Vénus à son miroir

Le peintre Diego Vélasquez se rend en Italie sur ordre de son roi Philippe V qui souhaite acquérir de nouvelles oeuvres artistiques afin d'étoffer un peu sa collection et de démontrer qu'il est le plus puissant. le maestro est accompagné par son esclave qui s'adonne également à ses heures perdues à la peinture en secret. Une fois arrivé à Rome, le pape Innocent X lui commande alors un portrait en échange de contact.

Il est question d'interdiction de peindre des nus en Espagne suite à la terrible Inquisition de ce XVIIème siècle. Vélasquez va profiter de son séjour en Italie pour peindre le fameux tableau de la Vénus à son miroir. Celle qui va servir de modèle sera également la maîtresse du peintre. Bref, il cède totalement à la tentation avec la bénédiction du Pape. On se rend bien compte d'une forme d'hypocrisie de l'église en ces temps-là.

Pour la petite histoire, une suffragette Mary Richardson va lacérer ce célèbre tableau exposé dans un musée londonien en 1914 pour attirer l'attention de l'opinion publique. Bref, la mode était déjà pour les activistes de saccager les oeuvres d'art appartenant au bien culturel de l'humanité.

J'ai trouvé cet épisode de la vie de Vélasquez assez intéressant pour expliquer l'origine de son célèbre tableau. Les fans d'histoire d'art seront sans aucun doute comblés.

Club N°50 : BD sélectionnée
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Beaucoup aimé.

Couleurs chaudes et discussions sur les différences entre les créations italiennes et espagnoles de l'époque très intéressantes !

Gwen E.
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Toile particulière dans l'oeuvre de Vélasquez, les auteurs imaginent à partir d'éléments historiques, la création de ce tableau.

Intéressant.

Wild57
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L'univers de la peinture de Vélasquez.

VT
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Lien : https://mediatheque.lannion...

Je suis très difficile en matière de BD parlant d'artistes. Souvent je trouve que la BD passe à côté de son sujet et/ou que le dessin n'est pas à la hauteur.
Ici, la démarche est plutôt bonne. L'auteur ne se satisfait pas de quelques anecdotes sur Vélasquez mais décrit tant son voyage en Italie que sa démarche artistique. Nous suivons les pas du peintre dans une Rome férue d'antiquité et d'art, nous pouvons découvrir son émoi face aux antiques et aux grands maitres des Renaissances italiennes et son envie de pouvoir faire ce qui est interdit aux peintres espagnols, plus "frileux", : peindre un nu féminin.
Nous découvrons également le fascinant Juan de Pareja de façon assez intéressante et bien remis en contexte.
Pour tout ça je dis bravo.
Le dessin et assez bon, très pictural, mais n'est, pour moi, pas tout à fait à la hauteur de l'ambition de cette BD. Les proportions sont parfois maladroites et les expression faciales sont parfois trop caricaturales.
Mais je reste sur ma faim. Je pense que c'est lié, surtout, ou personnage de Flaminia qui dénote dans cet univers. Certes, je comprends son utilité dans l'histoire mais je la trouve trop centrale.

Diego Vélasquez est un peintre de renom quand, en février 1649, le roi Philippe d'Espagne l'envoie en Italie pour lui trouver des oeuvres d'art afin de compléter sa collection.

Cette bande dessinée retrace les mois passés en Italie par Vélasquez. Il rend visite au pape, s'installe dans l'atelier dun peintre ami, et découvre les plus magnifiques collections privées de riches familles. Il peint, il découvre, il aime. Il faut dire que Rome est beaucoup moins puritaine que la chaste Madrid.
C'est intéressant et cela met en lumière de très belles oeuvres. le dessin est lumineux, j'aime beaucoup les couleurs chaudes des aquarelles utilisées.

Cet album est un voyage dans le passé, un voyage aux côtés du peintre espagnol Diego Velazquez. Il est envoyé à Rome , le Roi Felipe IV lui demande d'y trouver de quoi assouvir son goût pour l'art.

Ce second voyage en Italie est une révélation pour Velazquez. Il y découvre une nouvelle approche du corps humain et de la féminité. Lui qui en Espagne, cadenassé par l'inquisition, ne pouvait représenter les corps nus, va voir son art bouleversé par un sentiment qui l'envahit… En naîtra « La Vénus à son miroir »…

Jean-Luc Cornette, habitué du genre, nous raconte l'histoire derrière l'oeuvre. Au prix d'un gros travail documentaire et de choix forcément fictionnels, il explique comment Velazquez est amené à peindre son seul nu… C'est forcément intéressant, vivant et on ne s'ennuie pas une seconde.

Le dessin de Mattéo est évidemment inspiré du contexte et du travail du peintre. Sacré challenge qu'il relève haut la main avec ses couleurs directes, ses ambiances, ses belles planches montrant Velazquez au travail…

Avec cet album, on savoure de la BD à la fois divertissante et intelligente. On apprend, on admire, on passe un moment de lecture délicat et instructif. Que demander de plus ?