AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782882534903
128 pages
Luce Wilquin (15/08/2014)
4/5   5 notes
Résumé :
Ma ville natale, c'est l'appartement de Papy Louis. Rien n'a vraiment changé, dans la ville d'enfance de Gabrielle. Ni les balançoires violettes du Jardin des Plantes ni le parfum Chèvrefeuille de sa mère ni les questions qu'elle n'ose poser qu'à sa grande soeur Clara. Un soleil tapageur à la sortie de la messe, un rassemblement autour d'un buffet campagnard, un enterrement est une fête de famille comme les autres. On cause peu et on ne s'enlace pas. Gabrielle préfè... >Voir plus
Que lire après Mon lapinVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Quel point commun entre « Quand je serai grande, je serai du cru » et « Et merde, la paix du Christ » ? Deux phrases qui nous vrillent l'oeil à la première lecture, leur apparente simplicité trahissant les auteurs qui ont atteint une forme de parler vrai, graal des lecteurs et auteurs. Autre extrait-de-parfum-d'essence (etc…) de vérité simple qui hameçonne le lecteur: « Je suis triste comme un dimanche de bruine. Quelque chose m'a échappé. Oh, pas grand-chose, une broutille, un détail. J'ai simplement oublié que partir implique arriver ailleurs. »
Ces trois exemples signés Mathilde Alet sont puisés dans son premier roman, l'excellent « Mon lapin » (éditions Luce Wilquin). Ces bonheurs de forme et de sens s'alignent en rangs serrés sur 122 pages, genre « Ensemble, nous poursuivons le ballet de l'emballage sur la mélodie des ragots », avec un regard de jeune femme accomplissant le deuil de son enfance. Ce glissement d'un regard à l'autre, de l'enfance à l'âge de femme, est synthétisé dans une remarque lumineuse lors du retour vers un lieu d'enfance: « Je ne suis pas sûre de reconnaître les lieux. Dans un jardin d'enfance, il n'y a pas d'herbes, pas d'arbres, pas de statue, pas de fontaine, mais une balançoire violette à deux places qui ressemble à un navire, un pompon en laine à arracher pour un deuxième tour de manège, une barbe-à-papa qui pique les doigts, un paon derrière la grille qui ne fait la roue que pour les enfants sages. » du talent.
Commenter  J’apprécie          20
Ne vous arrêtez pas à la couverture qui pour moi est le seul élément négatif de ce premier roman de Mathilde Alet. Jeune auteur franco-belge, elle nous livre un récit introspectif rempli d'émotions.

Son monde à elle c'était Grand-Père Louis. Il était son refuge, son repère, l'amour, le réconfort. Aujourd'hui c'est son enterrement. Elle va vivre cette journée un peu absente. Toute la famille est là certes, mais les liens sont si ténus. Il y a Clara sa soeur, son inséparable durant son enfance, d'accord mais aussi tellement de questions qu'elle n'a jamais posé. Tellement de non-dits, de communication difficile… Ces questions qui trottent dans sa tête, les posera-t-elle ? Obtiendra-t-elle les réponses attendues ?

Le récit se partage en nous décrivant alternativement cette journée d'enterrement et en revivant des flashs de son enfance, des petits bonheurs, les relations - particulières - avec Olympe sa mère, Elisabeth (sa grand-mère), Victoire (sa tante). Les souvenirs …

Mais le passé ne construit-il pas le présent ?
Mathilde Alet va à l'essentiel dans son écriture directe, dynamique. Une écriture bien construite, fine et élégante qui vous plonge au coeur des émotions.

Le roman est court, j'avais envie de continuer à découvrir cette famille, son histoire, mais il en est autrement.

Une belle découverte grâce aux Editions Luce Wilquin. Un auteur prometteur, à suivre.


Ma note 8/10

Lien : http://nathavh49.blogspot.be..
Commenter  J’apprécie          70
Voici un roman à côté duquel je serais sûrement passée si je n'avais pas lu le commentaire laissé par Argali. La couverture ne m'attire pas du tout et la quatrième me laissait un peu hésitante.
Je ne regrette pas de m'être laissée influencer et d'avoir découvert l'univers de Mathilde Alet et plus particulièrement celui de Gabrielle son héroïne.
Petite fille sans racine, sans attache si ce n'est sa relation avec son grand-père et ses vacances passées chez lui, Gabrielle se retrouve face à ses souvenirs d'enfance le jour où elle apprend le décès de ce grand-père chéri. Bouleversée par ce reflux de tendresse et d'émotions, elle passera la journée des funérailles comme dans un état second. Peu habituée aux éclats ou à une relation franche et directe avec sa famille, elle osera cependant sortir d'elle-même pour poser des questions qui la taraudent depuis l'enfance. Trouvera-t-elle les réponses qu'elle attend ?
Un roman tendre soutenu par une écriture fine et élégante qui va droit au but et nous offre des émotions brutes. Un premier roman réussi qui vaut la peine d'être découvert.
Commenter  J’apprécie          10
C'est chez Argali, je pense, que j'avais remarqué ce roman. Je dois bien admettre que la couverture ne me plaît vraiment pas, et que je ne m'y serais sans doute pas arrêtée de moi-même. Merci à elle, donc, de m'avoir permis de découvrir ce très beau premier roman d'une jeune auteure franco-belge.

Le monde de Gabrielle, c'était papy Louis. Les vacances chez lui, les promenades au parc, la balançoire. Et puis la vieillesse, l'affaiblissement, les promenades moins nombreuses, elle poussant le fauteuil.

