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Jean-Pierre Carasso (Autre)
EAN : 9782253030355
Le Livre de Poche (15/10/1990)
3.63/5   40 notes
Résumé :
On peut dire que le livre a quasiment toutes les qualités du film : l'imagination, l'humour, le sens du détail. Traqué par Scotland Yard, Jack l'Éventreur se réfugie chez son ami Wells (qui ignore tout de ses méfaits) et disparaît dans la machine à voyager dans le temps que celui-ci vient d'inventer. Wells, bien sûr, se lance à sa poursuite et nos deux personnages se retrouvent errant dans les rues encombrées de San Francisco... en 1979 ! Ce chassé-croisé dans un fu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Londres, en 1893. Une prostituée vient d'être assassinée une fois de plus par Jack L'Éventreur. Pendant ce temps, H.G Wells qui n'est pas encore le grand écrivain qu'on connait, fait une démonstration privée à ses amis : il a en effet inventé la Machine à explore le temps ! Mais ce qu'il ignore, c'est que parmi ses invités, se trouve Leslie John Stephenson, un chirurgie ami de notre écrivain, qui n'est d'autre que le fameux meurtrier... Lorsque la police frappe à la porte de Wells, celui-ci utilise la machine et se rend dans la futur ! Pour le retrouve, Wells devra se rendre lui aussi dans le futur. Tous deux se trouveront donc en 1979, à San Francisco où la traque impitoyable sera lancé...
Quelle idée originale ! Vraiment, l'histoire de C'était demain (je préfère beaucoup plus son titre original, Time after Time) est bien originale et rejouissante : l'illustre auteur Wells affrontant le meurtrier le plus mystérieux et fascinant de l'histoire, dans San Francisco au XXème siècle ! Rien que ça, cela m'a donné envie d'y voir le résultat. Et le résultat est très bon !
On commence notre critique par l'intrigue (mené par une bonne écriture), outre son originalité, d'être truffé de rebondissements efficaces, paré parfois d'une tension mettant nos nerfs à l'épreuve (Wells attrapera-t-il L'Eventreur ?) et ce, malgré une fin hélas un peu prévisible... Nous avons aussi quelques scènes assez chocs, rien que le début du roman s'ouvrant sur le meurtre de la prostituée, assez terrible.
Le plus gros point fort cependant reste la confrontation de nos deux hommes venu du XIXeme siècle, à notre propre siècle. Wells sera le plus affecté : on aura plusieurs scènes comiques (assez drôles vraiment) où il découvre notre époque, notamment sa découverte au McDonald assez hilarante. Cependant, c'est aussi un regard sur notre siècle qui s'il a utilisé les plus brillantes technologies et amélioré notre vie (comme le pensait Wells) n'a pas hélas effacé nos grandes vices et usé également les innovations pour perpétrer la violence (ce qui va réjouir notre assassin...). Outre cela, on assiste aussi la confrontation de deux époques sur le conception de la société et du rapport homme-femme aussi.
Comme méchant, Leslie John Stephenson est glaçant, dénué de toute compassion, comme guidé par le Mal entièrement. On remarque (non sans réflexion sur cela) qu'il s'adapte le mieux à notre époque plutôt que Wells...
L'amour est présent aussi : Wells fera la rencontre d'Amy, travaillant dans une Banque. Bien que parfois un peu niais, la romance est tout de même touchante.
On note aussi que l'auteur s'est bien documenté sur la vie de Wells, vu que souvent, il est fait mention de ses parents, de sa vie d'étudiant, ect.
Par contre, ceux qui s'attendent à beaucoup de SF seront déçus : on a certes notre Machine et ses effets mais le reste, pas de laser, d'aliens...
Bref, un bon roman fantastique et science-fiction à lire, avec une histoire vraiment atypique mais bien travaillé.
