Changeons un peu de registre aujourd'hui avec le roman « Orphéa Fabula – le Cristal d'Osiris », paru à la mi-mars de cette année 2018 😃
« le Cristal d'Osiris » est le premier volet de la saga Orphéa Fabula, publiée chez Éditions Poulpe Fictions, et née sous la plume de
Marie Alhinho.
Ce premier tome annonce la couleur ! L'on suit ici les aventures de la jeune Orphéa, qui n'a d'ordinaire que l'apparence d'une adolescente de treize ans. Car si elle semble mener la vie banale d'une jeune fille de son âge, Orphéa est en réalité une espionne doublée d'une voyageuse dans le temps ! Nous suivons ainsi l'une de ses missions au coeur de l'Égypte antique, à la recherche du mystérieux Cristal d'Osiris. Un périple loin d'être, par définition, de tout repos : entre les crocodiles qui peuplent le Nil, les investigations périlleuses et les intrigues qui se trament dans l'ombre, l'espionne va devoir donner de sa personne pour esquiver les dangers et mener sa mission à bien... 😎
Comment ne pas aimer ce récit ? Orphéa est un personnage frais, plein d'humour, déterminé et sans excès. Si cela peut surprendre, elle tient plus de la femme-enfant que de l'adolescente pure et dure. Car elle peut aussi bien voguer d'un délire entre amis à des dossiers classés secret-défense – avec protection de ministre et renseignements kazakhs, s'il vous plaît. Orphéa en a par conséquent dans la tête mais ce n'est pas pour cela qu'elle se la prend, la tête. Elle évolue tout en simplicité au fil des situations, avec une espièglerie qui m'a totalement séduite.
Son côté super-espionne m'a ramenée des années en arrière, quand je regardais du haut de mes 6-7 ans les Totally Spies. Cette fameuse organisation, le C.O.R.P.S, m'a rappelée le WHOOP, dirigé par un Jerry qui m'a toujours fait penser à Nikos Aliagas – à moins que ce ne soit l'inverse... Ces gadgets totalement perchés mais pourtant réalistes remémorent également l'esprit du dessin animé. Même la machine à laver qui sert de « porte » temporelle me fait penser aux endroits plus improbables les uns que les autres que Jerry utilisaient pour ramener Sam, Alex et Clover au siège du WHOOP. Dans un contexte très différent, cela m'a également ramenée au jeu vidéo Harry Potter et la Chambre des Secrets, où Harry se retrouve à combattre une machine à laver douée d'une volonté propre. Bref… 😂
Pour en revenir au récit, les autres personnages qui le peuplent participent au climat humoristique ambiant. Il y a l'incontournable Sphynx, un chat pas comme les autres qui se retrouve bien malgré lui embarqué dans l'aventure de sa maîtresse. L'ami sans qui rien ne serait possible non plus, également, alias Touklakhofès – Fès, pour les intimes. Petite mention spéciale pour les jumeaux Phobos et Deïmos, qui porte très bien leur nom. J'entends encore un lointain écho du jeu vidéo Gladiator : Sword Vengeance où Romulus et Remus énonçaient « Phobos et Deïmos, Dieu de la Peur et de la Terreur ». Pour des petits frères qui ne ratent pas une occasion de faire tourner leur grande soeur en bourrique, ça ne manque pas de comique.
C'est aussi ce qui me plaît particulièrement sur le fond du récit. Au-delà de me prouver que je n'ai pas perdu mon âme d'enfant, cela me ramène au contraire à plein de petits éléments qui ont constitués celle-ci, et je regrette seulement que ce livre n'existait pas encore quand j'étais plus jeune. Cela se serait parfaitement inscrit dans la lignée des romans jeunesse qui ont peuplé ces années-là, comme les Pilleurs de Sarcophages d'Odile Weurlesse qui traitait là-aussi de l'Égypte Antique. L'ancienne passionnée de mythologie que j'ai été s'est beaucoup amusée à retrouver des explications revisitées par l'humour, à propos des divers dieux et mythes abordés.
Car plus qu'une simple histoire intéressante avec des personnages qui ne font pas figuration, c'est l'aspect ludique qui se démarque de la lecture. Si la portée jeunesse reste évidente, ce roman peut à mon sens aussi bien s'adresser aux plus jeunes comme aux plus âgés. du moment que votre esprit n'est pas définitivement coincé dans la perspective d'un monde adulte et ses soucis, vous pourrez plonger avec plaisir dans cet ouvrage et vous évader vers des contrées pleines d'humour.
Mention spéciale à ce sujet pour les titres de chapitres qui m'ont arraché un franc sourire à chaque apparition. Je suis particulièrement friande de ce genre de titre, à la Percy Jackson, qui à eux seuls sont capables de vous rire sans même avoir lu le chapitre en question.
Vous l'aurez compris, je recommande vivement la lecture d'Orphéa Fabula à chacun d'entre vous, petits et grands. La plume de l'auteure est fluide, légère et recherchée. Passer un bon moment dans ces conditions est garanti. J'ai d'ailleurs hâte de découvrir le second opus de la saga, que je dois encore me procurer – car devinez qui a jeté son dévolu sur le premier et le troisième tome, en oubliant le deuxième au passage ? Oui, oui, vous l'avez, c'est bibi ! 🙄
Bravo à toi
Marie Alhinho pour ce premier volet très réussi, et il me tarde de te découvrir dans tes futurs projets 😉
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️🕵😺
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Le petit mot de la fin 🖋
Ce retour sur « Orphéa Fabula – Tome I : le Cristal d'Osiris » n'est que le fruit d'une appréciation générale de la lectrice perdue au milieu d'une foule de tant d'autres que je suis. Les remarques, positives comme négatives, qui y sont établies ne sont que le reflet de mon avis personnel sur la question et ne sauraient s'autoproclamer références en la matière ☝
N'hésitez donc jamais à ouvrir vous-mêmes ce livre pour vous en faire votre propre avis et si je ne pouvais vous donner qu'un conseil, terminez-le quoi qu'il en soit, afin d'avoir toutes les cartes en mains pour vous prononcer sur la qualité de celui-ci dans son intégralité 😉
N'oublions jamais qu'un roman dont la lecture ne nous prend que quelques heures représente en réalité des mois de travail acharné de la part de l'auteur, qui a mis une importante part de lui dedans et qui a pris le risque d'exposer son bébé au reste du monde 💚
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