L'image que nous avons de la société de la Grèce Antique c'est l'invention de la démocratie. Une démocratie certes, mais imparfaite car les femmes en sont exclues. Elles n'ont pas voix au chapitre.
Alors comment expliquer que dans l'Odyssée les femmes aient le même pouvoir que les hommes ?
L'Odyssée étant issue d'une tradition orale, que nous dit ce constat d'égalité sur les peuples archaiques dont elle découle ? Et si ce chant était le miroir de sociétés où hommes et femmes étaient libres et égaux ?
C'est la thèse que développe
Alexandre Hurel dans cet ouvrage.
Choisir le prisme de l'égalité des genres est un parti pris très original et il s'avère être aussi intéressant qu'instructif. Il nous invite à porter un regard différent sur l'oeuvre mais aussi sur les personnages féminins qui la peuplent. On redécouvre la sensualité de Calypso, la liberté de Penelope, le pouvoir d'Athéna… Pourquoi ces femmes n'incarneraient pas au même titre que d'autres héroïnes de la littérature le témoignage de leur place dans la Grèce de 1200 ou 1000 ans avant JC ? de par leurs spécificités, leur pouvoir et leur liberté, on ne peut que se questionner.
C'est un ouvrage très riche tant sur le plan historique, iconographique que culturel.
Je le recommande vivement et je salue le travail d'
Alexandre Hurel ainsi que celui de la maison d'éditions Quai des Brunes.
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