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En littérature comme partout, le mélange des genres est comme la langue d'Esope : la meilleure et la pire des choses. Vous en conviendrez avec moi, c'est une question de dosage : dans un roman policier historique, il vaut mieux qu'il ne soit pas trop historique, ni trop policier. « In medio stat virtus », comme disait l'autre (et il s'y connaissait), c'est-à-dire la vertu se tient au juste milieu. C'est un peu différent avec des genres comme le fantastique et la science-fiction, où l'imaginaire tient une plus grande place et laisse un peu plus de latitude aux auteurs et autrices, notamment parce que les lecteurs et lectrices sont moins exigeants côté plausibilité…
« C'était demain » est un bon exemple de mélange des genres réussi L'auteur, Karl Alexander (1938-2015) est un romancier et scénariste américain, dont « C'était demain » (1979) est le principal succès (adapté au cinéma la même année)
Nous sommes en 1893, à Londres. H.G. Wells n'a pas seulement eu l'idée, pour un roman, de la machine à voyager dans le temps, il l'a vraiment réalisée. Mais avant même de l'utiliser pour la première fois, elle lui est subtilisée par un de ses amis, Stephenson (qui n'est autre que Jack l'éventreur) qui met le cap sur l'année 1979. Après avoir largué son passager dans le XXème siècle, la machine revient à son point de départ et Wells se lance à la poursuite de l'Ennemi public n°1. S'ensuit une course-poursuite dans les rues du Londres de 1979, insolite pour nos deux héros, car ils doivent s'adapter en quelques heures à un nouvel environnement physique, culturel, technique, économique, social, bref un autre monde, que même lui, Wells, inventeur de la science-fiction, n'avait pas imaginé ! A la fin tout s'arrange, et Wells en plus de la gloire, trouve l'amour. It is a fair life, isn't ? (Elle est pas belle, la vie ?)
L'intérêt, et pour tout dire le charme et l'attrait de ce roman, réside précisément dans le mélange des genres : c'est un roman victorien (fin du XIXème siècle), policier (la saga de Jack l'Eventreur), fantastique (la machine à voyager dans le temps), d'anticipation (arrivée au XXème siècle), thriller (la course-poursuite) et même romance (la délicieuse petite Amy) …
La confrontation des cultures devient même jubilatoire quand notre héros doit faire face aux exigences de la vie moderne (moderne pour nous, mais pour lui c'est carrément de la science-fiction). Il doit s'adapter aux nouvelles techniques, bien obligé) mais aussi aux nouveaux modes de vie dont le plus étonnant est la place de la femme dans la société (façon pour l'auteur d'expliquer comment Wells est devenu féministe).
Ce mélange des genres empêche le classement de ce roman dans un genre particulier, il n'est d'aucun des genres indiqués plus haut et il en est de tous. Il faut donc lire ce roman comme un conte de fées moderne, sans y chercher autre chose que ce que l'auteur nous propose, et qui est déjà beaucoup.
Seul petit bémol (très léger) : la mollesse du personnage principal que l'on aurait souhaité un peu plus vif. Mais d'une part, c'est peut-être voulu par l'auteur, et d'autre part c'est une réflexion qu'on se fait généralement après avoir vu le film, qui corrige un peu cet aspect de l'histoire.
Le film « C'était demain » (Time after time) réalisé en 1979 par Nicholas Meyer est une adaptation très fidèle (les différences avec le roman sont tout à fait minimes), en plus musclé, plus spectaculaire (effets spéciaux oblige), les acteurs (Malcolm MacDowell, David Warner, Mary Steenburgen) sont épatants, on passe un très bon moment de cinéma.
Alors n'hésitez pas lisez le livre et payez vous le film. Vous ne regretterez ni l'un ni l'autre et vous serez conquis (et conquises) par les deux.


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Qui n'a pas vu le film !!!
Un livre original, plein d'imagination, d'humour, de suspense, de fantaisie, de poursuite sans fin… Et nous pouvons encore ajouter d'autres adjectifs.
1893 vers 1979
Le célèbre Jack l'Éventreur, poursuivi par toute la police de Londres, se réfugie chez Wells, et Jack disparaît avec la « MACHINE » qui permet de se déplacer dans le temps. Wells part à sa poursuite et ils se retrouvent tous deux à San Francisco.
