AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,33

sur 18 notes
5
4 avis
4
6 avis
3
6 avis
2
1 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
C'est Agnès Chalnot qui m'a proposée ce livre en Service Presse : je la remercie ainsi que les éditions Hervé Chopin pour leur confiance. J'ai accepté de lire le roman car il possède une partie historique qui se déroule au XVIIIème siècle, en 1788. Malheureusement, je sors un peu mitigée de ma lecture.

En Novembre 2015, Soraya semble perdue et erre sans but dans les rues de Paris. Elle se laisse menée au gré des rencontres fortuites et essaye de se raccrocher tant bien que mal aux personnes qui lui offre un toit pour une nuit comme Rama ou comble sa solitude comme Denis. Pourtant ses manières sophistiquées et son portefeuille bien rempli semblent indiquer une origine sociale plutôt favorisée. Or, elle déambule uniquement avec les vêtements qu'elle porte et un sac à dos dans lequel se trouve un précieux cahier : il s'agit du journal intime de son aïeule.
A la veille de la Révolution française, Célestine a grandit dans les Colonies mais une étrange maladie de peau, aux dires de sa mère, l'empêche de sortir au soleil. A ses quinze ans, son père qui est notaire décide alors de l'emmener à Paris avec sa nourrice Nanou. le contraste est rude entre son ancienne vie et la nouvelle d'autant plus qu'un vent de changement semble souffler dans la capitale…

Soraya, un personnage plutôt déroutant

Je vous avoue que j'ai eu beaucoup de mal à saisir ce personnage au début du roman. Pour tout vous dire, j'étais un peu à côté de la plaque car j'ai même cru qu'elle était une migrante perdue dans les rues de Paris. Or, ses manières, son portefeuille rempli et la possession du journal intime de son aïeule m'ont vite détrompée. de plus, psychologiquement et physiquement, c'est un personnage fragile et instable : elle a beaucoup de mal à s'alimenter, il lui arrive de perdre connaissance, parfois elle explose littéralement sans raison, elle se laisse mener par ses pulsions, reste passive même quand elle se fait voler, etc… Bref, Soraya est un personnage assez déroutant et je vous avoue qu'au début, je n'ai pas trop aimé la suivre. Enfin, cela c'était jusqu'au dénouement : dès lors que l'on connaît son histoire et la raison de son errance, on comprend mieux son mal-être et l'on excuse d'autant plus son comportement même s'il est déraisonnable. On se dit même que l'on ne sait pas comment on aurait réagi face au choc contre lequel elle a dû faire face.

Célestine, un personnage plus intéressant mais…

Étant donné mon intérêt pour l'Histoire, vous aurez compris que j'ai mieux apprécié le personnage de Célestine. La jeune fille a quinze ans et est issue d'une famille bourgeoise. Elle ne semble pourtant pas très heureuse : sa mère la regarde à peine, semblant lui préféré son petit frère et son père est souvent absent. de plus, il semblerait qu'elle ne puisse pas sortir en raison d'une soi-disante maladie de peau qui l'empêcherait de s'exposer au soleil. Seule sa nourrice Nanou semble combler le manque d'affection de la jeune fille. Aussi, la vie à Paris lui semble beaucoup plus douce : grâce à son père qui se fait passer pour ce qu'il n'est pas (il rajoute une particule à son nom), elle cotoye la bonne société parisienne. Elle fait ainsi la rencontre d'Olympe de Gouges, connue pour ses idées féministes et sa déclaration du Droit de la femme et de la citoyenne, pendant la Révolution française.

… une reconstitution historique qui ne m'a pas convaincue

Bien que le personnage de Célestine soit beaucoup plus intéressant à suivre que sa descendante Soraya, malheureusement, j'ai été finalement plus déçue par cette partie en raison du contexte historique. Honnêtement, j'ai eu beaucoup de mal à y croire soit parce que le décor est très peu dépeint, soit en raison d'anachronismes flagrants qui m'ont complètement sortie du récit. J'en citerais deux :
– le premier est l'expression « les poubelles de l'Histoire », phrase attribuée à un invité du père de Célestine. Sauf que le mot « poubelle » n'aurait jamais pu être utilisé en 1788 puisque qu'il vient du nom de Mr Poubelle qui l'a inventé à la fin du XIXème siècle.
– le second est Célestine qui connaît cette bévue puisqu'à un moment donné, elle donne la température exacte de -22°C. Effectivement, la graduation en degré Celsius date bien du milieu du XVIIIème siècle et les thermomètres existaient déjà. Toutefois, ceux-ci étaient encore assez peu répandus dans les foyers et j'ai du mal à croire que Célestine ait pu donner une température aussi précise à cette époque.

