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Résumé :
Poésies

L’Éloge de Lamartine, écrit pour le concours de l’Académie française, fut le fruit d’un travail acharné dans lequel elle recomposa trois fois son œuvre. « Quel dommage, disait-elle, que ce ne soit pas Victor Hugo! » L’évocation de Lamartine apaisant l’émeute mérite cependant la lecture.



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ÉLOGE DE LAMARTINE - Prologue

J’étais seul. Je rêvais aux grandeurs de ce monde,
À ces hommes, flambeaux de notre obscurité,
Qui, sortis tout à coup de la houle profonde,
Sont montés au zénith de la célébrité.

Et je réfléchissais aux causes de leur gloire,
Et pourquoi quelques-uns recevaient un tel don,
Quand d’autres, hélas ! n’ont pas même d’histoire
Et passent sans beauté, sans fortune et sans nom.

Je disais : « Que faut-il à l’existence humaine
Pour repousser du pied la médiocrité,
Et suivre l’idéal qui l’appelle et l’emmène
Vers les sommets brillants d’éternelle clarté ? »

Puis avec un accent de douceur infinie,
J’entendis une voix qui tout bas me parlait :
« Viens ! je te montrerai la flamme du Génie
Dans son plus magnifique et sublime reflet ».

Et dérobé soudain aux réalités mornes,
Je m’en allais joyeux dans le ciel éclatant,
M’enivrant de clartés et d’espaces sans bornes,
Lorsque la voix me dit : « Regarde maintenant ! »

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ÉVOLUTIONS
Où sont-ils disparus, les Peuples innombrables,
Autrefois échappés des gouffres du néant.
Pareils aux légions dévorées par les sables
Que la vague dépose au bord de l’Océan ?

Un jour, ils sont venus en conquérants superbes,
Ils ont soumis le globe, ils ont régné sur lui ;
Puis un seul coup de faux qui tranchait le champ d’herbes
Les a plongés soudain dans l’éternelle nuit.

On a vu s’écrouler, leurs pouvoirs séculaires,
Babylone, Ninive, et Thèbes et Memphis ;
Ces cités n’ont laissé que débris éphémères,
Témoins inanimés, argile enseveli.

Dans ces lieux aujourd’hui, vastes déserts stériles,
S’étalaient les splendeurs d’un luxe raffiné.
Et le peuple joyeux qui remplissait les villes
À l’immortalité se croyait destiné.

Il n’a fallu qu’un jour et peut-être qu’une heure
Pour renverser leurs murs, leurs temples et leurs dieux,
Pour faire des palais somptueux la demeure
Des serpents du désert et des oiseaux des cieux.

D’autres ont succédé, rescapés des naufrages ;
D’autres ont recueilli leurs vestiges divers.
Ruines disséminées sur l’Océan des âges,
Épaves d’un vaisseau gisant au fond des mers.

....
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ÉLOGE DE LAMARTINE
Poème en un prologue et VI chants
En vue d’un concours ouvert par l’Académie française pour 1883.

Chant VI et dernier

...

Aussi lorsque s’élève un homme, ô Lamartine,
Auquel ainsi qu’à toi le ciel fut révélé,
Il conserve un reflet de la gloire divine :
Du Paradis perdu son cœur garde la clé !

Et si comme nous tous il faut qu’il passe et meure,
S’il doit suivre les lois que suit l’humanité,
Il laisse sur sa tombe une ouvre qui demeure
Et le garde vivant à la Postérité.
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ADIEUX DE SOCRATE À PLATON
(Fragment.)

Adieu, j’entends la mort qui s’approche et m’appelle ;
Mon âme est sur le seuil de l’immortalité ;
Encor quelques instants, et déployant son aile,
Elle découvrira ce qu’est l’éternité.

Elle découvrira ce qu’elle est elle-même,
Et faisant à la terre un solennel adieu
Humble et purifiée à cette heure suprême
Entre elle et le néant, elle trouvera Dieu.
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LA TRAVERSÉE
Le brick, un fin voilier, fuyait sur l’Océan.
L’air était pur et bleu, le flot clair et riant ;
Un souffle bien égal venait gonfler les voiles
Qu’on eût prises de loin pour de blanches étoiles.
Les mousses, tout joyeux, chantaient dans les huniers
En regardant la mer qui roulait à leurs pieds.
Et tous les passagers, le coeur plein d’espérance,
Pensaient toucher bientôt le rivage de France,
Lorsqu’une rumeur vague éclata sous le pont.
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