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Je viens de terminer la lecture d'un livre que l'auteur, Tadzio Alicante, a eu la gentillesse de me dédicacer lors du salon du livre de Metz en septembre 2023. le titre du livre est « Le garçon from L.A. ».

Amour, amour, amour, inquiet, désespérant, douloureux, merveilleux, poétique, autour duquel rôde la pandémie du COVID.

Deux vies, deux garçons, le narrateur en France, l'autre en Californie, Christian. Christian rêve de la France et s'y installe pour y travailler.

Et puis, les deux garçons se rencontrent. Christian est d'une beauté presque surnaturelle.

Tout au long du livre, c'est leur amour fou, leur passion charnelle. le sexe est le refuge de ces deux amants qui vivent au milieu des sirènes d'ambulance, des cadavres vus dans la rue, des médecins dans leurs combinaisons. Ils vivent au milieu de l'enfer. Mais l'amour est plus fort.

Seulement l'un est plus inquiet que l'autre et voit la mort partout autour de lui; il croit que c'est la fin du monde.

Christian repart en Californie où la pandémie sévit d'une autre façon. Là bas, il y a la mer, le sable, le soleil, la chaleur.

Le narrateur qui est resté en France est maintenant obsédé par la maladie, la mort, et Christian. Il souffre et désespère. Il ne verra plus Christian. Que fait-il? Avec qui est-il? C'est la tristesse, la douleur, l'inquiétude de ne plus revoir celui qu'il aime. « Je suis de la race de ceux qu'on abandonne, qui attendent et meurent. »

Alors, on espère que Christian réapparaîtra, qu'il n'a pas oublié ce garçon qui l'aime, qui l'aime, qui l'aime…

Tadzio écrit, et s'adresse à nous, qui le lisons : « Lis ces lignes, lecteur et sois témoin. Oui, sois le témoin attentif de notre rencontre. »

Son style est très attachant. Il exprime le sexe cru, passionné, douloureux et violent parfois, et puis il y a les images poétiques de tristesse qui m'ont touché profondément « Moi je ne vois que le soleil qui blanchit et rétrécit lentement, un ballon crevé qui se dégonfle sans un bruit », ou bien « et même la lune frémit derrière les nuages dont elle se voile ».

Merci Tadzio.
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J'avoue, j'ai jeté un oeil aux autres critiques.
Et alors, tout à fait d'accord, c'est déroutant.
C'est cru et glauque, aussi. Mais poétique à l'occasion, c'est vrai.
Et moi aussi, c'est mon premier Tadzio Alicante.
Entre temps, parce que je suis éditrice et que je peux tricher, j'ai eu le droit de zyeuter ce qu'il prépare pour la suite.
Bon alors, c'est glauque et cru et poétique, ok d'accord. Certes oui. Il n'y a pas trois mille façons de le dire, au moins ne s'embarrasse-t-il pas de fioritures pour faire passer son histoire, et franchement, gloire à lui.
C'était pas gagné. Parce qu'à ce niveau-là de perdition, c'est tendu.
Mais enfin, déroutant, je ne sais pas. Surprenant, ça oui, au premier abord (tant de franchise, c'est quand même rafraîchissant) mais déroutant ?
Parce que finalement, on y a tous été à la fin du monde. Tous à notre propre manière très personnelle avec plus ou moins de réussites et de douleur. Mais on y a tous été.
On n'a pas tous eu le courage de mettre des mots dessus, voilà tout.
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Oeuvre originale tant par son sujet (un homme perdu dans un amour obsessif pour son partenaire occasionnel sur fond de pandémie), la manière de le traiter (par fragments racontés d'abord à la troisième puis à la première personne, où le narrateur omniscient finit par se confondre avec la voix du protagoniste) et l'écriture (style très épuré).
Une belle réussite pour ce premier roman de Tadzio Alicante. J'ai eu le sentiment de vivre une nouvelle expérience littéraire.

Honnêtement, il m'a été difficile de rentrer de prime abord dans ce livre. Non parce que le récit est lent à démarrer, mais plutôt du fait des choix d'écriture si particuliers qu'a faits l'auteur. Il m'a fallu passer par une étape d'acceptation de ce style aux phrases très courtes et très descriptives, aux passages parfois dérangeants narrés dans un langage glauque et cru, mais au résultat presque poétique. Oui, j'ai eu du mal mais j'y suis revenu, fragment par fragment, jusqu'au bout.

