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Critique de bookpass


Cette nouvelle paraît pour la 1ère fois en 1963 dans la revue Futuro en Italie. Elle est publiée l'année suivante en Francedans Anthologie de la science fiction italienne .
Cette nouvelle a plus près de 60 ans et elle est terriblement d'actualité.

Lino Aldani nous livre une vision d'une société sous surveillance.
Nous sommes à Rome et Nico se rend à son travail comme chaque matin. Il se fait contrôler par un agent de la CMG qui vérifie s'il a bien sur lui son tricot de corps, quelques médicaments jugés indispensables et son thermomètre. Nico est excédé par cette surveillance et cette pression omniprésente.
La CMG, société privée qui gère la couverture maladie impose des règles très strictes de vie pour éviter un maximum les problèmes de santé. Les conventionnés (ceux qui cotisent) sont couverts en cas de problème de santé mais doivent se conformer à toutes les règles imposées : toujours avoir un tricot de corps, avoir sur soi en permanence un thermomètre pour vérifier sa température, ne pas ouvrir les fenêtres à certaines heures de la journée, ne pas rester trop longtemps dehors, ne pas fumer plus de 4 cigarettes par jour.... Bref une vie aseptisée et sous contrôle.
La cotisation est hors de prix et des agents de la CMG sont habilités à vous contrôler en permanence. Et bien entendu, en cas de non respect des règles l'amende est exorbitante.
L'adhésion est fortement conseillée et la non adhésion à la CMG constitue quasiment un acte de désobéissance civile.

Nico n'en peut plus de cette vie et envisage de rompre son contrat avec la CMG. Mais cette décision est très risquée : s'il renonce à cotiser, il ne sera alors plus soigné : aucun médecin ne lui viendra en aide et il n'aura plus accès aux médicaments.

Ce récit pose la question des conséquences d'un système de couverture maladie géré par des intérêts privés qui en viennent à dicter les comportements des citoyens. Jusqu'ou peut-on aller dans la privation des libertés pour des raisons sanitaires ?

Cette dystopie est très intéressante et l'écriture est fluide. Je me suis laissée happée par l'histoire de Nico et son ras le bol d'une société dans laquelle tous ses gestes sont contrôlés.

Un questionnement d'actualité !
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