l'idée que lire cet ouvrage semblait largement dispensable. Lorsque deux événements simultanés m'ont fait changer d'avis : l'échange avec un ami qui venait de le lire, et une citation de Cukor : « Quand je commençai à le lire, je n'en revins pas. En fait ce livre n'est ni mièvre ni sentimental, mais plein de force. C'est une fresque merveilleuse de la vie de famille en Nouvelle-Angleterre témoignant d'une admirable rigueur morale tout imprégnée de l'esprit de sacrifice et d'austérité propre à l'époque. »

J'ai été à deux doigts de faillir à ma mission, la faute à une traduction probablement datée. Entre autre, Meg est appelée Marguerite, et surtout les personnages (en particulier les filles entre elles) se vouvoient systématiquement. Même dans une famille très traditionnaliste, c'est assez particulier pour des enfants âgées entre onze et seize ans.

Remis dans le contexte, ce livre nous montre des enfants, même très jeunes, qui travaillent et ont par certains aspects des comportements adultes alors qu'ils ne comprennent pas toujours très exactement ce qui se trame autour d'eux. Deux mots pourraient résumer le livre : morale et bondieuserie. Mais pas que, et c'est en cela que ce roman mérite que l'on s'y arrête.

Autofiction écrite en 1868 par une femme, c'est une succession de saynètes décrivant la vie civile dans une ville de Nouvelle-Angleterre durant une année, avec en toile de fond la Guerre de Sécession. Les cinq protagonistes principaux font à un moment le rêve d'un château en Espagne : l'amour, le voyage, la musique, l'écriture, la peinture. Mon exemplaire se termine au mariage de Meg. Et j'ai été frustrée de ne pas découvrir comment chacun va orienter sa vie pour réaliser ce rêve. (enjeu du tome 2). Toujours est-il que j'ai aimé suivre les aventures de la jeune Jo, exemple même de la féministe en herbe.

J'espère que ce livre, dont la quasi-totalité des critiques postées sont écrites par des femmes, saura attirer un lectorat masculin débarrassé de ses préjugés.
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C'est le film de Greta Gerwig qui m'a poussé à lire ce classique américain. C'était mignon, quoi que bourré d'anachronismes ; Emma Watson s'était visiblement trompée de casting, mais Saoirse Ronan était rayonnante et donnait vraiment envie de passer plus de temps en compagnie de Jo. L'oeuvre est intéressante à plus d'un titre, notamment car on peut y voir le début d'une littérature jeunesse spécifiquement destinée aux petites filles. On sait du reste que ses personnages forts ont marqué l'histoire du féminisme, et de nombreuses personnalités (dont Greta Gerwig) le redécouvrent aujourd'hui sous cet angle, en faisant bien sûr la part des choses.

Quand on grandit sans télévision ni jeux vidéo, il arrive qu'on s'ennuie. Beaucoup. Et il arrivait que, abdiquant toute fierté masculine, je me tourne les vieilles ‘Semaines de Suzette' de ma grand-mère. Une lecture destinée aux petites filles modèles de la bonne bourgeoisie catholique, aujourd'hui tombée dans l'oubli, et bien moins niaise que ce qu'on pourrait imaginer. Certes ces histoires étaient d'une moralité à toute épreuve, bourrées de bons sentiments et de passages religieux. Mais on y trouvait aussi des interviews de Maryse Bastier, Hélène Boucher ou Jacqueline Auriole. Quelqu'un connait-il encore leurs noms ? Et d'ailleurs, quelqu'un sait-il encore qu'il y eût en France des femmes pilotes d'essais ?

Beaucoup de personnages rappelaient également Jo March. Récurrente aussi, la figure de la fillette luttant pour s'imposer dans un univers de garçon, et finissant par gagner leur estime et devenir partie-prenante de leurs jeux ou de leur organisation sociale par la seule force de son caractère et de ses qualités humaines. Les stéréotypes étaient bien entendus nombreux et conformes à l'époque ; mais on y trouvait aussi par exemple une histoire de fillette blanche orpheline élevée par une famille noire – de quoi voir les locaux du journal incendiés outre-Atlantique à la même époque. La qualité des histoires, elle, était assez variable. A l'apogée du journal, c'est-à-dire peu avant la seconde guerre mondiale, elle était souvent excellente. le travail des illustrateurs était lui constant, et est encore reconnu de nos jours.

