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EAN : 9782081221673
255 pages
Flammarion (19/08/2009)

Note moyenne : /5 (sur 0 notes)
Résumé :
« Quand j’étais nietzschéen, je ne savais même pas écrire l’adjectif. J’hésitais toujours sur ces foutues consommes, sur l’ordre exact dans lequel il faut placer le s, le z, le c, le t et le h : schzt ? chszt ? zchtzschzt ? (…) Quand j’étais en pleine crise d’adolescence, que je vouais un culte à l’ennemi de tous les cultes, je me trompais à chaque coup sur le nom de mon idole. Mais peu importe. Quand j’étais nitszchéain, je m’estimais largement au-dessus des règles... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
On est clairement, dans ce roman, dans l'autofiction puisque l'auteur nous narre son adolescence, lorsqu'à ses seize ans il découvrit la philosophie de Nietzsche. Il entreprit par la suite de dévorer tous les ouvrages de cet auteur sans prendre le temps de digérer cette littérature exigeante, qui ne doit pas se lire par-dessus la jambe au risque de l'interpréter de travers et de simplifier la manière allégorique qu'avait Nietzsche de s'exprimer.

On assiste alors à un jeune à la recherche de repère qui prend pour argent comptant les provocations du philosophe vitaliste, en omettant littéralement la subtilité dont il faisait preuve dans ses écrits. Comme par exemple l'anticléricalisme féroce alors que Nietzsche, en déclarant que Dieu était mort, désirait seulement libérer la plèbe du dogme chrétien car celui-ci était responsable de bien des maux et autres névroses. C'est pas en crucifiant un chat avec un crucifix dérobé dans une église que l'on pourrait espérer atteindre l'étape du surhumain, ou bien en se méprenant au sujet de la transvaluation des valeurs, non, c'est tout simplement stupide.

Le reste du roman est du même acabit, il alterne, in fine, entre recherche d'identité et soif de reconnaissance.
La dernière partie est la seule à pouvoir être sauvée de ce torrent d'absurdités.

A mon avis, l'auteur de ce bouquin (nonobstant qu'il soit rédacteur en chef de la revue "Philosophie magazine) n'a rien compris à Nietzsche. Bien que sa philosophie soit en partie dangereuse ou possède une charge explosive tel un bâton de dynamite. Oui, car elle peut être mal interprétée, même simplifiée comme l'ont fait les Nazis, comme certains y voient un hédoniste, un promoteur de la démocratie. La dernière mode reviendrait à faire de Nietzsche un naturaliste, mais en faisant cela ils font de sa philosophie un pétard mouillé.
Donc il vaut mieux lire Nietzsche que lire ce livre.
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Alexandre Lacroix est séduisant, brillant, romantique, cruel, insupportable, impardonnable.
J'ai enfin compris un peu de Nietzsche, digéré avec les souvenirs de ce jeune philosophe. Il nous dit qu'il ne faut surtout pas le lire, si l'on est fragile comme le sont les adolescents.
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On retrouve la belle écriture d'Alexandre Lacroix, un roman fluide et direct sur l'introduction de la philosophie dans le coeur d'un ado. Par contre ce livre autobiographique nous raconte aussi la violence des actes commis par ce jeune Alexandre et cela me rends furieuse, sous couvert de passion on ne peut pas excuser autant de méchancetés.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
J'avais beau faire une rapide tentative d'introspection, je ne voyais pas trop ou était le problème. J'aimais bien mon mode de vie et mes nouveaux amis. Il n'y avait plus d'enfants, ces innocents aux yeux humides qu'on mène à l'abattoir. Il n'y avait pas d'adultes non plus, pas de censeurs ni de modèles. Les adultes ... étaient ailleurs. Ils vaquaient à leurs occupations, reconduisaient patiemment leur aliénation. Nous seuls existions. Nous, c'est à dire des jeunes gens qu'aucune ride ne marquait encore, qu'aucun impératif moral ne bridait, qu'aucune conviction ne portait. Nous n'avions pas le désir de changer le monde, mais plutôt celui d'assister à son anéantissement. Car nous étions, à n'en pas douter, de la génération enviable des spectateurs de l'Apocalypse.
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Si je reste en vie, c’est simplement par désintérêt pour la mort. Et par curiosité intellectuelle, pour voir de quoi demain sera fait. Comme je suis nietzschéen, je pense qu’il est important de se tenir prêt d’en finir à chaque instant. Celui qui se sait capable de se suicider sur un coup de tête, pour une petite contrariété ou même simplement pour plaisanter, est hors d’atteinte
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Si je reste en vie, c’est simplement par désintérêt pour la mort. Et par curiosité intellectuelle, pour voir de quoi demain sera fait.
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Videos de Alexandre Lacroix (22) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Alexandre Lacroix
https://fr.ulule.com/philosophie-magazine/
Lorsque Philosophie magazine s'est lancé en 2006, avec une petite équipe de journalistes emmenée par un rédacteur en chef et un éditeur novices, Alexandre Lacroix et Fabrice Gerschel, les chances de succès étaient minces. Peu de moyens financiers, quasiment aucune publicité… mais un projet à la fois utopique et évident : associer philosophie et journalisme afin d'éclairer les grands enjeux de l'actualité, dans toutes ses dimensions, et rendre accessible 2 500 ans de patrimoine philosophique pour un public non initié, auquel nous ne demandons aucune connaissance préalable, juste de la curiosité. Aujourd'hui, alors que nous travaillons sur une nouvelle formule, nous faisons naturellement appel à vous. Que vous soyez abonné, lecteur, ancien lecteur, ou que vous ne nous connaissiez pas encore !
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