Aujourd'hui, papy Louis n'est plus là. Ou plutôt, si, il est là, c'est lui qui justifie leur présence à tous : Gabrielle, sa soeur, ses parents, sa tante. Papy Louis n'est plus, et il faut lui dire au revoir. Alors les souvenirs affluent. Les souvenirs de papy, bien sûr, mais aussi tous les autres. Souvenirs d'enfance, d'adolescence, de ces jeux et ces temps heureux, de ces moments où on a l'impression que la grande soeur est favorisée, de ces instants où on pense que s'éloigner géographiquement de ses parents permettra de devenir une autre, de commencer une autre vie, et où on oublie que "partir implique d'arriver ailleurs".

Le roman s'organise en un va-et-vient entre les souvenirs de Gabrielle et le récit qu'elle fait de la journée de l'enterrement. Cette journée particulière, propre à faire déborder les coeurs, aborder les non-dits, éclater les secrets, à condition d'en parler. Cette journée qui est aussi propice à l'introspection, à dénouer les fils, à penser (panser?) le passé, lui qui détermine tellement notre présent.

C'est un très beau, mais très court roman, une très belle écriture, pleine d'émotions. Un récit sur la difficulté et la nécessité de dire au revoir, aux autres, à ses souvenirs, à une partie de soi-même. J'ai aimé accompagner Gabrielle au long de cette journée. Certains, qui me connaissent, comprendront que ce roman me touche particulièrement. Il m'est arrivé à un moment particulier et, si j'ai eu un peu peur d'en aborder la lecture, il m'a finalement fait du bien. Je sais que je le relirai, ou du moins certains passages, le moment venu, quand j'en aurai besoin.


"Finalement, je ne connais pas grand chose de sa vie. Pour moi, il n'a jamais été que Papy Louis et, à trente ans, je le vois encore avec mes yeux d'enfant. C'est peut-être ça, perdre son grand-père : perdre un peu de son enfance."
Lien : http://margueritelit.canalbl..
Commenter  J’apprécie          00
Mathilde Alet est une jeune auteure franco belge qui publie ici, aux éditions Luce Wilquin, son premier roman. Un roman court où les chapitres sur l'enfance et la narration de la journée d'enterrement de son grand-père alternent.
Papy Louis, c'est le phare dans la vie mouvementée de Gabrielle, ballotée de déménagement en déménagement. C'est un havre de paix, une farandole de souvenirs, d'impressions fugaces, de moments heureux... Mon lapin, c'est ainsi qu'il la surnommait... Alors qu'elle revient dans cette ville de province pour son enterrement, Gabrielle revit par flashs son enfance, sa relation avec son grand-père, avec le reste de la famille, les non dits, les sous-entendus, les secrets aussi. C'est le jour idéal pour faire éclater la vérité, trouver des réponses à ses questions. Encore faudrait-il oser les poser.

Mathilde Alet nous offre un roman introspectif à l'écriture dynamique et vive ne s'embarrassant pas de longues descriptions. Ce qui l'intéresse ce sont les relations entre les êtres, ces petits fils tenus qui nous relient à l'enfance, les souvenirs un peu flous qui nous restent, ce passé qui conditionne tellement notre présent.

Un premier roman réussi, à la langue maîtrisée et aux émotions vraies. On l'aurait aimé plus long pour en savoir plus sur cette famille. Mais ce n'était pas le propos de l'auteure.

Lien : http://argali.eklablog.fr/mo..
Commenter  J’apprécie          30

Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
J'ai grandi avec des trous. Je me souviens de la présence de ma mère mais pas de sa voix, de son regard mais pas de son iris, de son éclat mais pas de son rire. Elle s'estompe, elle s'éloigne, elle me quitte à nouveau. Elle devient des photos, elle devient des mots, elle meurt à nouveau. Parfois elle réapparaît, elle tout entière, sa vie, sa silhouette, ses cheveux, ses couleurs, son sillage, ses sandales compensées, ses ongles de pied. Parce qu'au hasard d'une rue j'ai croisé une femme, un homme ou une effluve qui porte son odeur, sa démarche ou sa musique. Alors elle me serre dans ses bras, elle est un peu pressée, elle est là à nouveau. Elle est en chair, elle est en paroles, elle est au futur à nouveau.
Commenter  J’apprécie          60
Après ton coup de fil, j'ai pensé que Papy Louis avait eu une belle vie, et puis je me suis dit qu'au fond je ne savais pas très bien. Finalement, je ne connais pas grand chose de sa vie. Pour moi, il n'a jamais été que Papy Louis et, à trente ans, je le vois encore avec mes yeux d'enfant. C'est peut-être ça, perdre son grand-père : perdre un peu de son enfance.
Commenter  J’apprécie          70
Je pense que nous nous sommes trompés de mots, nous avons trop parlé et nous ne nous sommes rien dit. Nous nous aimons mal.
Commenter  J’apprécie          50
...si on ne sait pas, on ne souffre pas. C'est con mais c'est comme ça.
Commenter  J’apprécie          80
Ton teint a jauni comme une photographie de famille. La jeunesse n'est pas tant à la mode que la nostalgie.
Commenter  J’apprécie          40

Videos de Mathilde Alet (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Mathilde Alet
Faire attention aux ondes, que Juliette ne supporte pas, entraînant ses parents à quitter la ville. Traverser la canicule, pour Alex et ses parents. La touffeur de l'été, la condition pavillonnaire, les affres de l'adolescence et les étincelles familiales qu'elle suscite, autant de points communs entre les deux romans doux amers que l'on doit à Mathilde Alet et à Maxime Bultot, nouvelle voix repérée par la collection La Grenade, dont c'est le premier texte.
autres livres classés : filiationVoir plus


Lecteurs (5) Voir plus



Quiz Voir plus

Quiz dragon ball super

A quelle moment dragon ball super commence t'il

A la défaite de freezer
A la défaite de buu

12 questions
174 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur ce livre

{* *}