La France possède une littérature entière similaire au ‘Quatre fille du docteur Marsh', et intégralement tombée dans l'oubli. En leur temps, elle a ouvert un espace de réflexion et d'expression aux femmes. La redécouvrir, avec la contextualisation nécessaire, aurait un intérêt certain. le féminisme, tout comme l'antiracisme, n'est pas sorti tout armé de la cuisse d'Athéna.
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Un classique de la littérature jeunesse que je découvre seulement maintenant a l'âge de 25 ans (vous savez ce que l'on dit : mieux faut tard que jamais...).
Louisa May Alcott nous plonge dans un épisode tragique qui a marqué l'histoire des États-Unis : la Guerre de Sécession. Alors rassurez vous ici, pas de scène de combat car l'auteure nous invite a entrer dans le foyer de Madame March (dont le mari est parti a la guerre) et de ses quatre filles très attachantes.
Au fil des chapitres on découvre leur vie et chacun d'entre eux fini par une "morale" ou devrais-je dire leçon de vie (comme ne pas envier les autres, partager avec les plus démunis, ne pas être égoïste, travailler dur...)
C'est un roman touchant et sincère qui ne peut qu'être un coup de coeur.
J'ai d'ailleurs profité de ce week-end pluvieux et gris pour visionner une des nombreuses adaptations cinématographique. Ne sachant pas laquelle était la meilleure, j'ai choisi la plus récente : celle de 1994 signé par Gillian Armstrong et j'ai vraiment adoré et j'y ai retrouvé l'ambiance du roman.
Je vous conseille donc vraiment de lire ce roman si ce n'est pas encore fait et de voir le film qui est vraiment très bon.

Lien : http://missmolko1.blogspot.i..
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Citations et extraits (176) Voir plus Ajouter une citation
- Ne la plaignez pas tant, répondit vivement M. Brooke ; Meg, riche et brillante de jeunesse et de beauté, n'eût peut-être jamais eu l'occasion de développer les qualités et de perdre les petits défauts qu'elle tenait de la nature, elle n'eût été qu'une charmante oisive comme tant d'autres. Elle deviendra, au contraire, avec le temps, une femme vraiment distinguée, digne du respect des coeurs et des esprits sérieux. D'ailleurs, miss Kate, l'Amérique n'est ni l'Angleterre ni la France : une femme qui doit à son travail et à son courage son indépendance et sa liberté, est estimée ici l'égale de celle qui n'a à apporter en dot à un mari que la fortune qu'elle doit à ses parents, et les gens intelligents la préfèrent souvent à toute autre. Un Américain rougirait de penser à la dot de sa fiancée, et, s'il lui arrivait de s'en inquiéter et de s'en enquérir, il ne trouverait plus une fille honorable qui consentît à porter son nom.

Miss Kate resta quelques minutes sans répondre, mais comme elle ne manquait ni de jugement ni de bonté : "Monsieur Brooke, dit-elle, Dieu veuille que l'Amérique ne perde pas ces sages principes. Le sort des femmes assurées d'être choisies pour ce qu'elles valent et pour elles-mêmes, y serait digne d'envie."

(Edition de la Bibliothèque Electronique du Québec, p. 145)
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... vous devriez vous souvenir que vous êtres une demoiselle.
- Je n'en suis pas une, et si mes cheveux relevés m'en donnent l'air, je me ferai deux queues jusqu'à ce que j'aie vingt ans, s'écria Jo en arrachant sa résille et secouant ses longs cheveux bruns. Je déteste penser que je deviens grande, que bientôt on m'appellera Miss Marsch, qu'il me faudra porter des robes longues et avoir l'air aussi raide qu'une rose trémière ! C'est déjà bien assez désagréable d'être une fille quand j'aime les jeux, le travail et les habitudes des garçons. Je ne me résignerai jamais à n'être pas un homme. Maintenant c'est pire que jamais, car je meurs d'envie d'aller à la guerre pour vaincre ou mourir avec papa, et je ne puis que rester au coin du feu à tricoter comme une vieille femme !
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Tante Marsch lui répliqua aigrement qu’une fortune à faire n’était pas une fortune faite ; qu’une position à conquérir n’était pas une position conquise, et que la seconde déclaration qu’elle la priait de faire à Meg était que, bien qu’elle se fût proposée de lui donner 50 000 dollars le jour de son mariage, elle devait se tenir pour dit que, si elle se mariait avec M. Brooke, « un homme sans le sou », elle ne lui donnerait rien du tout.
Jo, indignée, n’avait pu se retenir de répliquer à tante Marsch qu’elle trouvait la raison qu’elle donnait du changement de ses dispositions envers Meg absolument inique, attendu que plus Meg épouserait un homme pauvre, plus sa libéralité aurait eu sa raison d’être ; tandis que, si elle épousait un homme riche, elle n’en aurait que faire.
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Il y a de nombreuses Beth dans le monde, timides, tranquilles, vivant pour les autres si naturellement que personne ne s'aperçoit des sacrifices qu'elles font jusqu'à ce qu'elles disparaissent, laissant le silence et l'ombre derrière elles.
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Ce dîner de Jo resta bien longtemps célèbre dans toutes les mémoires comme un sujet de rires sans fin. Sans doute, elle avait fait de son mieux ; mais elle découvrit, ce jour-là, que, pour faire une cuisinière, il faut quelque chose de plus que de l'audace et de la bonne volonté.
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