C'est un livre que je garde de côté pour une future relecture.
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L'écriture en journal permet une lecture rapide, incisive, mi-contemplative, mi-anxieuse (le décor apocalyptique, la mort qui rôde, le spleen du personnage, le chagrin, la montée en tension).
On pense aux récits et romans d'Hervé Guibert.
Le récit est conduit jusqu'à une sorte d'apothéose apocalyptique (psychique? réelle? allégorique? sexuelle? épidémique? Je vous laisse voir).
J'aime ce genre de récit court où l'intrigue n'est pas vraiment « résumable », où c'est davantage une atmosphère et un regard sur le monde, comme un fragment capté par une caméra.
Les petits passages où le narrateur (Jonathan, alias Good Boy, ainsi que le surnomme Christian, le garçon from L.A.) fait d'ailleurs allusion à son propre rôle dans la trame narrative et au fonctionnement cinématographique de son récit sont très intéressants.
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L'auteur, ainsi que l'éditeur, n'ont pas jugé bon de mettre un avertissement, eh bien moi, je vais malgré tout en donner un. Si vous n'appréciez pas les mots crus et les scènes explicites, ne vous aventurez pas dans ce livre, vous allez d'office lui donner une note négative et peut-être même abandonner votre lecture. Soyons clairs, ici, une bite est appelée une bite et non pas d'une manière plus poétique afin de ne heurter personne ! Pour ma part, c'est justement cela qui fait que j'ai apprécié ma lecture, avec d'autres choses, heureusement.

Vous voilà donc maintenant prévenus, si malgré tout vous tentez l'aventure de ce livre, vous savez désormais à quoi vous attendre.

J'ai découvert ce livre via Instagram, j'ai d'abord été intriguée par l'avis que je venais de lire, et puis je me suis dit que je devais absolument tenter d'en savoir plus sur le récit. J'ai commencé par suivre l'auteur également, et comme j'ai toute confiance dans les ressentis de lectures de la personne par qui j'ai découvert ce roman, je n'ai pas hésité à me le procurer. Par contre, je ne peux vous en donner la raison, ne la connaissant pas moi-même, j'ai mis du temps à me décider pour le lire. Oh pas très longtemps, mais malgré mon envie de le découvrir, il me narguait sur le coin de mon bureau en me disant clairement que je ne franchirais pas l'étape de l'ouvrir. Attention, ce n'est pas forcément pour les raisons que vous pourriez imaginer, non, les mots crus ne me gênent pas du tout, il en faut plus que cela. Mais me dire que le récit se déroule en pleine période "super virus que tout le monde connaît trop bien", voilà ce qui me freinait. Est-ce la seule raison ? Je ne le sais pas. Comme je le dis, je n'en connais pas la raison réelle, le virus ne me servant que de prétexte.

Bref, assez de bavardages, passons aux choses sérieuses !

La plume de l'auteur est très agréable à lire, du moins de mon point de vue. J'ai d'ailleurs trouvé qu'il pouvait parfois se montrer très poétique malgré le contexte, malgré les passages durant lesquels nous aurions bien besoin d'un ventilateur pour nous refroidir. Oui, il a su trouver les bons mots à chaque fois, et me faire dire que finalement, les mots crus le deviennent un peu moins, moins brutaux en tout cas que ce à quoi je m'attendais dès le départ. Prouesse de l'auteur ? Talent inné chez lui ? Travail fait après écriture ? Là non plus, je ne pourrais vous répondre, je ne connais pas la réponse, seul l'auteur pourrait nous la dévoiler.

Ce récit se déroule donc durant la période compliquée de confinement et compagnie. Nous croisons le chemins de deux hommes, l'un en France, l'autre un peu plus loin, à Los Angeles. Est-ce le hasard qui les a mis sur la même route, sur la même place au même moment ? Une partie de la réponse est non. Christian, l'américain, va se retrouver en France parce qu'il a voulu y être. L'alchimie entre deux êtres, cela ne se contrôle pas, personnes ne peut prédire que deux êtres vont s'entendre à merveille, tout comme personne ne peut savoir à l'avance s'il préfèrera une sauce au poivre ou aux champignons pour accompagner son steak.

