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Critique de paulmaugendre


Cela fait déjà six mois que l'affaire de la rue de l'Abbé-Sicard c'est déroulée, comme décrite dans l'épisode précédent, et que Christian a pris ses affaires et a déménagé.

René-Charles de Villemur, commandant de police, a repris son train-train habituel, réaménageant son habitation selon son goût. Mais ce matin là, le voilà à nouveau plongé dans une affaire de meurtre. Un boucher hippophagique a été assassiné d'une façon peu orthodoxe et encore moins catholique. Jamais l'appellation Trou de balle n'a été employée avec autant de justesse puisque le meurtrier a enfoncé l'arme à feu dans la partie charnue arrière du défunté, l'enduisant préalablement de vaseline, puis a tiré. de gel aqueux selon le légiste. Gel aqueux, un produit de circonstance ?

Il est chargé de régler cette enquête en compagnie de son adjoint Octave, seulement il est convoqué chez son supérieur hiérarchique et se voit signifier qu'une journaliste les suivra dans leurs déplacements. Une intrusion qui ne lui sied guère, mais après tout un chef, c'est un chef, et parfois il faut bien lui obéir, même à contrecoeur.

Or donc, cette Patricia Boyer, ainsi se nomme-t-elle, la trentaine assurée, qui fait vilain lorsqu'elle ne sourit pas, et c'est souvent, aux pattes d'oie discrètes autour des yeux, interfère donc dans cette enquête. Mais ce qui lui importe, c'est la psychologie des policiers, pas comment ils font sur le terrain à interroger les témoins. le lendemain, nouveau coup dur pour un représentant de commerce qui décède dans les mêmes conditions, selon le même principe.

Les deux hommes ne se fréquentaient pas, apparemment ne se connaissaient pas. Si le boucher était célibataire, sans relation féminine connue, le commercial était marié en instance de divorce ou quelque chose comme ça. Donc la piste du sexe, de la jalousie pourrait être écartée, éventuellement. Et rien dans leurs affaires personnelles n'indique une quelconque déviance, un attrait pour des revues osées, une femme cachée.

Toutefois, cette intrusion d'une journaliste dont le caractère est versatile, le plus souvent revêche, un peu soupe-au-lait, aux sourires distribués avec parcimonie, aux réflexions parfois désobligeantes mais qui essaie de s'allier les bonnes grâces d'Octave et du commandant, intrigue de Villamur. Il s'en ouvre auprès d'un sien ami, journaliste, lui demandant des renseignements professionnels et privés concernant cette Patricia Boyer, et si cela ne suffit pas il va s'enquérir auprès de son autre ami Nadal, détective privé mais pas que, de lui fournir de plus amples indications lui permettant de cerner la personnalité de la jeune femme.

Celle-ci n'a pas eu un parcours facile car elle a perdu sa soeur qui s'est suicidée deux ans auparavant. Et depuis elle n'a rédigé que deux reportages.

Jamais deux sans trois. Un troisième cadavre est découvert. Il s'agit d'un homme bien connu des services de police, comme on dit, car il était notamment un petit trafiquant. Il ne leur reste qu'à découvrir le lien entre ces trois cadavres.



Le lecteur se doutera rapidement de l'identité du responsable mais ce qui importe c'est surtout le pourquoi du comment.

Le côté psychologique prime, de Villemur se montrant tour à tour affable, souriant, ou distant. Il soupçonne même Octave son adjoint de coucher avec Patricia. A moins que ce soit le contraire. Pourtant, selon son ami le journaliste quelque chose cloche dans cette supposition. Petite anecdote qui ne manque pas de piquant : avant de se rendre à la convocation de son patron, de Villemur enfonce dans sa poche un ancien journal, l'Humanité, afin de prouver son côté communiste. de quoi faire perdre ses moyens à son commissaire qui à chaque fois en bafouille.

Et puis, s'il est un gros fumeur, il possède ses manies. Cigarettes de tabac de Virginie mentholées le matin, papier maïs l'après-midi, et cigares le soir. Mais ne vous effrayez-pas, la fumée n'est que virtuelle.

Patricia, elle, est plutôt réservée, ne suivant les deux policiers dans leur enquête qu'avec réticence. Ce n'est pas ce qui l'intéresse le plus. Elle veut étudier leur profil, mental et non physique.

L'épilogue confirme les conjectures de Villemur, et celles du lecteur, et nonobstant, montrera un aspect positif, quoique forcé, car l'enquête se déroule et se clôt selon un schéma qui n'était pas prévu au départ.



Lien : http://leslecturesdelonclepa..
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