J'ai apprécié cette intrigue éblouissante.
Bonne lecture à vous
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HG Wells en 1893 n'a pas seulement imaginé la célèbre machine à remonter le temps mais il l'a réalisé.
Jack l'éventreur, pourchassé par Scotland Yard, fuit à bord de cette machine vers le vingtième siècle.
HG Wells se lance à sa poursuite et rencontre l'amour.
Ce roman est plein de fantaisie, d'humour et aussi de suspense.
Mais ce livre est aussi une parabole : de ces deux hommes projetés dans notre siècle, lequel s'y adaptera le mieux : l'assassin pervers ou l'écrivain brillant féministe.
Ce livre brillant a été adapté au cinéma avec Malcom MC Dowell dans le rôle de Wells et David Warner dans celui de l'éventreur. Une réussite à voir absolument après avoir lu cet excellent roman, évidemment.
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Jack L'éventreur poursuit ses macabres activités. Mais cette fois, Scotland Yard a remonté sa trace jusqu'au domicile d'une des ses connaissances : H.G Wells. Seul solution pour leur échapper : La machine à voyager dans le temps, que celui-ci vient d'inventer. H.G Wells s'aperçoit alors que Jack L'éventreur n'est autre que l'éminent chirurgien Leslie John Stephenson. Comme il est celui qui a permis que Jack L'éventreur s'échappe, Wells prend une grave décision : Poursuivre le criminel en 1979, et le ramener en 1893.

Lire C'était demain c'est un peu faire péché de gourmandise. Edité une première fois en 1980, qu'allait donner cette nouvelle édition révisée ? C'était demain c'est aussi un film de Nicholas Meyer, avec Malcolm McDowell. Difficile, à la lecture, d'y faire abstraction. Ce livre ne raconte pas uniquement la chasse à l'homme qu'effectue H.G.Wells, mais surtout l'acclimatation de deux hommes venus du passé. C'est le point fort du livre.

Karl Alexander voit en Leslie John Stephenson un homme moderne, alors que Wells semble anachronique, et dépassé par les évènements, lui qu'il semblait si riche d'idées révolutionnaires. Wells est l'anti-héros, empêtré dans ses convictions, ses traditions de sujet à la reine Victoria. Si H.G.Wells est le personnage principal, Leslie John Stephenson semble être préféré de l'auteur. Sa carrure, sa faculté dadaptation, sa grandiloquence en font un méchant d'envergure. Quant à Amy, malgré son air de femme moderne, elle n'est que l'amante du héros. Ce livre est aussi une leçon d'histoire et de sociologie. L'évolution de la société en 1893 et 1979. H.G.Wells la voyait comme une "utopie progressiste". Karl Alexander veut peut-être montrer que notre évolution de la société est un échec. Vu le dénouement final, ce serait le cas.

C'était demain n'est pas un mauvais livre, il manque de rythme dans la lecture. A force de voir H.G Wells patauger ou s'émerveiller des progrès techniques, le lecteur peinera à continuer. le film, plus direct, plus concis, est une remarquable adaptation de l'oeuvre originale. Comme je le disais, le livre est à conseiller aux gourmands. Un livre qui a le mérite d'exister, mais qui n'est pas extraordinaire.
Lien : http://temps-de-livres.over-..
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
La machine à explore le temps, songea-t-il, était une invention tout simplement merveilleuse. En l'utilisant de manière approprié, on était assuré de ne jamais manquer de rien, d'un point de vue matériel, le spirituel ne valait plus rien de toute façon. On n'aurait même plus besoin de mourir.