Nous pourrions diviser ce roman en deux parties, premièrement, celle dans laquelle nous rencontrons les personnages, où nous voguons entre l'un et l'autre, où nous apprenons à les connaître un minimum. La seconde, eh bien, vous vous en doutez, c'est celle à partir de la première rencontre. Que cela soit dans la première ou la seconde, les personnages se livrent à nous, bien que dans la seconde nous avons uniquement le point de vue d'un seul des deux. Bien que cela soit un peu perturbant, l'auteur, ou plutôt le narrateur, nous préviens qu'à partir de ce moment bien précis, nous serons comme lui, et nous ne saurons pas ce qui peut se passer dans l'esprit de l'autre.

Pour moi, ce fut une belle découverte que je peux maintenant vous recommander, mais n'oubliez pas mon avertissement !
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Oui, j'ai vu passer une comète dans mon ciel de lecture. 

Une écriture audacieuse qui surprend dès les premières lignes. 

Des phrases courtes, sans fioritures. 

Le sujet s'y prête, c'est une évidence car cela contribue à décrire une certaine urgence face à l'anéantissement qui se profile, une soif de vivre, de plaisir à consommer sans modération. 

Puis il y a cette adoration d'un être solaire dans tous les sens du terme. La blondeur du sable de ses cheveux qui se perd dans l'azur de ses yeux et sa peau dorée comme une brioche sortie du four. 

Deux jeunes hommes jetés à la dérive entre deux continents sur fond d'apocalypse. 

Il leur reste à s'offrir corps et âme afin d'exister dans l'autre, se fondre en lui jusqu'à l'oubli et perdre toute notion de temps, perdre la raison. 

Les nouveaux repères sont faits de LUI quand Jonathan rime avec Christian. 

Christian est un phare dans la tempête pandémique qui s'apprête à décimer l'humanité toute entière. 

Leur histoire est belle et charnelle. 

Perdus dans un espace-temps, ils sont les voyageurs, nous sommes les spectateurs. 

La fin du roman nous laisse assis dans un fauteuil, comme au cinéma, lorsque le rideau se referme sur une musique de fond 

(Oblivion de Grimes) le générique défilant à l'écran. 

Alors, on prend le temps, doucement, de sortir de cette aventure avec quelques fêlures au coeur et l'esprit en questionnement sur l'éventualité d'un avenir programmé. 

J'ai aimé l'histoire de Jonathan et Christian, leur force, la fusion des corps et des coeurs.

Il semblerait qu'au ciel, les étoiles se soient éteintes. 

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Deux garçons, l'un un Californien presque caricatural (blond, robuste, aux yeux bleus), l'autre un frêle petit Frenchie. Christian et Jonathan. Séparés par un océan, puis toute la masse d'un continent. Les deux se cherchent, cherchent un sens à leur vie, cherchent une direction, surtout que la fin du monde non seulement approche mais est bel et bien là, rode et érode. Une pandémie mondiale, des morts à droite, à gauche, la panique générale, du moins c'est l'impression qui se dégage de leurs quotidiens… Jusqu'à ce que l'Américain décide de venir en France, à Paris, en tant qu'assistant d'anglais. Les deux jeunes hommes se rencontrent, ils se séduisent, ils se tournent autour, et leur histoire se transforme en obsession rageuse pour Jonathan alors que Christian… on ne sait pas exactement ce qu'il ressent. N'empêche, leur relation est forte, presque incontournable. L'amour ? Allez savoir…

Une histoire en fragments, comme un puzzle où j'avais parfois l'impression que l'on m'avait caché, voire volé quelques pièces. Mais une histoire prenante, attirante, qui vient et vit surtout de cette fragmentation du récit ainsi que de la force de l'écriture de ce jeune auteur. Oui, Tadzio au prénom qui flaire bon Thomas Mann sait écrire. Les mots, on le sent, ne sont pas choisis au hasard, le découpage (j'aurais presque envie de dire, le hachage) crée un rythme que l'on connaît des road movies qui tiennent leur force et énergie des scènes et actions qui s'enchaînent. Une autre comparaison que l'on pourrait faire serait celle avec la peinture, notamment celle des impressionnistes et des pointillistes. Chaque fragment, parfois même chaque phrase constitue un petit point, tantôt de couleur, tantôt uniquement de noir ou de blanc pour ajouter du contraste, et au final, une toile se dévoile.

