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EAN : 9782491742348
166 pages
Atinoir (12/11/2021)
3.83/5   3 notes
Résumé :
Différents contextes servent de cadre à ce livre de récits : l'incendie dévorant qui détruit au milieu du XXème sècle une station de radio à Quito, les forêts équatoriennes où une immigrante européenne des années 40 se débat seule entre la lucidité et la folie , un viel homme qui livre sa dernière bataille avec dignité et courage après le passage de l'ouragan Catrina , une femme agressée qui revient à la vie dans une chambre située au centre de la ville.
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
J'aime tellement le catalogue des éditions L'Atinoir que j'ai coché tous leurs titres lors de la dernière opération Masse Critique, pour finalement recevoir La Mort siffle un blues de la romancière équatorienne Gabriela Alemán . Hommage à l'iconique réalisateur espagnol Jesús Franco spécialisé dans les films mêlant érotisme et horreur, La Mort siffle un blues se place sous son patronage: « Ce livre s'approprie les techniques de production d'un des directeurs les plus singuliers de l'histoire du cinéma. ». Pour l'anecdote, Franco était l'oncle du romancier Javier Marías qui gagna son argent de poche en travaillant pour lui dans les années 60 sur des scénarios de vampires destinés aux films de série B. Il en fait l'un de ses personnages de Dans le dos noir du temps, si mes souvenirs sont bons.

Composé de dix nouvelles de longueurs inégales dont les titres correspondent à des oeuvres de Jesús Franco (El extraño viaje, Agent 077, opération Jamaïque, La Belle des belles, le Diabolique Docteur Z , le Sang de Fu Manchu, Les Yeux verts du diable, Opération Lèvres Rouges, Venus in Furs, Eugénie de Sade et le Miroir obscène ),le recueil aborde les genres chers au cinéaste espagnol: le fantastique avec Fu Manchu et le baiser de la mort, le roman noir avec Succubus, l'érotique avec Lèvres rouges et Eugénie, et la science-fiction avec de l'autre côté du miroir, l'horrifique avec Venus in furs.

Ma préférence va à "L'Etrange voyage", inspiré d'un évènement qui eut lieu en 1949, lorsque Radio Quito décida de faire une version équatorienne de l'émission réalisée par Orson Welles sur La Guerre des Mondes. La population crut à une invasion extra-terrestre, brûla un immeuble et provoqua la mort de six personnes.
Livre hommage, passerelle entre la littérature et le cinéma, le recueil explore la fragilité des existences, à travers une écriture puissante, qui sait créer en quelques lignes des atmosphères évocatrices. Une belle découverte que cette auteure équatorienne.
Je remercie les Editions L'atinoir pour l'envoi de ce livre reçu dans le cadre de l'opération Masse Critique.
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Un recueil de nouvelles d'une écrivaine équatorienne, c'est suffisamment rare pour que j'en sois intriguée; c'est pourquoi j'ai tenté ma chance lors de la dernière Masse critique pour les romans.
Ce recueil comporte une petite dizaine de nouvelles, certaines relativement longues (une quarantaine de pages) d'autres sont beaucoup plus courtes (cinq à dix pages).
Certaines, et notamment la première, sont amusantes et à la limite du gore, on se croirait dans un vieux film de série Z, avec une possible attaque de martiens! D'autres plus touchantes, sous forme de journal ou d'interview, àla fois uniques et universelles.
Ainsi l'auteur joue de différents styles, dans différentes époques, mais avec des personnages que l'on peut croiser d'une nouvelle à l'autre.
Il y a de nombreuses références à un cinéaste espagnol, Jesús Franco, et à ses films, mais ne les connaissant pas, j'ai sans doute raté quelque chose de ce point de vue.
Une lecture originale et je remercie Babelio de m'avoir permis de découvrir ce livre et les éditions L'atinoir.
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Belle découverte de cette auteur équatorienne. Cet ouvrage est un recueil de nouvelles, certaines courtes, d'autres plutot longues, jusqu'à une quarantaine de pages. Une belle écriture, une très belle atmosphère, c'est triste, c'est vivant, c'est reposant. Plein d'émotions là dedans. Et ça marche, la lecture est très fluide, les histoires sont vraiment empreintes d'une atmosphère douce- amère. J'ai beaucoup aimé la longue nouvelle, je laisse la surprise aux curieux, il faut savoir se laisser emporter sans rien connaitre de l'histoire.
Dernier point, beaucoup de références à un cinéaste Jesús Franco. Je ne connais pas, ni lui ni ce qu'il à fait, et j'ai surement passé à côté d'une interprétation d'une nouvelle mais qu'importe.
UN grand merci à mon babelio pour sa masse critique et à l'éditeur
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Ce livre s’approprie les techniques de production d’un des directeurs les plus singuliers de l’histoire du cinéma.
Tout au long de sa carrière, Jess Franco a produit, dirigé, composé de la musique, filmé et tourné dans plus de cent cinquante films. Il a travaillé à ses débuts comme assistant de Juan Antonio Bardem, León Klimovsky, Emilio Fernández, Luis García Berlanga, King Vidor et Orson Welles dont il fut le directeur de seconde équipe sur le tournage de Falstaff (1965). Ses collaborations avec Klaus Kinski sont également nombreuses. Tim Lucas, dans un livre consacré à son oeuvre, a écrit: "Il a fait des films terribles, d'autres qui sont délirants et quelques-uns qui sont franchement inoubliables. Et des films inoubliables, il en a fait bien plus que beaucoup de directeurs reconnus."
Il a connu le succès avec des films joués en allemand, français et anglais pendant que la censure franquiste étranglait l'Espagne. Ses acteurs comme ses producteurs ont reconnu dans des interviews qu'ils n'ont jamais su exactement dans quel film ils tournaient parce que Franco pouvait tirer quatre ou cinq films d'un seul tournage. Il ne leur donnait rien d'autre que le scénario de la journée; et sur un même emplacement, sans que ses acteurs le sachent, il pouvait tourner quatre histoires différentes en prétextant que le film se ferait au montage. Comme on ne filmait que des séquences, les acteurs, confiants dans la parole de Franco acceptaient des changements de costumes, d'époque et même de personnalité des personnages qu'ils jouaient. Lui ne faisait confiance qu'au cinéma.
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Le paradis que je traverse, un jour va disparaître. Un jour ou l'autre, il n'existera plus. S'il y a bien une chose dont je suis sûre c'est bien de ça. Trop d'expéditions entrent et sortent sans raison apparente, trop de missionnaires et de colons qui arrivent et se montrent bien plus tenace que Marcel. Ils viennent pour une mission de l'Etat. En cinq ans, ils auront deboisé un quart du terrain qu'on leur aura donné. A un mark l'hectare, qui ne le ferait pas?
p 65
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Si je dois mourir sur cette terre, je veux que ce soit en regardant le lever du jour et la tombée du soir, du haut de cette colline. On dirait que le monde se réinvente chaque jour quand je regarde les lumières s'éteindre lentement derrière l'immense baie vitrée de ma maison au crépuscule.
p 81
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L'intellect importe peu, la vraie sagesse réside dans l'esprit de vie humaine qui peut intercéder devant les formes et les objets de la nature.
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C'est le meilleur endroit pour regarder le futur : en abondonnant les ruines de mon passé.
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