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Critique de Apoapo


La promesse du titre et de la quatrième de couverture n'est tenue partiellement qu'à partir de la page 260 environ ; elle ne l'est entièrement que dans les 100 dernières. Je m'attendais sans doute à une sorte de journal de recherche, même avec toutes les digressions et la prose fragmentaire qui caractérisent l'auteur et que j'avais tellement aimées dans Les Mots étrangers, et aussi, dans une certaine mesure, dans La langue maternelle. Hélas, de cette recherche et de ses résultats, je doute que j'aie beaucoup appris et que je retienne assez, même si la chute énigmatique est plutôt bien menée.

Ayant plus ou moins - selon l'humeur - accepté en cours de lecture cette frustration, j'ai trouvé cependant dans le roman d'autres stylèmes que j'aime chez l'auteur :
- la capacité de créer des personnages et des situations très réalistes et complexes par le simple pointillé ;
- le goût intarissable pour les mots étrangers, pour l'apprentissage des langues, pour les questions de linguistique abordés comme autant de thèmes romanesques ;
- le lien fort et toujours plus essentiel (dans ces trois romans) entre une quête glottologique et un deuil ;
- la profondeur la plus métaphysique, mais toute en légèreté sublime, du rapport existentiel et poïétique entre migrance et expression et identité, c'est-à-dire, dans le fond, l'exploration de son identité composite et de son écriture en rhizome chez l'auteur de littérature migrante.

Par surcroît, et à vocation attendrissante : les personnages d'Audrey et de la Roumaine SDF, ainsi que les bateaux de la narratrice.
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