Au niveau de l'intrigue, il y avait forcément des choses qui m'ont tout de suite parlé. Christian, un assistant de langue ? C'est par ce biais que je suis arrivé moi-même dans ce pays et à Paris voilà tant d'années. Jonathan qui est fan de Bret Easton Ellis ? On partage alors la même admiration pour cet écrivain hors pair. Thomas Mann qui se trouve comme une trame diaphane dans cet ouvrage, à commencer par le prénom de l'auteur pour finir en livre de chevet de Christian ? Un de mes auteurs préférés pendant mon adolescence (bien que Mort à Venise n'ait jamais été mon texte favori, pour être honnête). Une fin romantico-violente, qui me rappelait non pas tant Easton Ellis que Thelma and Louise, film qui ne cessera jamais de me faire chialer comme une Madeline. le côté outre-dimensionnel, exagéré, de l'environnement dans lequel se déroule l'histoire et qui faisait penser au début aux premiers mois sous Covid (mais vus par quelqu'un qui se drogue sérieusement car des morts qui s'amassent dans la rue, je n'en ai pas vus…). L'obsession aussi, que j'ai (peut-être) pu connaître dans ma propre vie amoureuse (allez savoir… je ne vous dis pas tout, quand même).

Donc, une histoire qui m'a happé. Une écriture forte, puissante, volontaire, jeune, avec des moments de grande poésie qui ne viraient jamais dans la grandiloquence gratuite. Mais. Je dois vous avouer le petit bémol que j'ai ressenti en lisant ce court roman. Un bémol qui vaut juste une demi-étoile, donc ça va, il n y' a pas mort d'homme, si j'ose dire.

Alors, voilà. La première partie, il est vrai, m'a séduit sans ombre au tableau – le ping-pong des mini-scènes de l'un et de l'autre des protagonistes, même si celles de Christian sont vues sous le prisme (au début presque inavoué) de Jonathan, a créé une dynamique comparable à une pièce de piano jouée à quatre mains. C'était fluide, ça s'imbriquait parfaitement, je m'attendais à de grandes choses. Et ensuite, dans la deuxième partie, je suis un peu resté sur ma faim. Car ça devenait le récit de Jonathan uniquement – oui, ça l'avait été aussi dans les pages précédentes, je sais, mais avec tout de même l'illusion de partager des choses de Christian, et parfois, une illusion est suffisante pour susciter des émotions. du coup, il me semblait manquer quelque chose, une pointe de yang au yin de Jonathan (ou de yin au yang de Jonathan, à vous de voir). Ne serait-ce qu'un soupçon de réponse à ma question si l'obsession pouvait être réciproque ou nichait seulement dans le poitrail de Jonathan. Une espèce d'accès, aussi, me manquait, une espèce d'émotionalité. Je pouvais suivre l'intrigue, mais par moments, j'aurais bien aimé la ressentir davantage.

Puis, j'aime bien voir une rencontre se faire. Celle entre Christian et Jonathan, par ce savant jeu de la première partie, avait été suffisamment préparée, et très bien amenée avec ça. Mais quand elle se concrétise, il me manquait ce premier petit tremblement de terre intérieur, ce bouleversement quand on se surprend à se dire, le souffle coupé, « Ça pourrait être LUI, mon âme soeur ?! » avec, parfois, quelques points d'interrogation supplémentaires. Juste une petite scène, même aussi fragmentaire que le reste, m'aurait suffi. Mais non. Ou peut-être si ? Je n'ai même pas retenu comment le premier rendez-vous était expliqué… Enfin, la fin. Je ne l'ai pas trouvée capillo-tractée, ce ne serait pas le mot exact, mais certainement un peu capillo-soupesque, c'est-à-dire arrivant comme le fameux cheveu sur la soupe. Certes, elle était dans la logique de l'obsession de Jonathan, et par son côté Thelma and Louise, elle avait tout pour me séduire. N'empêche, je ne m'attendais pas à ça, et je me sentais un peu comme un amant trompé.