En conclusion, j'ai peu accroché à ce roman : j'ai été déroutée tout d'abord par le personnage de Soraya avant finalement d'être agréablement surprise par le dénouement auquel je ne m'attendais pas. Quant à Célestine, si le personnage était intéressant, c'est surtout le contexte historique qui m'a le plus déçue. Les anachronismes et le manque de détails m'auront malheureusement sortis de ma lecture. Dommage…
Lien : https://labibliothequedaelin..
Commenter  J’apprécie          90
Deux femmes, deux époques.Céleste, jeune fille de 15 ans, au temps de la Révolution Française et Soraya, jeune femme errant dans les rues de Paris de nos jours. Cette dernière est une descendante de Céleste et elle va découvrir sa vie au travers d'un cahier, son journal intime.

Comme dit précédemment, ce roman est une double temporalité. On suit la vie de Céleste devant quitter les îles avec son père et Nanou, sa nourrice, pour la France. Nous sommes en 1788 et le peuple commence peu à peu à s'insurger et la tension monte progressivement. On la suit dans ses amours, ses amitiés au sein de la noblesse française de l'époque.
Soraya erre dans les rues de Paris de nos jours. Elle se rapproche des plus démunis alors qu'elle montre les signes d'une personne issue d'un milieu aisé. Cette temporalité m'a le plus gênée. J'ai compris rapidement ce qui faisait que Soraya errait. Car outre son errance que l'on suit de quartiers en quartiers, il y a aussi ses errances psychologiques. L'ensemble est brouillon et relativement mou. Je me suis ennuyée au cours de ma lecture, sauf peut-être la fin que j'ai trouvé plus cohérente.
J'ai plus apprécié la partie concernant Céleste, peut-être grâce au contexte historique. Autant j'ai apprécié le long du cheminement de Céleste, assez romanesque, autant j'ai trouvé le final de cette partie moins abouti. Les événements de la Révolution Française sont plus que survolés et j'aurais aimé accompagné Céleste un peu plus dans cette période de l'Histoire.
Céleste est une aïeule de Soraya. J'aurai apprécié qu'il y ait plus de parallèles entre les 2 histoires de vies. Je n'en ai que peu vus : la ville de Paris ? le fait pour ces 2 femmes de subir les événements ? Leurs confrontations avec les plus démunis ? Soit il y en avait plus et je n'ai rien vu, soit il n'y en avait pas et alors je m'interroge sur la finalité de ce roman. A mon sens, chaque histoire aurait mérité son propre roman.

Bref, je suis mitigée !

J'ai reçu ce roman dans le cadre de la masse critique Babélio. Je les remercie ainsi que la maison d'édition pour l'envoi de ce livre.
Commenter  J’apprécie          80
Soraya marche dans les rues de Paris ; elle erre comme peuvent errer les gens qui ont tout perdu
ou qui se sont perdus eux-mêmes. Elle n'a qu'un sac sur le dos et un vieux cahier qu'elle ne quitte pas. Elle a certainement eu une autre vie avant ; ses manières sont trop belles, son porte-monnaie trop plein. Alors quoi ? Qu'est-ce qui la pousse à vivre dehors, à écumer les chambres d'hôtel minables, à suivre cet homme étrange qui parle aux morts ?
Et pourquoi ce vieux cahier qu'elle ouvre dès qu'elle le peut et qui semble être le seul à pouvoir l'apaiser ? Qui est donc cette Célestine qui a traversé les océans pour arriver à Paris durant l'hiver 1788, alors que le froid sévit et que la Révolution française se prépare ?