Il leva les yeux vers son visage tuméfié dans le miroir, et sourit. Pense un peu à ça ! En quelques heures, il pourrait se rendre dans l'Egypte ancienne, se glisser dans les antichambres du palais, maîtriser facilement les gardes grâce à une arme automatique et surprendre Cléopâtre dans son boudoir. Il pourrait se jeter sur son corps voluptueux et le dépecer avant même qu'Antoine ait atteint les berges du Nil. Quelques minutes de plus dans la quatrième dimension et il pourrait sodomiser Hélène de Troie, taillader ce visage qui avait mis à la mer des milliers de vaisseaux. Marie Madeleine pourrait être sienne elle aussi, violée et massacrée avant que Jésus ne puisse sauver son âme misérable. Mais pourquoi en rester là ? A quelques siècles de là, il pourrait faire subir les derniers outrages à une humbre paysanne prénommée Jehanne avant de l'achever, évitant ainsi aux Anglais d'avoir à élever un bûcher près de Rouen -sans parler des milliers de vies sauvées.
Il s'appuya sur la vasque ; ses jambes se dérobaient devant l'ampleur de sa rêverie. L'histoire tout entière s'étalait devant lui, telle une rue obscure de Whitechapel. Il pouvait choisir n'importe quelle femme, n'importe quelle époque. Et après en avoir fini avec elle, il aurait changé le cours de l'histoire humaine. Quelle homme pouvait s'en vanter ? Il pouvait choisir une reine ou une princesse. Isabelle ou Elizabeth, Catherine ou Marie reine d'Ecosse. Inimaginable !
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Stephenson sourit avant de poursuivre. "On peut tuer par plaisir ou pour le profit, on peut tuer pour accéder à la fortune ou à la gloire. Pour des raisons politiques, religieuses, sociales, économiques, voire humanitaires. On peut assassiner un dictateur tout comme on peut tuer des parents que l'on hait. Et ainsi de suite. Pouvez-vous imaginer le piètre état dans lequel serait le monde sans le meurtre, Wells ?" Après un nouveau silence, il reprit d'une voix douce : " Tuer, c'est aimer, car ces deux actes assurent la survie de la race humaine."
H.G réfléchissait frénétiquement. Son adversaire venait de prononcer un plaidoyer fort convaincant en faveur du meurtre gratuit. Il avait même réussi à rendre cet acte abject attractif, et Wells comprenait qu'il pourrait sonder la conscience de Stephenson jusqu'à la fin des temps sans y trouver une once de repentir. L'âme de cet homme n'était nullement torturée, elle était plutôt déformée ; il considérait le monde comme un espèce de jardin potager et les hommes comme autant de légumes destinés à être ramassés et consommés.
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Chère Mrs Nelson,
Il me faut quitter Londres quelques temps. Si je ne suis pas de retour d'ici un mois, veuillez je vous prie utiliser ce qui restera de la somme pour trouver un autre emploi.
Bien à vous,
H.G.W
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H.G contemplait le tableau de bord. Il lui fallait agir. Et vite.
La colère le reprit et il quitta l'habitacle en claquant violemment la lourde porte. Un maudit assassin s'est servi de mon invention sans précédent pour se soustraire à la justice, songea-t-il. Ma machine à explorer le temps, construite pour améliorer le sort de l'humanité et dont le nom même évoque la société idéale. Alors une pensée horrible traversa son esprit : avait-il crée un monstre technologique ? S'il n'avait pas fabriqué cet appareil, Stephenson n'aurait jamais pu voyager dans le futur et il portait malgré lui responsabilité des horreurs que ce maniaque risquait de commettre en 1979. Ce n'était pas seulement une question de principe, de morale ou de justice ; cela dépassait les inquiétudes où les offenses personnelles de H.G : il avait l'impression d'être l'armateur du navire qui avait apporté la peste noire en Europe au Moyen Age.
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"Peut-être pourrions-nous déjeuner ensemble d'ici un jour ou deux.
- Avec plaisir."
Il s'inclina vers elle - une main appuyée sur le bureau, dangereusement proche de son sein droit - et lui sourit "J'ai découvert un restaurant absolument merveilleux à deux pas d'ici. Écossais, je pense.
- Comment s'appelle-t-il?
- McDonald's."
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Time After Time (1979), trailer
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