Ceci étant dit (et expliqué plutôt maladroitement, j'en ai peur), le livre m'a bien plu, il m'a même marqué – pour preuve, cette chronique fleuve. Je suis certain que Tadzio aura d'autres histoires à nous raconter, et pour ma part, je reste dans l'attente du prochain opus. Et je vous invite à découvrir sans trop tarder ce premier roman et à vous faire une idée par vous-même.
Lien : http://livresgay.fr/le-garco..
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EPOUSTOUFLANT...
Moi qui aime être surprise , j'avoue que pour le coup j'ai été totalement subjuguée.. Un roman difficile à résumer!
Voici une écriture hors sentiers battus.
Elle est vive, incisive et nous entraîne sans que l'on ne s'en rende compte d'un " Fragment à l'autre" avec une rapidité époustouflante, chaque moment vécu est en direct... d'où ce désir de ne rien lâcher on veut tout savoir rapidement.
Une histoire d'amour sur fond de fin du monde... Un virus incontrôlable...
C'est sous cette vision sans horizon que se rencontrent Jonathan, jeune prof Français et Christian Californien aux yeux azurs , venu travailler en France..
Leur rencontre est comme naturelle, mais elle va devenir quasi obsessionnelle pour Jonathan ... La peur, l'attente, jonathan tremble à chaque départ de Christian, , il se meurt de son absence... mais son coeur éclate de bonheur dés que Christian revient!
je vous laisse découvrir cette histoire exceptionnelle , qui se déroule au son des sirènes hurlantes qu'on a l'impression d'entendre...
( Jonathan et Christian ,ça rime, comme dit Jonathan c'est de bon augure ...)
L'auteur a une force d'écriture incroyable, des descriptions sans fioritures, vibrantes, extraordinaires surprenantes qui nous essoufflent presque.. tellement cette écriture est persuasive ...
Un premier roman fort parsemé de belles références littéraires et cinématographiques qui ne peuvent que nous interpeller...
Un jeune auteur à suivre.
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Le garçon from L.A. se lit extrêmement bien. Sans être du niveau ou du pointillisme dans ses descriptions d'un Arthur Dreyfus avec son Journal sexuel d'un garçon d'aujourd'hui, les passages de sexe m'ont bien accroché (excité ?). Ce qui est intéressant dans ces scènes est le rapport au corps de Jonathan, se sentant (comme beaucoup) pas assez beau, trop petit, trop mince. Son corps est secoué dans tous les sens, presque violenté pour son propre plaisir, surtout face à Christian, californien très musclé.

Malgré la présence de ces scènes, il ne s'agit en rien d'un roman érotique ou pornographique. le sujet du livre est bien l'obsession des personnages inhérents à leur être qui s'exacerbe par la mort qui rôde et les pousse à vivre leur vie au maximum. Il y a Jonathan qui se plonge dans le sexe, puis dans un homme qui représente tous les hommes de sa vie, et l'annihilation des émotions de Christian.

L'auteur est fan de la Mort à Venise. On le retrouve bien sûr dans le choix de son pseudonyme, mais aussi dans cette thématique de l'obsession en temps de pandémie. Nous ne sommes pas à Venise, mais dans la région parisienne, et Aschenbach n'a pas cinquante ans. Tadzio Alicante est également imprégné par Bret Easton Ellis et American Psycho qui donne le prénom du second personnage, et dont la fin est un clin d'oeil.

Cette pandémie n'est pas sans en rappeler une autre que nous ne connaissons que trop bien. Pourtant il ne s'agit de Covid. Cela m'a un peu perturbé, d'autant qu'elle n'est pas nommée. Cependant, j'ai compris pourquoi l'auteur a fait ce choix : il fallait que la mort soit plus violente, plus visible pour accentuer le sentiment de panique et de fin du monde.

Enfin, même si le livre se lit très bien, le style m'a perturbé. Il me paraît hésiter entre le cru (présent notamment dans les scènes de sexe), le poétique et le langage soutenu qui transparaît ici ou là dans certaines constructions de phrase.

En somme, joli petit roman ancré dans son temps.

Lien : https://lgbtheque.fr/livre/b..
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Grâce à une langue riche, précise et une force poétique rarement atteinte dans un premier roman, Tadzio Alicante nous narre la rencontre de deux solitudes mécaniques et désespérées dans un monde en perdition.
Le sexe vient en révéler les fêlures. Il les panses comme il peut par des méthodes que seule la passion connait. Il y a du Ellis dans l'écriture, c'est sûr. Mais aussi du Ernaux, Guibert, Genet et tant d'autres. Hâte de découvrir la suite pour cet auteur loin d'être anecdotique.
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