Ce roman met à l'honneur 2 femmes à 2 époques bien différentes : les prémices de la Révolution française et l'autre maintenant. Mais elles parcourent leurs errances dans les mêmes rues parisiennes. L'auteur a pris soin de changer la police selon l'héroïne et cela permet une plus grande clarté dans ce roman.
Soraya, qui vit au 21è siècle erre telle une âme en peine mais je n'ai pas compris ce qu'elle cherchait réellement...
Céleste est une jeune fille de bonne famille dont le père notaire participe aux évènements politiques pré révolutionnaires.
J'ai plus aimé la partie de la vie de Céleste que celle de Soraya, qui pour moi reste très décousue. Je n'ai pas adhéré au style de ce roman, à sa construction, au personnage de Soraya et de sa "démence": pourquoi tant d'hôtels, pourquoi une telle fuite, qui est cet homme au chapeau noir?
Bref, malgré une plume bien faite, je n'ai pas adhéré à ce roman...
Commenter  J’apprécie          20
Je remercie Agnès Chainot ainsi que l'auteure et les éditions HC pour ce service presse.
Je vous met les plus et les bémols s'il y en a :
Les plus :
- Les dates pour s'y retrouver
- La couverture et la couleur de la tranche.
- Les passages du cahier en italique
- Les aller retour entre présent et passé
Le bémol :
- Au début, les passages du caret était en italique puis en écriture normal, on s'y perds un peu
Nous faisons la connaissance en 1788 de Marie-Célestine surnommé Céleste par son père. Ils sont tout les 2 sur un bateau en partance pour Paris car Céleste aurait la maladie du soleil. Sa mère lui confie un cahier qui deviendra son journal intime où elle doit inscrire toutes ses émotions, elle a 15 ans. Sa famille possèdent une plantation et des esclaves. Nous faisons ensuite un bon dans le temps et nous nous retrouvons en 2015 ou Soraya a trouver le cahier de Céleste dans la vielle malle de son grand-père. Nous suivons 2 histoires à la fois, celle de Soraya et celle de Céleste à travers le fameux carnet.
J'avais apprécier la lecture car l'auteure a une belle écriture mais malheureusement je n'ai pas accroché, l'histoire avance tout doucement ce qui m'a bloquer et c'est dommage car l'histoire en elle-même est intéressante surtout que c'est la période de la révolution. Nous découvrons une jeune fille qui ne veux pas vivre enfermer dans une bulle mais qui rêve de liberté, de découvrir la vrai vie et l'amour. La couverture représente bien l'ambiance du livre.
Commenter  J’apprécie          10
Ne lisant principalement que des thrillers/polars, par son résumé, j'ai eu envie de le découvrir.
Je remercie donc Babelio et l'opération Masse critique ainsi que l'auteure. Nous faisons la connaissance de deux femmes vivant à Paris,
mais à deux époques différentes. Soraya, en 2015, que nous suivons, qui erre dans Paris,
un livre à la main, ayant appartenu à une lointaine ancêtre Célestine qu'elle ne quitte sous aucun prétexte.
Mais, hormis cela, on ne sait rien d'elle. Elle erre d'hébergements insalubres en endroits peu recommandables,
va même sous les ponts. D'un autre côté, nous avons Célestine (1788), quinze ans, fraîchement débarquée des îles, les Antilles plus précisément.
Elle y vient pour une maladie due au soleil, pour qu'elle soit guérie. Dans son livre, elle raconte sa vie avec son père et sa nanou ou plutôt toute sa misère.
On alterne les chapitres avec les deux jeunes femmes ! J'ai aimé lire ce roman,
j'ai été happée par l'histoire et je voulais savoir pourquoi Soraya s'était retrouvée comme ça dans la rue.
J'ai refermé ce roman contemporain et j'y ai réfléchi toute la journée avant de faire ma chronique.
J'ai été la première surprise qu'il me plaise autant ! Je pense relire l'auteure même si ce n'est pas mon style de prédilection.
Lien : https://clairechronique.blog..
Commenter  J’apprécie          10
L'autrice nous conte ici l'histoire de deux femmes d'une même famille, à deux cents ans d'intervalle. de nos jours, nous suivons Soraya, en pleine confusion mentale, qui erre inlassablement dans les rues de Paris en proie à une intense souffrance, dans une fuite en avant dont nous ignorons la raison.

Et, à la veille de la révolution, nous suivons Céleste, tout juste arrivée à Paris, obligée de s'exiler dans la capitale à cause du trop fort soleil antillais qui endommage sa peau.

Deux histoires bien distinctes et qui ne se répondent pas, c'est ce qui m'a le plus déroutée. Autant celle de Céleste est facile à suivre et peut être passionnante, autant celle de Soraya finit par lasser car page après page, kilomètre après kilomètre, la protagoniste en est toujours au même point.

Que lui est-il arrivé ? Elle se refuse d'y penser, de se confier et j'ai fini par m'y désintéresser tout à fait et ce n'est que dans les ultimes pages que j'ai compris cette femme à la dérive et que j'ai été touchée par elle.

J'ai, en revanche, beaucoup aimé la trajectoire de Céleste, sa personnalité attachante, et le contexte historique dans lequel elle évolue, les personnes qu'elle côtoie et l'histoire d'amour qu'elle vit avec Salim.

Quelle vie romanesque à souhait que celle de cette jeune fille de l'Ancien régime ! Avec elle, l'autrice aborde des thématiques intéressantes : la place des femmes dans la société, leur combat pour avoir le droit à la parole pendant la révolution française, l'esclavage dans les Antilles françaises et nous offre un tableau passionnant de la vie à Paris lors de l'hivers glacial de 1788, des prémisses de la révolution puis de son déroulement.

On y côtoie même Olympe de Gouges ! J'ai noté quelques anachronismes et je regrette que Mariejosé Alie n'ait pas davantage employé la manière d'écrire de cette époque mais j'ai pris beaucoup de plaisir avec Céleste, et rien que pour cela, je suis contente d'avoir lu ce roman même si je suis passée à côté de Soraya.

Lire la suite...
Lien : https://deslivresdeslivres.w..
Commenter  J’apprécie          00


Lecteurs (37) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (2 - littérature francophone )

Françoise Sagan : "Le miroir ***"

brisé
fendu
égaré
perdu

20 questions
3656 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , littérature française , littérature francophoneCréer un quiz sur ce livre

{* *}