Roman contemporain qui nous narre une histoire humaine, d'une grande sensibilité, très réaliste de la vie quotidienne d'Alice. Personnellement elle m'a renvoyée à du vécu, avec ses interrogations que l'on peut avoir à un stade de sa vie dans lequel on la remet parfois en questions.
Ici, certaines sont importantes comme : repartir à zéro malgré son âge... oser affronter ses démons et accepter d'assumer ses erreurs. Ceux sont celles d'Alice qui avance année après année en subissant la violence conjugale jusqu'à atteindre un point de non retour.
L'auteur y aborde la complexité des relations familiales, brosse le portrait psychologique de personnages avec justesse. Les réactions sont crédibles et mettent en exergue notre propre interprétation face à des comportements extérieurs, pas forcement en adéquation avec ce qu'il en est vraiment.
Nick Alexander nous le fera toucher du doigt en nous faisant pénétrer dans trois quotidiens différents, celui d'Alice et de ses fils.
Dans la première partie nous suivons donc, Alice, ses pensées, ses réactions, ses attentes vis à vis de ses enfants, ses regrets, la manière dont elle perçoit sa belle-fille. Dans la deuxième nous pénétrons dans l'univers de Tim et de sa femme Natalya, une autre génération, celle d'un fils avec ses aspirations avec ses propres attentes, dont certaines vis à vis de ses parents, celle de Nat et les siennes, ses sentiments à l'égard de sa belle-mère. La dernière concerne
l'autre fils, celui qui n'est jamais rentré dans le moule, celui qui a fuit cette famille dysfonctionnelle, celui qui s'est braqué, le fils en échec, celui qui a raté sa vie, d'après sa mère, bien évidemment. Dans cette dernière partie nous retrouverons Alice, face à une situation a laquelle elle doit faire face en plus de la sienne propre.
La majeure partie du roman aborde la problématique des relations humaines, de l'éducation, des choix de vie, des non-dits, des attentes personnelles et du manque de communication.
Le récit se lit aisément, la plume est fluide, la traduction bonne, hormis sur deux accords verbaux qui m'ont fait tiquer. La construction littéraire, pour un récit à la troisième personne, est un peu déconcertante chaque acteur tient à un moment donné le rôle principal, en quelque sorte, alors que je m'attendais à une histoire centrée sur Alice. le rythme est plutôt lent, et j'ai un peu peiné à entrer dans l'histoire et à éprouver de l'empathie pour Alice et Tim. Seul Matt a su me toucher. L'allusion à Joe, m'a déconcertée et je n'ai pas trouvé dans l'épilogue la réponse à ma question sur sa véritable identité sexuelle. J'en appelle à ceux et celles qui l'ont lu pour échanger à ce sujet.
Les points forts :
La plume
La leçon de vie pleine d'espoir
Le réalisme
La psychologie des personnages
Bémols
Pas assez rythmé
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